L'apologie de la ligne horizontale !

Vous allez peut-être trouver ces paysages d'une extrême lassitude ! C'est parfois vrai. Et pourtant, je leur trouve une beauté minérale, presque comme insaisissable, avec un incroyable pouvoir d'attraction... 

Bon. Là, on s'est engagé sur un petit chemin de terre. Mais comme l'orage gronde, on attend sagement sur place, moteur arrêté, que toute l'eau du ciel soit à terre, histoire de voir si on peut encore avancer sans s'embourber... Parce qu'il ne va pas y avoir beaucoup de monde pour nous aider si on s'fourre dans une mauvaise situation !

Dans une drôle de lande, les habitations se font très rares. Et elles sont défendues par de sacrés molosses ! Celui-là, il a une mâchoire qu'on dirait une hyène qui n'a pas bouffé depuis des lustres... Et on aimerait pas trop lui servir d'encas !

Au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans le paysage, la route disparaît peu à peu...

...Jusqu'à n'être plus qu'un vague chemin dont on devine la direction uniquement parce que d'autres voitures y ont imprimé leurs traces...

Dans le lointain,  les nuages s'amoncellent à nouveau. On a préféré faire demi-tour et rejoindre des chemins plus civilisés.

Ah oui. Ils sont plus civilisés... Disons qu'ils sont plus faciles à suivre...

Bon. J'vous ai pas dit. Nous sommes dans les faubourgs du lac TUZ en Anatolie centrale. Le lac de sel...

Et quand y'a plus d'eau, ben il reste le sel. C'est le principe du truc !

Après bien des détours, on finit enfin par le voir, le lac... Enfin... C'est ce qu'on croit !

On a garé l'auto après s'être avancé le plus possible sans craindre de s'enliser dans ce qui ressemble à d'la boue ! Et on a marché vers l'eau...  D'ailleurs, si vous regardez bien, on voit le Minh, là-bas, tout petit...

Et plus on marche, ben plus y'a pas d'eau ! L'eau recule qu'on dirait bien ! C'est un mirage !!!

Pourtant, depuis les hauteurs, on la voyait bien l'eau, non ???

Bon ben voilà. 

Les couleurs sont magnifiques quand le soleil arrive à percer dans ce ciel uniformément gris. Elles apparaissent comme polarisées. 

C'est trop beau de simplicité !

Et normalement, puisque vous êtes des gens observateurs, vous avez compris pourquoi cet article s'appelle comme ça !