• Epilogue oct 2018

    L'épilogue, c'est souvent le dénouement d'une affaire longue et embrouillée. 

    Bon. Là, on ne peut pas dire que l'affaire soit ni longue, ni embrouillée. Alors quoi ? 

    Ben... C'est un épilogue parce que ça s'appelle comme ça et puis c'est tout ! 

    C'est tout.

    Voilà. 

  • Les vieilles barques

    J'avais oublié l'épilogue ! Faut dire que je suis rentré dare-dare. Y'avait des trucs qui réclamaient ma présence à LYON. J'ai juste eu le temps de rincer le moteur et mon gosier ! Et puis les jours ont passé, et puis nous voilà en octobre, et puis le bateau, ben, il me manque un peu ! Un jour bientôt. Se retrouver presque seul dans un mouillage...

     

    Les vieilles barques

    Une pensée particulière pour tous ceux qui ont eu à affronter ZORBA, le Médicane de septembre... Le MAYERO a publié quelques photos de son mouillage alors que le vent s'adonnait à cœur joie ! Il s'en est sorti sans casse. Idem pour MATINS BLEUS sur EUBEE. Et idem pour l'AVENTY qui a vogué à toute berzingue pour contourner le cyclone ! Ça n'a pas été la même chose pour tout le monde... Des bateaux ont coulé à EPIDAVROS, à LEFKADES, ... C'est bien triste pour eux. Et là encore, comme lors de la bourrasque en septembre 2016 qui avait coulé des bateaux à POROS, ben, les bateaux qui ont fait leur trou étaient pour la plupart à quai ! Une ancre qui chasse, le bateau qui cule, qui heurte le quai, qui déchire sa jupe, et hop, l'eau qui remplit la cave. Plouf. Bon. On reste vivant !

     

    Les vieilles barques

    F comme FANDANGO. Pas le style musical, hein ! Mais celui d'une vieille barque ! Et ce F là, à une certaine époque, y'a quand même plus de 40 ans, c'était l'un des bateaux de ma jeunesse ! J'habitais dans la cabine arrière. Alors en revoir un, ça m'a fait drôle ! On peut pas dire qu'elle soit très jolie, c'te barque là. Mais à l'époque, c'était une belle dame, malgré tout. Pas une dame de la haute. Plutôt une triviale.

     

    Les vieilles barques

    C'est sûr que comparée à GAZELL..., c'est autre chose ! Ça, c'est une dame ! Joliment couturée, parée et vernissée de partout !

     

    Moi, j'ai toujours aimé ces vieilles barques... Même si elles ne paraissent pas, de prime abord, très attirantes. C'est un peu le cas de ce tas de planches, qui fait son beau devant les bars enrubannés de LA CIOTAT.

     

    Les vieilles barques

    Bon. Dans les cales de celui-là, ça doit sentir plus la morue que dans celles de GAZELL ! Mais rien n'y fait. Ni l'odeur, ni les traces de rouille, ni la peinture qui se détache par plaques entières, n'arrivent à entamer le plaisir, sinon l'attrait que je peux avoir face à ce genre de rafiot ! Dès qu'ça flotte, moi...

     

    Les vieilles barques

    Tiens, celui-là par exemple... Au mouillage à MACCINAGIO. Une sympathique sauterelle que même, elle pourrait rivaliser de beauté avec l'AVENTY ! En tout cas, elle est largement plus stylée qu'un Lagoon, même si j'aime bien les Lagoons, malgré leurs flotteurs légèrement démesurés en taille !

     

    Ce cata en bois (oui, le contreplaqué, c'est du bois) m'a d'abord attiré parce que le mec du bord s'était installé à l'arrière un véritable salon de jardin en teck !... Et puis, j'ai vu ses pavillons. J'arrive pas à dire si c'est un Breton, un Corse ou un Corse Breton (c'est possible ça ?).

     

    Les vieilles barques

    La réalité de toutes ces barques, c'est que, sans elles, les ports seraient des marinas probablement aseptisées, guindées sûrement et sans vie ! Moi, j'aime les ports de Jacques... Ces ports où y'a des marins qui chantent, des marins qui dansent en se frottant la panse sur la panse des femmes, et surtout, quand y'a des marins qui boivent, qui boivent et reboivent, et qui reboivent encore ! Avec ces marins-là, les ports vivent ! Bien sûr, ça draine toute une faune, les noctambules et les autres ! Moi, j'aime ces ports-là. Ces ports où les jeunes ne s'interdisent pas de s'y baigner, où les pêcheurs prennent leur quartier en devisant (souvent) toute la nuit, où les bateaux entrent et sortent à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Surtout la nuit, quand la capitainerie est fermée ! Non... Je plaisante !

     

    Les vieilles barquesY'a encore un truc sur les vieilles bailles. Le détail qui fait tout ! Là, c'était à TOULON. Un pointu avec une belle barre franche à tête d'aigle...

     

    Les vieilles barques

    Et là, un beaupré sur fond de ferry, qui vient briser la monotonie des mâts en alu.

     

    Les vieilles barques

    ... Et là encore, c'était à NICE. L'importance des couleurs. Parce que souvent, lorsque le ZEF rentre dans un port, c'est une symphonie en noir et blanc ! Pas ou peu de couleurs. A tel point qu'on a parfois du mal à retrouver son propre bateau. Bon. Pour moi, pour le ZEF surtout, c'est pas pareil. Oui, il est blanc. Mais il a quelque chose de plus que les autres. Il a une âme ! Une âme en couleurs. Les gens le sentent lorsqu'ils s'approchent ! Si, si ! C'est ainsi qu'à MANDELIEU, un gusse à vélo s'est arrêté devant le ZEF comme hébété ! Scotché, quoi. Il a alors abordé le mousse en lui disant qu'il trouvait que le bateau avait ce quelque chose qui fait qu'un bateau dégage un truc. (Quand j'écris comme ça, et que le mousse me relis, il me dit que mes phrases sont comme des spaghettis qui n'en finissent plus !) Donc, oui ! Le ZEF dégage un truc. C'est pas simple à décrire. C'est une chose immatérielle. Une perception, une ambiance. Sont-ce les cuvettes emplies d'aromates ? Bref. Le ZEF, il est blanc dehors mais tout en couleurs dans l'air qui l'environne !

    - T'es pas un peu trop partisan, toi, quand tu parles de ton ZEF ?
    - Ben, non. C'est la réalité. Son aura est multicolore ! 
    - Son aura ?!... Tu s'rais pas un peu nimbé, par hasard ?                 
    - ...

     

    Les vieilles barques

    Avec le mousse, on prévoit de repartir quelques mois vers l'ITALIE. On partirait plus tôt dans la saison. On pense vers mars avril, histoire d'être tranquille sur l'eau ! A l'image de ce mouillage à SESTRI LEVANTE.

     

    Les vieilles barques

    Voilà. C'est fini. Un remorqueur transformiste nous double quelque part le long des côtes d'ELBE. Je sais bien que ça n'a rien à voir avec cet article, mais il me restait cette photo sur les bras, et je la trouvais jolie ! D'ailleurs, cet article est tout décousu, décomposé, déstructuré, désarticulé, et c'est même pas l'épilogue auquel je pensais. Mon épilogue à moi, il est breton. Pas toute cette histoire de vieilles barques sans queue ni tête !

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