• C'était donc le 24/11, un jour ou il ne fallait pas partir si on écoutait la capitainerie du port de GENOVA ou si on faisait foi à ce que l'on pouvait voir par ses propres yeux...

    De Genova à Santa Margherita di Ligure

     

    Je ne vais pas bien loin. 18 miles à faire. Jusqu'à Santa Margherita di Ligure, juste en dessous de Porto Fino. Au moteur évidemment,vu que le vent est resté à Genova. C'est vrai qu'au départ, ça a pulsé! Mais bien vite le vent est tombé...

    A Santa Margherita, le port est vide... juste moi !

    De Genova à Santa Margherita di Ligure

    La manœuvre a été difficile, avec un vent de travers de 1,5 nœuds !

    Bien sûr, le soir, c'est à dire à 17h00, je n'ai que le temps de faire quelques courses, parce que j'aime faire des courses à l'escale avant de rentrer me préparer ce que je viens d'acheter. Par exemple, ce 24/11, j'ai acheté du bœuf que je me suis fait haché, avec l'envie de me faire des pâtes  accompagnées de sauce tomate aux poivrons, figues et noisettes. Un régal ! Et devant un film de sous-marin ( USS ALABAMA), je n'ai mangé que des pistaches avec du Champagne ! Vive l'escale...

    De Genova à Santa Margherita di Ligure

     

    On était déjà venu ici, avec le ZEF N° 1, mais nous n'avions même pas essayé de se mettre à quai? C'était en été... Quand je suis arrivé, par VHF, j'ai négocié le prix de la nuit. On est passé de 66 € à 33 € puis à 30. J'aime l'Italie pour ça. Mais ça reste cher comparé au 15€ de La Ciotat...

    De Genova à Santa Margherita di Ligure

    De Genova à Santa Margherita di Ligure

     

    Au matin, le ciel est gris. Il n'y a pas de vent. Je quitte le port à 9h30.

     

    Commentaires

     

     
    1
    RP
    Jeudi 26 Novembre 2015 à 18:24   Supprimer le commentaire
     

     

    Il n'y a pas de plus grand bonheur que de prendre soin de soi. Pour qui veut bien s'y investir, l'alimentation est indiscutablement le moyen idéal pour dire que l'on s'aime.

     

    Des figues et des noisettes pour agrémenter la sauce tomate, voilà qui est insolite et original.

     

    Capitaine, ta hardiesse témoigne de tes progrès dans l'art culinaire !

     

     
    2
    RP
    Vendredi 27 Novembre 2015 à 08:06   Supprimer le commentaire
     

     

    Marin, il y a de la bonne humeur et de la fierté dans le récit de ton ravitaillement, de l'entrain et de l'enthousiasme dans la description de ton appétit. Plaisir réel, légitime et pleinement mérité que celui-là, à table. Plaisir de l'autonomie, non pas celui de faire ce que l'on veut, mais de se comporter de façon à ne plus être à la charge des autres. Plaisir vécu comme une récompense, et non pas comme une revendication. Plaisir qui est une agréable surprise a posteriori, et non pas une consommation anticipée. Plaisir qui exprime une contribution à la plénitude, et non une mémoire de l'inassouvissement. Plaisir perçu comme un don, et non pas comme un dû.

     

    Le plaisir des papilles est indissociable de celui de la complétude. Avec bonheur, tu proclames que tu accèdes au grade de « moulti-tâches ». Tes compétences se diversifient, ton savoir prend de l'envergure. À l'art de manier le gouvernail, tu ajoutes celui de l'assaisonnement, de la cuisson et du service !

     

    Ainsi, le voyage hivernal enrichit l'être. Ta connaissance s'étend, mais gagne aussi en profondeur. Face aux éléments déchaînés, l'on se sonde volontiers. Quand la mer est déserte, quand le port est désert, quand le village est désert, l'on questionne immanquablement sa motivation. C'est dans la condition esseulée qu'apparaît le plaisir de l'authenticité. C'est dans la persévérance que fleurit le plaisir de la métamorphose.

     

    Car métamorphose, il y a.

     

    Le croisiériste ne connaît pas le temps de la métamorphose. Après la croisière, il revient à la terre ferme, tel qu'il était avant de la quitter.

     

    Le navigateur, lui, est nimbé de sa métamorphose chaque fois qu'il accoste.

     

     
    3
    RP
    Samedi 28 Novembre 2015 à 13:28   Supprimer le commentaire
     
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    Plaisir du marchandage. Encore un de plaisir de plus ! Décidément, l'itinéraire est truffé de plaisirs.

     

    Plaisir de la joute. Plaisir de la lutte serrée et de la victoire inespérée. Plaisir de l'âpreté. Non pas qu'on la recherche, car elle est inévitable. Et c'est en triomphant d'elle qu'on éprouve du plaisir. Ceci est bien loin de la consommation facile, qui fait fantasmer sans générer en définitive du plaisir.

     

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