NAOUSSA

On a donc quitté PARIKIA, parce qu'on ne s'y sentait pas bien du tout, à un point tel que la beauté du site (que l'éventuelle beauté du site) a glissé sur moi (sur nous peut-être) comme l'eau sur les plumes d'un cygne, et donc, c'était bien le signe qu'il fallait migrer en urgence !

Dit d'une façon plus prosaïque, le seigneur du port est un cupide. Et moi, la cupidité, c'est tout ce que je déteste !

Ahhhh ! NAOUSSA. Là, c'est ce que j'appelle un village grec. Oui. Bien sûr, avec le temps (j'étais venu ici y'a une bonne trentaine d'années !!!) c'est devenu surfait. Comme un village de carte postale où tout est bien rangé, avec des restos en guise de tavernes et des boutiques chics pour remplacer les petites épiceries de jadis.

Alors même si l'ambiance s'en ressent, le cadre fait qu'ici, on s'y complaît avec délice ! 

Il n'y a que 12 petits miles entre PARIKIA et NAOUSSA.  

Le temps reste au beau..., pour quelques jours encore. Après, ça s'gâte !

Le vent est si faible qu'on ne range même plus la lessive !

Question port, ce n'est pas le Pérou, si on en croît les cartes, instructions nautiques et avis des uns et des autres !

On dit qu'il y a des pendilles. Oui. Y'en a. Mais on a des potes qui ont réussi à en casser une dans un petit coup de vent... Alors croire aux pendilles de NAOUSSA, c'est croire au désintéressement et à la générosité de tous ! Et c'est pas gagné !

Bon. Alors faut mouiller. Sauf qu'au fond, au fond de l'eau du port, y'a tout un tas de trucs, dont de vieilles chaînes-mères, qui font, sinon le bonheur, la plus grande partie du salaire du plongeur du coin !!! Jusqu'à 200 € pour te dégager ton ancre !!! Quand je parlais du désintéressement, hein ?

Après, y'a les barques des locaux qui trouvent toujours le moyen de prendre toute la place en t'y mettant leurs coques au beau milieu d'un quai !

Et enfin, y'a le manque de fond sur la plus grande partie du port.

Tout ça pour dire qu'on s'est d'abord mis en along side là où on pouvait, avant de bouger le ZEF vers un endroit moins convoité et  nettement mieux foutu !

Il y a 3 bassins à NAOUSSA. Celui pour la plaisance, squatté par quelques pêcheurs, celui des pêcheurs squatté par les bateaux de promenade, et le tout petit bassin des barques de pêche, squatté par des barques de pêche, ce qui semble normal pour le coup !!!

  Ce dernier bassin est le plus authentique avec ses maisons blanches qui étalent leur vie jusque sur le quai, au ras des barques...

Avant, c'était des maisons de pêcheurs. On voyait alors les hommes, assis sur de vieilles chaises paillées, fumer le clope tout en jouant avec leur chapelet, tandis que les femmes s'amusaient à laver le linge, à faire la cuisine et à surveiller les enfants ! Les veinardes !!!

Les maisons de pêcheurs ont cédé la place aux restos... C'est moins convivial, mais ça reste plaisant pour les yeux ! Seulement pour les yeux... Parce que question porte-monnaie, ici, ils te le vident en un demi repas et une demi bière !

Le ZEF à sa nouvelle place.

J'ai pu mettre le bateau ici après avoir sympathisé avec JACQUES, le proprio du zodiac noir (motorisé avec deux moteurs de 400 chevaux chacun !!!), un Français, qui possède ici une place à l'année pour son bateau, qui habite aussi ici depuis près de 15 ans, et qui connaît évidemment bien les bonnes personnes qu'il te faut forcément connaître pour s'assurer une place dans ce port !

Une belle barque.

On est donc très bien ici. Mais malheureusement pas du tout pour les prochains jours où le Meltem est sensé venir perturber tout ce joli beau monde !

Avec le Meltem, dans ce coin du port, l'eau déborde et te fait grimper sur le quai. Très peu pour moi, merci !

Direction SYROS et sa marina abandonnée pour affronter les F9 à venir !