• Les fleurs de l'incivilité

    Il y a en français l'expression : « s'amener comme une fleur ».

    À Χαλκίδα – ΧΑΛΚΙΔΑ (en français : Khalkida), un voilier battant pavillon danois s'est amené comme une fleur, en dépit du vent fort qui l'empêchait de s'amarrer perpendiculairement au quai.

    La locution française décrit un excès de confiance.

    Visiblement, le voilier danois était confiant que quelqu'un viendrait immanquablement à son secours.

    En effet, voici l'homme qui est venu à la rescousse du bateau imprudent :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Le Capitaine du Zeph s'est emparé d'une très longue amarre. Puis il en a lancé une extrémité en direction de l'autre proue.

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    L'amarre désormais attachée au voilier en perdition servait d'abord à le retenir, pour qu'il n'aille pas percuter les bateaux sur son flanc droit, puis à le redresser, pour que son axe soit finalement perpendiculaire au quai.

    Le Capitaine n'a pas ménagé ses efforts. Le lancer de l'amarre aurait pu lui provoquer un tour de reins. Et la traction de proue à proue aurait pu réveiller la fracture du bras gauche cassé à Αμαλιάπολη – AMAΛΙΑΠΟΛΗ (en français : Amaliapoli) en août dernier.

    Le bateau danois n'était pas obligé de savoir tout cela dans le détail. Néanmoins, il a acquis sa sécurité et son confort grâce au dévouement du Capitaine français. Et la moindre des politesses consistait à dire merci à celui-ci, en danois ou dans n'importe quelle langue. Car l'existence de la gratitude est indépendante de la maîtrise d'une langue. Tout comme la manifestation de l'ingratitude, qui a son expression universelle, faite de silence, de déni et de mépris.

    À aucun moment, le bateau danois n'a dit merci au Capitaine français, en dépit des efforts colossaux accomplis par celui-ci.

    L'ingratitude est une incivilité gravissime.

    Le bateau danois considérait que tout leur était dû, y compris la protection de ses flancs. Regardez comment il a pensé les protéger :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Avec seulement deux pare-battages ! Et pendant ce temps, combien de défenses le Zeph a t-il alignées sur le flanc menacé ?

    Onze, pour se prémunir contre tout danger similaire à celui engendré par l'insouciance danoise.

    La désinvolture danoise se voyait à bâbord comme à tribord. Sur le flanc droit du bateau danois aussi, seulement deux défenses, bien chétives et bien minables, s'étaient vues confier l'écrasante responsabilité d'éviter tout choc et toute éraflure, même en cas de vent violent.

    L'indigence grotesque des moyens de protection en disait assez long sur la désinvolture du bateau danois qui s'est amené « comme une fleur ».

    La photo montre que c'était un Cruiser de 37 pieds, sorti des chantiers Bavaria.

    Le pavillon danois flottait fièrement tout en haut de la mâture.

    La même esbroufe se trouvait dans le nom de baptême qui était « Kaperen ». Visible à la proue et à la poupe, celui-ci signifiait « pirate ».

    L'absence de préparation et l'absence de reconnaissance relevaient d'une même décontraction, qui était une grande offense au savoir-vivre.

    La laideur de l'incivilité ne pouvait que s'accentuer dans la répétition de cette dernière.

    Le jour de leur départ, les Danois ont encore eu besoin que le Capitaine du Zeph les aide dans leurs manœuvres. Mais ce service rendu n'a fait l'objet d'aucun mot de remerciement de la part des Danois ! !

    La langue française utilise le terme « fleur » pour évoquer ce qu'il y a de meilleur, comme dans l'expression « la fleur de la chevalerie ».

    Dans la même veine, nous nous autoriserons, non sans ironie, l'expression « la fleur de l'incivilité » pour désigner le comportement absolument inélégant du bateau danois à Χαλκίδα – ΧΑΛΚΙΔΑ.

    S'est aussi amené « comme une fleur » le bateau conduit par une Teutonne dans le port de Σίφνος – ΣΙΦΝΟΣ (en français : Sifnos).

    Le Zeph a pris place dans ce port trois jours avant le bateau teuton.

    À cause de la menace d'une forte tempête, le Capitaine a amarré le Zeph en donnant à celui-ci l'envergure du Concorde. Sur la photo suivante, le Zeph, reconnaissable à son éolienne tricolore, se trouvait complètement à gauche :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    À tribord du Zeph, sur le quai, était installée une double pancarte. Le panneau bleu, qui se trouvait du côté du Zeph, indiquait la zone autorisée. Le panneau rouge, qui montrait l'autre direction, signalait l'aire interdite.

    Le Zeph s'est mis à la lisière pour assurer la tranquillité de son flanc droit.

    Le flanc exposé aux intrusions se trouvait donc à bâbord.

    Pour conjurer les assauts du vent et des vagues, le Capitaine a mis en place deux amarres de chaque côté.

    À bâbord, l'amarre extérieure faisait un angle de 45° avec l'axe du Zeph. Délaissant la bitte marron toute proche ainsi que l'anneau qui était encastrée un peu plus loin, elle a choisi de se fixer au deuxième anneau, qui se trouvait de l'autre côté du lampadaire.

    La photo montre les derniers instants de quiétude du Zeph. Quiétude qui dépendait essentiellement du savoir-vivre.

    En s'éloignant du Zeph, côté bâbord, on trouvait en premier une barque grecque, dont le Capitaine a parlé dans son article « Sifnos, Kastro ! », publié le 20 mai 2022.

    Juste à côté de la barque grecque, il y avait un bateau avec le pavillon français. Jean-Michel, son capitaine, était originaire de l'Île de beauté. C'était un homme très courtois, avisé et serviable.

    À bâbord du bateau corse, se trouvait un voilier dont le museau était orné, de chaque côté, par cinq polygones bleu foncé. Initialement, ce voilier voulait se mettre entre le Zeph et la barque grecque. Mais il a eu l'intelligence et la délicatesse de ne pas mettre à mal le système d'amarres élaboré par le Capitaine du Zeph. Alors le voilier au museau bleu a pris place à côté du bateau corse.

    Le voilier au museau bleu connaissait les belles manières. Le bateau teuton, non.

    Le bateau teuton était commandé par une Walkyrie déterminée, inflexible, éhontée.

    Elle a forcé le passage, s'est imposée et s'est dispensée de s'excuser.

    Le Français aurait accompagné le geste intrusif par une précaution oratoire du style :« Ça vous dérangerait que l'on se mette là ? »

    « Là », c'est-à-dire « par-dessus votre amarre extérieure, en l'écrasant sous notre passerelle, contre le béton du quai ».

    La politesse française recommande la forme interrogative, qui donne l'apparence d'une requête. L'emploi du conditionnel, suivi d'un subjonctif, a pour but de faire oublier la brutalité de l'intrusion.

    Avec la Walkyrie, point de forme interrogative. Point de conditionnel. Point de subjonctif. Aucun équivalent de tout cela, même dans sa langue maternelle, n'a été émis !

    La Teutonne a convoité l'emplacement, s'en est emparée et se satisfaisait de son sans-gêne.

    Car sans-gêne il y a eu, par le silence teuton qui était outrageusement arrogant.

    Voici le bateau teuton dans son sans-gêne triomphant :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Le bateau teuton se trouvait à gauche de la photo.

    Son nom d'emprunt, « Olympus », apparaissait à la proue et a été choisi par le loueur Κυριακούλης – KYPIAKOUΛΗΣ (en français : Kiriacoulis), qui a laissé sa signature sur la bôme. Mais à bord, les consignes étaient données en teuton et les conversations se déroulaient en teuton.

    La photo montre que la passerelle teutonne coiffait le premier anneau proche de la bitte marron. Le deuxième anneau, auquel était initialement fixée l'amarre extérieure du Zeph, se trouvait encore plus à gauche et sortait du champ de la photo. En conséquence, l'amarre extérieure du Zeph, était contrainte de heurter sans arrêt la passerelle teutonne par en dessous. Ce cordage devenait hautement indésirable. Sa disparition était inéluctable, sans qu'il y ait une compensation en retour, hélas !

    Le sans-gêne du voilier teuton a atteint son comble dans son agissement envers la barque grecque.

    Comme le Capitaine l'a raconté dans l'article « Sifnos, Kastro ! », publié le 20 mai 2022, le voilier teuton a eu le culot de s'emparer de l'une des deux pendilles de la barque grecque et s'en est servi sans vergogne. Mettre en danger autrui pour assurer sa propre sécurité, c'était ainsi que le voilier teuton fonctionnait. Il était sans scrupule et sans égard pour personne !

    Dans ce contexte de désinvolture, il y avait une chose à laquelle le bateau teuton tenait énormément. La voici :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    La gymnastique !

    Sur la droite de la photo, c'était la Walkyrie qui pilotait le voilier teuton.

    Les trois autres personnages sur la gauche faisaient partie de l'équipage.

    L'exercice de gymnastique semblait enchanter tous les participants

    Ce spectacle, plaisant et innocent en apparence, suscite un commentaire, qui est formulé par l'écrivain italien Roberto Gervaso.

    L'homme de lettres disait : « L’uomo si vergogna più dei propri difetti fisici che di quelli spirituali. » (La volpe e l'uva, 1989)

    L'homme a plus honte de ses défauts physiques que de ses défauts spirituels. (Le renard et le raisin, 1989)

    Les membres de l'équipage du voilier teuton avaient peur que leur corps ne s'enlaidisse et que cette laideur physique ne leur fasse honte. Mais une honte plus pernicieuse les éclaboussait : celle qui découlait de leur sans-gêne pendant l'amarrage.

    Il est évident que la fleur de l'incivilité teutonne était toxique.

    Regardez les marques portées par le liston de ce voilier :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Bien sûr, ces marques n'étaient pas des défauts de fabrication. C'étaient plutôt des stigmates causés par l'incivilité. Blessures sur le plan physique, qui étaient autant de flétrissures par rapport à l'éthique.

    Sur le plan technique, la séance de gymnastique teutonne portait sur l'assouplissement des articulations au niveau du genou. La préoccupation concernant la souplesse corporelle appelle les propos de l'écrivain Jean-Baptiste Blanchard, qui parlait d'une autre sorte de souplesse. Voici ce que nous pouvons lire dans son ouvrage « Les Maximes de l'honnête homme », paru en 1779 :

    « Pour être parfaitement poli, il faut, outre l'usage du monde, avoir reçu de la nature une certaine finesse d'esprit, qui fasse discerner promptement ce qui convient, eu égard aux circonstances où l'on se trouve ; il faut de la souplesse dans l'humeur, et une grande facilité d'entrer, autant que le permet la sagesse, dans toutes les dispositions qu'exige l'occasion présente ; il faut, sans le paraître, aimer à se gêner, afin de ne gêner personne. »

    Le comportement de l'équipage teuton était tout l'opposé de cette description. Aucune « souplesse » mentale. Aucune « finesse » d'esprit. Aucune « facilité » pour s'adapter. Aucun « discernement » au sujet de ce qui est « convenable ».

    Les premiers mots de l'auteur précisent la finalité, qui est la « parfaite politesse ». Là-dessus, l'équipage teuton se gaussait parfaitement de la moindre politesse.

    Les derniers mots de l'auteur décrivent la modalité, qui est l'art de « se gêner, afin de ne gêner personne ». L'équipage teuton a fait exactement le contraire : il détestait se gêner, quitte à gêner tout le monde !

    Sur l'île appelée Πάρος – ΠΑΡΟΣ (en français : Paros), un bateau anglo-saxon s'est aussi amené « comme une fleur » dans le port de Παροικιά – ΠΑΡΟΙΚΙΑ (en français : Parikia).

    Le Zeph a fini de s'amarrer depuis un quart d'heure quand le bateau de tous les dangers a surgi.

    Voici le Zeph dans ses ultimes instants de tranquillité :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Le Zeph était amarré à l'extérieur de la jetée septentrionale. Au moment où il s'est présenté devant le port, il restait trois places libres, seulement de ce côté-là.

    Le Zeph a préféré se plaquer contre la base du phare rouge pour être tranquille à bâbord.

    Tout naturellement, les deux places dégagées à tribord étaient convoitées par ses poursuivants.

    Voici le premier d'entre eux, chronologiquement et théâtralement :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    L'Océanis 50, baptisé « Promise » par le loueur CV Yachts, n'a pas hésité à faire descendre son ancre tout près du museau du Zeph, malgré le risque d'accrocher la chaîne d'ancre de celui-ci. Le Capitaine du Zeph, consterné, avait beau crier « Stop ! Stop ! » en écartant ses dix doigts. L'Océanis 50 s'obstinait à jeter son ancre là, à cet endroit.

    Seule concession du bateau entêté : il ne s'amarrerait plus à tribord, mais à bâbord du Zeph :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Le Capitaine du Zeph préparait le voisinage en conséquence et se mettait à installer quand même sur le flanc gauche des défenses.

    L'Océanis 50, ambitieux mais imprudent, escomptait s'amarrer au pied du phare rouge.

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Deux navigateurs, polyglottes, avisés et dévoués, sont venus pour aider le bateau téméraire.

    Mais la témérité, qui est l'absence de réflexion ou l'absence de prudence, n'aboutit pas toujours à des résultats satisfaisants.

    En la circonstance, le vent et la mer ont empêché l'Océanis 50 de faire atterrir ses amarres au pied du phare rouge.

    Les deux navigateurs, qui connaissaient le moindre centimètre carré du quai et le moindre centimètre cube de l'air du port, ont conseillé à l'Océanis 50 de s'éloigner d'au moins quatre fois la longueur du bateau avant de descendre l'ancre.

    Des conseils qui ont été hurlés pour couvrir le vacarme du vent et de la mer, mais surtout pour être entendus, au sens du XVIIè siècle, c'est-à-dire pour être compris et suivis.

    Peine perdue !

    L'incivilité de l'Océanis 50 allait en grandissant.

    Elle a commencé avec la mise en danger de notre chaîne d'ancre.

    Elle a continué avec le mépris le plus total de l'expérience des locaux.

    Et voilà comment elle a fini :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Elle a fini par emmener une autre chaîne d'ancre, qui était celle d'un catamaran garé sous le phare rouge.

    La catastrophe d'une collision était imminente. Le port résonnait de toutes sortes de cris et de hurlements. Protestation, indignation, colère fusaient de toutes parts.

    Le directeur du port, en personne, a même accouru vers le phare rouge.

    Bras tendus en direction du large, il a crié au bateau qui effrayait tout le monde : « Anchor, out ! Out ! Out ! »

    Qu'a-dit, sur le ton de l'urgence, le Maître des lieux ? Qu'il fallait enlever l'ancre de là où elle se trouvait.

    Mais l'Océanis 50, rebelle et méprisant, faisait fi et de l'autorité et de l'expérience du Maître des lieux. L'ancre du bateau provocateur restait toujours à la même place, en dépit de tous les avertissements.

    Car l'Océanis 50 lorgnait à présent le flanc droit du Zeph, non sans mettre de nouveau en danger la chaîne d'ancre de celui-ci. Imaginez la rage et le désespoir du Capitaine du Zeph :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Toute gesticulation pour faire entendre raison à l'Océanis 50 était vaine, terriblement vaine.

    Le Capitaine levait son bras droit pour crier au bateau dangereux de s'en aller au loin. Et qu'a fait celui-ci devant cette demande non équivoque ? Exactement tout le contraire de ce que la bienséance aurait souhaité.

    Sans vergogne, l'Océanis 50 a pris place au-dessus de la chaîne d'ancre du Zeph et a commencé à reculer pour s'approcher du flanc droit de celui-ci :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    Le Capitaine avait ses bras en croix, comme s'il allait être crucifié.

    Avant que l'irréparable n'ait lieu, le mousse est entré en scène, en changeant de registre dans l'interpellation. Les deux navigateurs, puis le directeur du port et le Capitaine du Zeph ont dit à l'Océanis 50 ce que celui-ci devait « faire ». L'Océanis 50 a continué de ne pas « faire » comme on lui a dit de « faire ». Devant l'échec du registre du « faire », le mousse a privilégié le registre gidien du verbe « être ».

    Le mousse a crié de toute sa voix dans la direction de l'Océanis 50 :

    « Crazy ! Crazy people ! »

    Autrement dit, « vous continuez à ÊTRE cinglés ! »

    Mais la folie pourrait se trouver des circonstances atténuantes. Alors le mousse a changé d'adjectif. De toutes ses forces, il a crié dans la direction de l'Océanis 50 :

    « Silly people ! Silly people ! Anchor out ! Out ! Silly people ! »

    Autrement dit, « vous continuez à ÊTRE une bande d'idiots ! »

    L'adjectif « silly », qui dit la stupidité, « fout la honte ».

    La première occurrence de l'adjectif « silly » a figé l'équipage de l'Océanis 50.

    La répétition de cet adjectif, qui emplissait tout l'espace du port, avait un effet dissuasif immédiat.

    Couvert de honte, l'Océanis 50 a abandonné le quai septentrional et a fui vers la zone de mouillage.

    Six têtes blanches étaient à bord de l'Océanis 50.

    Apparemment, la vie ne leur a pas appris les règles de la bienséance. L'obstination de ces six têtes blanches dans leur sans-gêne mérite un superlatif. Le substantif « fleur » véhicule cette valeur superlative.

    Sur l'île appelée Πάρος – ΠΑΡΟΣ, dans le port de Παροικιά – ΠΑΡΟΙΚΙΑ, la fleur de l'incivilité a laissé des effluves anxiogènes.

    Il existe une illustration de la fleur de l'incivilité. Voici cette illustration :

     

    Les fleurs de l'incivilité

     

    La béance causée par le bris de vitre avait presque l'apparence d'une fleur de lys.

    Image de l'effraction, de la violence, de la vacuité.

    L'incivilité est tout cela à la fois.

    Effraction, car il s'agit toujours d'un empiètement sur le territoire d'autrui.

    Violence, car le sans-gêne en est une.

    Vacuité, car l'incivilité est la manifestation d'êtres creux.

    La photo précédente a été faite sur l'île appelée Δεσποτικό – ΔΕΣΠΟΤΙΚΟ (en français : Despotiko).

     


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  • Commentaires

    1
    Fifi
    Mardi 31 Mai 2022 à 23:01
    Que d’émotion!
      • Mercredi 1er Juin 2022 à 12:29

         

        Cher ami,

        Merci pour l'écho de ton immersion.

        Tu t'es immergé dans le texte, que certains pourraient trouver trop technique.

        Tu aimes le détail, non pas pour le détail, mais pour la contribution à un raisonnement.

        Tu sais apprécier le λόγος – ΛΟΓΟΣ (en français : logos), c'est-à-dire le discours argumenté. En cela, tu es grec, par ta pensée.

        Mais l'écho que tu donnes de ton immersion ne s'adresse pas uniquement à l'intellect, mais à tout le corps, le « soma », orthographié σώμα – ΣΩΜΑ par les Anciens.

        En effet, tu parles d'un afflux émotionnel.

        Par ce ressenti, tu te places dans le sillage du théâtre grec, incarné par Eschyle, Sophocle et Euripide.

        Puisque ton commentaire nous y invite, restons dans le contexte de la scène théâtrale.

        L'article que tu as eu la gentillesse de commenter serait une pièce de théâtre en trois actes.

        Le premier acte était joué par l'équipage danois. Le voici à l'œuvre :

         

         

        Il était en train de récupérer la pendille attachée à l'orin rouge. Il pourrait ainsi consolider le redressement que lui avaient offert les efforts du Capitaine du Zeph.

        Le deuxième acte était joué par l'équipage teuton. Le voici en pleine euphorie :

         

         

        La souplesse du genou lui importait plus que la souplesse mentale et la souplesse langagière, tant recommandées par le savoir-vivre.

        Enfin, le troisième acte était joué par l'équipage anglo-saxon. Voici le sextuor de l'obstination :

         

         

        Les cheveux blancs ne faisaient que donner plus de laideur à leur incivilité.

        Cher ami, le Zeph sait que tu aimes l'humour.

        Alors, dans ce cas, nous dirions que nous avons eu affaire à d'excellents comédiens, mais que l'ambiance morbide venait du thème de la pièce de théâtre.

        Merci encore pour la chouette confidence !

        RP



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