Après 45 miles d'une belle traversée à la voile, on découvre avec grand plaisir les côtes de l'île aux volcans...

Un ris dans la Grand-Voile et quelques tours dans le génois ont suffi à poser le bateau dans les vagues sans que sa vitesse en soit réellement altérée !

Le port de PALOI ou PALON. Ce n'est pas un port très aisé à gagner quand le vent et la houle s'en mêlent... Il y a un haut-fond qui bloque la moitié de l'entrée du port et il faut bien raser la jetée extérieure pour rester avec un peu d'eau sous la quille. Et quand y'a d'la houle, ben..., à c'qu'il paraît, c'est pas bon du tout !

La rue principale du village. Il n'y a pas à proprement parler de village ici... Il y a le port et quelques activités qui se sont développées autour. Le vrai village, c'est MANDRAKI. Y'a bien un port à MANDRAKI, mais pas vraiment d'installations pour la plaisance. Et puis, il est assez ouvert aux éléments.

C'est donc ici, à PALOI que viennent tous les bateaux de plaisance... Et je dis bien TOUS LES bateaux de plaisance ! Durant toute la durée de notre escale, il faudra veiller au grain ! Râler quand c'est nécessaire quand t'as des bateaux qui font n'importe quoi. Et ils sont nombreux à faire n'importe quoi !

Le ZEF au milieu de ses voisins... 

Aujourd'hui, y'a pas grand monde... Mais au retour de notre balade, le port sera plein !!!

Disons-le tout de suite, on adore NISYROS. Et pas seulement parce qu'on y était déjà venu et que, déjà, on avait adoré ! 

Le port se remplit vite...

C'est bien la première fois que ça nous arrive... Mais, sitôt fini d'amarrer le ZEF, j'ai immédiatement loué une moto et, dans la foulée de la location, on est parti voir (revoir) MANDRAKI au coucher du soleil.

Comment dire... Y'a bien longtemps, une trentaine d'années donc (!!!), et déjà avec le MINH, j'avais découvert, ici, dans les caves d'une habitation, une ouzerie (pour boire de l'ouzo donc...) dans laquelle étaient diffusées des chansons grecques, et crétoises aussi, de l'ancienne génération. Et ce soir-là, avec un ZEF bien dans ses amarres, j'avais la prétention de retrouver notre chère ouzerie pour se détendre le gosier !

Peine perdue, je n'ai pas retrouvé l'endroit ! Crotte de bique et queue de cheval, tiens !  

En désespoir de cause, on s'est tout de même fait une pita arrosée d'un p'tit gorgeon de retsina bien fraîche !

Bien sûr, avec 30 ans de décalage, le village de MANDRAKI s'est étoffé... Mais il semble que son âme n'ait point changé ! La preuve ici, dans l'éclairage de la nuit, avec l'un des rares commerces de fruits et légumes, tenu par une vieille femme toute de noire vêtue, et au visage comme grêlé par des années de tourments !

Au soleil du matin...

Une simple porte qui s'ouvre sur un simple potager.

Et comme tous les jours de notre semaine à NISYROS, il faudra veiller, et parfois à grand renfort de voix, à ce que les autres bateaux en manœuvre ne nous cassent pas tout !