• 4- OSTIA la belle

    OSTIA - en latin ostium qui signifie « embouchure d'un fleuve » - était le port de la ROME antique, situé à l'embouchure du TIBRE, à 35 km au Sud-Ouest de ROME et aujourd'hui à l'intérieur des terres du fait de l'ensablement.

    On y trouvait tout ce qui constituait une grande cité commerçante à l'époque romaine avec ses entrepôts, ses boutiques, ses sanctuaires et lieux de culte, ses quartiers d'habitation, …

     

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    Le port drainait tout un flux de céréales, d'huile d'olive, de vin, de saumure, et de marchandises diverses en provenance de tout le monde romain. Toutes ces marchandises étaient ensuite transportées par barge jusqu'au port fluvial...

     

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    Des écrits d'auteurs et de poètes convergent pour dire que la cité aurait été fondée par ANCUS MARCIUS en 640 avant JC ! Mais d'après les archéologues, la cité ne daterait que de 335 avant JC, ce sur la foi de trouvailles datées entre le milieu et la fin du 3ème siècle. Bon. On n'est pas à 300 ans près ! D'autant plus que sont encore exhumés des vestiges datant du 4ème siècle avant JC... On s'y perd un peu !!!

     

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    Au début de l'existence d'OSTIA, elle était simplement un Castrum qui s'est peu à peu structuré autour du Cardo et du Decumanus ! C'est technique, hein ? C'est au milieu du 2ème siècle avant JC que la petite citadelle se transforme en une véritable ville romaine sous l'impulsion de la Questure di OSTIA, chargée de régir l'acheminement du ravitaillement jusqu'à ROME. Puis OSTIA prend encore de l'ampleur avec, notamment, la venue de nombreux Juifs venus y faire du commerce.

     

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    En 87 avant JC, CAIUS MARIUS, célèbre général et homme politique (à l'époque !), cherche à s'imposer au Sénat. Pour y parvenir, un peu comme beaucoup d'autres l'ont fait après lui... , il débarque à OSTIA avec 40 navires, pille la cité et tue une partie de ses habitants. Ainsi, il parvient à bloquer les approvisionnements maritimes de ses adversaires et prend le contrôle de ROME ! Malin le mec, non ?

     

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    La cité portuaire sera à nouveau pillée et ses bateaux brûlés en 69 avant JC (69, année érotique ?) et il faudra attendre près de 5 ans pour que CICERON (c'est pas carré !) entreprenne des travaux de réfection des murailles afin de protéger la ville et l'approvisionnement de ROME.

     

     

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    Vous vous demandez pourquoi tant d'Histoire ? J'vous rappelle qu'on s'est laissé enfermer sur le site ! On a eu le temps de réfléchir donc ! Et quoi de mieux, pour passer le temps, que de faire des recherches sur l'histoire de ce qui nous retient ?

     

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    À l'époque dont on parle, la ville était seulement considérée comme le comptoir de ROME avec ses nombreuses boutiques et ses entrepôts. Par la suite, des domus de l'aristocratie, toutes équipées d'atriums et de péristyles, furent construites. Les rues s'ornèrent de colonnades tandis que les égouts disparaissaient sous la chaussée... Le développement du luxe à ROME a engendré moultes importations. Marbres de NUMIDIE, onyx d'EGYPTE, etc... D'exceptionnels transports d'obélisques entiers sont réalisés sous AUGUSTE et CALIGULA !

     

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    L’emplacement exact du port d'OSTIA est longtemps resté incertain. On a cherché, sans succès, à localiser le port depuis la Renaissance dit-on ! Il faut attendre les 19 et 20 èmes siècles pour que des archéologues italiens identifient un secteur comme le site potentiel ! Et c'est au début du 21ème siècle que des archéologues teutons confirment la probable localisation du port grâce à des prospections magnétiques.

     

     

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    Il faut attendre 2012 exactement pour que des carottages sédimentaires valident la présence d'un bassin portuaire à OSTIA. Le bassin disposait d'une profondeur de 6 mètres. Cette donnée est importante car on a longtemps considéré OSTIA comme un seul port fluvial qui ne pouvait qu'accueillir des bateaux à faible tirant d’eau. En réalité, de grands navires à fort tonnage pouvaient s'y amarrer.

     

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    Les dernières fouilles des strates du sol constituées d’accumulations massives d’alluvions, témoigneraient de l’abandon du port vers le 2ème ou 1er siècle avant JC. Il semblerait qu’une succession d’épisodes de crues majeures du TIBRE est venue colmater définitivement le port d'OSTIA. Ces résultats corroborent le discours du géographe STRABON (60 à 20 avant JC) qui indique un comblement du port par les sédiments du TIBRE : « OSTIA, n'a point de port, et cela à cause des atterrissements formés à l'embouchure du TIBRE par le limon que charrient le fleuve et ses nombreux affluents; il faut donc (ce qui n'est pas sans danger) que les bâtiments venant du large jettent l'ancre à une certaine distance de la côte et restent ainsi exposés à toute l'agitation de la pleine mer. Mais l'appât du gain fait surmonter tous les obstacles : il y a à OSTIA une foule d'embarcations légères toujours prêtes, soit à venir prendre les marchandises des navires à l'ancre, soit à leur en apporter d'autres en échange, ce qui permet à ces navires de repartir promptement, sans avoir eu même à entrer dans le fleuve »

     

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    L’étude des vestiges en terre, poteries ou amphores, apporte des informations sur les circuits commerciaux... Pour l'amphore, par exemple, sa forme renseigne sur son pays de fabrication et sur son contenu.

     

     

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    Au début des échanges entre OSTIA et les provinces romaines, on parle d'un commerce massif de vin italien, avec une part certaine pour les crus de qualité (la part devait quand même être petite, vu la qualité testée avec le mousse à de nombreuses reprises !!!). Mais bon... Comme il est démontré que OSTIA exportait du vin sympa et importait de la picrate, peut être qu'aujourd'hui, il ne reste que la picrate ? On en trouve des choses dans les amphores, hein ?

     

     

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    C'est ainsi que à force d'études au goulot (!!!) on sait maintenant que vers le 1er siècle après JC, ce sont des productions gauloises de vin qui concurrencèrent férocement celles d’ESPAGNE et d’ITALIE ! Le vin à OSTIA était alors pour 40 % gaulois, moins de 30 % italien, 20 % espagnol et stable à 10% pour les vins fins provenant des îles de la mer ÉGÉE...

     

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    Et on s'demande comment, parlant du site antique d'OSTIA, j'en arrive à vous conduire jusqu'à la picole !!! A vot' santé les amis !

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