• Poursuite de notre balade le long des hautes falaises qui ceinturent la forteresse de LINDOS.

     

    De mouillage en mouillage !

    Les conditions étant bonnes, je m'amuse à raser les cailloux. J'ai quand même mes lunettes polarisantes qui me permettent de distinguer les hauts-fonds et les rares cailloux affleurants.

     

    De mouillage en mouillage !

    Cette portion de côte, globalement au milieu de la côte Est de RHODES, est, selon moi, la plus belle. Côtes déchiquetées, plages de rêve esseulées aux eaux turquoises, criques délicieusement bleues et partout, de bons abris pour peu que le vent ne bascule ni au Sud, ni au Nord, ni à l'Est !

     

    De mouillage en mouillage !

    L'exemple même avec ces eaux lagonisées par des fonds sablonneux et peu profonds...

     

    De mouillage en mouillage !

    Et comme vous le remarquez, on n'est pas nombreux sur l'eau !!!

     

    De mouillage en mouillage !

    Une minuscule anse à proximité de LINDOS. J'y ai bien aventuré le ZEF, mais je n'ai pas essayé d'y mouiller. Faut dire qu'on a pas encore, ni l'habitude et encore moins l'expérience, de mouiller puis de s'attacher à la côte...

    Faudra pourtant qu'on apprenne si on veut, l'année prochaine, faire les côtes de la TURQUIE... Là-bas, vu que les ports sont hors de prix, pire qu'en ITALIE, le mouillage est un impératif pour préserver ton porte-monnaie !!! Malheureusement, 80 % des endroits où mouiller sont très profonds et il te faut donc lâcher ton ancre très près de la côte, et donc t'y attacher... Ca va être sportif, les premières fois !!!

     

    De mouillage en mouillage !

    En attendant, on quitte LINDOS par le Nord pour se trouver un abri des forts vents d'Ouest à venir...

     

    De mouillage en mouillage !

    On avance bien, juste avec un bout de génois...

     

    De mouillage en mouillage !

    La nuit au clair de Lune.

     

    De mouillage en mouillage !

    Et au matin, quand le soleil rosit le ciel et que la côte s'illumine peu à peu.

     

    De mouillage en mouillage !

    Et oui. Je sais. C'est presque la même photo. C'est seulement pour montrer la belle langue de calcaire qui glisse, comme au ralenti, le long des falaises.

     

    De mouillage en mouillage !

    Un endroit qui aurait pu sembler peu propice au mouillage et encore plus pour y passer la nuit !

     

    De mouillage en mouillage !

    Et plus encore quand tu sais que juste derrière cette falaise, y'a une grande plage qui t'ouvre les bras !

     

    De mouillage en mouillage !

    Mais on est en GRECE. Et il faut que je vous fasse un petit cours de météo pour que vous puissiez comprendre nos choix !

    Bon. Ici, sur la côte Est de RHODES, en été, c'est souvent du vent d'Ouest qui souffle. Le Meltem quoi. Quand tu es près des côtes, c'est un peu comme en FRANCE avec le Mistral, le vent y est fort, mais tu n'as pas les vagues du vent. Il n'est donc pas rare de voir des bateaux mouiller dans des endroits ouverts à tout... 

    Sauf qu'ici, quand le vent est d'Ouest, et qu'il est fort sur la côte Ouest, la côte exposée, il traverse toute l'île, balaye les sommets, et redescend de l'autre côté en se renforçant !!! 

    C'est ce qu'on appelle les catabatiques. 

    Y'a deux sortes de catabatique. Celui qui, porté par un vent ambiant, prend de la vitesse en dévalant la colline et celui qui naît d'une différence de température entre le bas et le haut des côtes et qui se déclenche dans une rupture du gradient de pression. Celui là est le plus dangereux parce qu'il n'y a aucun vent sur le moment. Y'a rien pour t'avertir. Tout à coup, y'a rupture du gradient et hop, une bourrasque qui peut atteindre 60 nœuds ou plus, dévale la pente.  Si tu es sur sa trajectoire, aïe, aïe, aïe ! C'est un peu comme une avalanche. Une avalanche de vent.

    En résumé, y'a le catabatique de glissement et le catabatique d'éboulement, quand y'a des phénomènes d'inversion thermique.

    Pour ce qui nous concerne, nous, c'est le catabatique de glissement. Et là, faut regarder la géographie terrestre du lieu devant lequel tu va mouiller. Parce que le vent, s'il trouve un canal qui le force dans une direction, deux montagnes rapprochées, un ravin ou une gorge, non seulement il prend sa vitesse de glissement, mais il va aussi se renforcer en captant tous les mêmes vents du coin et les canaliser en un seul endroit ! Autant dire que ça va pulser !

     

    De mouillage en mouillage !

    Et c'est pour ces raisons qu'on a préféré s'ancrer juste devant la falaise et non pas devant la plage qui est un débouché du resserrement de deux montagnes.

    Z'avez compris ? Ou y faut que j'recommence ?

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