• J'avais dit que des photos pouvaient plus parler que des mots...

    De Santa Margherita à Lerici

     

    J'ai 40 miles à faire. Je vais longer la superbe région des 5 terres. Le temps ne va pas me réserver des vues très colorées de ces 5 perles qui jalonnent cette partie de côte. Je ne me sens pas frustré. Nous avions, avec Minh, déjà parcouru plusieurs fois ce trait de côte. Par la mer et par la terre. C'est vrai que j'aurais eu plaisir à m'arrêter à nouveau à Vernazza... Mais le regret ne suffit pas à arrêter la vie. 

    Au passage entre l'île de Palmaria et  Portovenere, les caprices du ciel m'offrent de jolis moments...

    De Santa Margherita à Lerici

     

    Durant ces 40 miles, j'ai eu un vent irrégulier qui m'a contraint de conserver le moteur. Parfois un fort vent de face qui, conjugué à la houle, m'arrêtait littéralement... Parfois pas de vent du tout et d'autres fois encore, ces vents furieux qui dégringolent de la montagne. Nous en avions eu à subir un, avec Minh, à proximité de la presqu'île d'Argentario, encore un peu plus en avant sur ma route. C'était dantesque !

    A

     

    Le chemin normal nous fait passer juste à droite de l'église sur son rocher...

    LERICI, j'y arrive juste avant la nuit. 40 €. Bon. Je profite d'une connexion internet qui me permet d'écrire le blog, au chaud, en écoutant Hélène Ségara. A Genova, la WIFI n'avait de portée que la terrasse de la capitainerie, ce qui m'obligeait à me couvrir de la tête au pied, inclus les gants pour les mains. Ce n'est pas facile d'écrire avec des gants ! 

    Demain, avant de quitter ce village, je tacherai de vous y mettre des photos... parce que le site est quand même splendide. Même en hiver.

    J'embrasse tout ceux qui me liront ! Au diable l'avarice.

    Pierre

     

    Commentaires

     

     
    1
    RP
    Jeudi 26 Novembre 2015 à 18:10   Supprimer le commentaire
     

     

    Du bleu, du bleu gris, du bleu dans les teintes polaires. Du bleu qui rend le ciel lourd et bas. Du bleu avec aussi des reflets émeraude pour faire écho à la végétation qui coiffe la roche et dévale les pentes. C'est la lumière des feuilletons scandinaves sur Arte. La palette est de circonstance pour accompagner un voyage initiatique. La symphonie en bleu se joue sur le mode mineur pour mener à l'introspection plutôt que vers l'exaltation. La route du clair-obscur louvoie entre éclaircie et tempête, entre volonté et résignation, entre espérance et angoisse. Voilà qui est très grec, par l'intensité dramatique qui imprègne la progression du Zeph.

     

    Suspense permanent donc ? Pas tout à fait. C'est méconnaître l'humour des Olympiens. Lors de la dernière traversée, dans les mêmes eaux et sous le même ciel, ils ont envoyé un rossignol pour tenir compagnie au barreur. Notes de joie inattendues, miracle de la musique. Quel beau cadeau des divinités, qui a dissout sur-le-champ la grisaille et le doute !

     

     

     

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