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La ronde des sourires de l'Extrême-Occident
Le sourire n’est pas l’apanage ni de l’Hellade, ni de l’Orient.
L’Extrême-Occident nous a accueillis avec l’exquis sourire de la fraternité dès notre retour dans l’Hexagone.
L’Hypérion a assuré le service d’accueil avec beaucoup d’élégance. Voici les deux capitaines, celui de l’Hypérion et celui du Zeph, sur la colline qui dominait le port de Mandelieu :
À l’horizon, c’était la route d’Italie. C’était de là que nous étions arrivés.
En se rapprochant un peu plus des deux capitaines, on peut voir la baie de Cannes à droite de la photo et la piste d’envol (ou d’atterrissage) de l’aéroport de Cannes-Mandelieu à gauche.
Dans le plan moyen, se dressaient, sur la droite de la photo, les mâts du port de Mandelieu. Le Zeph y avait séjourné à deux reprises.
Le capitaine de l’Hypérion avait le sourire parce qu’il était heureux de nous faire découvrir le charmant environnement de son QG.
Le capitaine du Zeph souriait aussi, parce qu’il était content de retrouver son frère d’armes.
Le sourire des deux capitaines venait d’une semence à Ίος – IOΣ (en français : Ios), dans l’archipel des Cyclades.
Au QG de l’Hypérion, tout le monde s’activait pour apporter aux retrouvailles une ambiance délicieusement festive.
Comme sur leurs nefs, les deux capitaines donnaient le ton grâce à leurs joyeuses initiatives.
Celui du Zeph préparait des pommes de terre qui avaient traversé l’Adriatique d’Est en Ouest.
Ces tubercules héllènes nous avaient comblés par l’enveloppe extrêmement croustillante des frites fabriquées avec leur chair.
Le sourire du capitaine du Zeph était le sourire de la certitude : le Capitaine était certain du succès qu’auraient des frites bien croustillantes.
Au même moment, le capitaine de l’Hypérion s’affairait dans le hangar avec les pièces détachées du barbecue.
Car des grillades étaient prévues pour fêter le premier matin de l’hospitalité cannoise.
Le sourire des deux capitaines était celui de la convergence. Convergence des itinéraires, des contributions, des aspirations.
Le mousse du Zeph avait aussi le sourire.
Il avait carte blanche pour donner libre cours à son imagination créatrice.
Il pouvait, en toute tranquillité, mélanger les épices comme il voulait et choisir la cuisson qui lui plaisait. Il avait toute latitude pour faire venir à la table de l’amitié tel ou tel continent.
Sur la photo, il était en train de préparer l’entrée en scène de l’Indochine avec des rouleaux de printemps.
Le sourire du mousse est celui d’une aisance octroyée.
Voici la personne qui lui a octroyé cette aisance :
C’était l’Amirale de l’Hypérion.
Elle avait toujours confiance dans le mousse du Zeph.
Malgré son statut d’Amirale, elle avait une grande humilité. Son sourire était celui de la disponibilité.
Au QG de l’Hypérion, tout le monde avait le sourire, tout le temps.
Parce que tous les jours, chacun avait une raison objective pour être satisfait.
Pour l’au revoir, l’Hypérion a prévu un final qui faisait resplendir les sourires : il s’agissait du concert que Johnny avait donné à Bercy en 1992, et que nous pouvions revoir grâce à une projection au Cinéum de Cannes.
Pour saluer la mémoire de Johnny, les crevettes de ce midi-là ont doublé de volume :
Elles étaient servies avec des tranches d’ananas, rissolées avec des lamelles de poivrons :
Avec un tel programme à table, l’estomac ne pouvait qu’avoir le sourire.
Et pour rendre celui-ci encore plus éblouissant, il fallait le breuvage adéquat. Le voici :
Dans l’attente que les feux soient allumés sur la scène de Bercy, l’effervescence champenoise a tout de suite déclenché un magnifique feu d’artifice en bouche.
Nous voulions éviter que l’éventuel assoupissement dû à la digestion ne survienne pendant le concert. Aussi avons-nous festoyé à midi, et non juste avant le début du concert.
Le soir, avant de partir à la projection, nous nous sommes contentés d’un menu très sobre. Et malgré le choix de la modération quant à la nourriture, le sourire de midi ne nous a pas quittés :
Nous avions le sourire, indépendamment du festin.
Notre sourire a subsisté, avec splendeur, parce que l’Hypérion et le Zeph s’entendaient très bien entre eux.
Ainsi nous avons pris congé de la Riviera cannoise au milieu des sourires de l’authenticité.
Après le bord de mer, c’est la montagne qui nous a accueillis, au QG du Hanabi.
L’altitude n’a pas refroidi le sourire fraternel. Au contraire, elle l’a magnifiquement stimulé. Jugez-en par vous-même :
Une très forte émotion nous a étreints sur le seuil.
Nous sommes arrivés par un après-midi ensoleillé.
Comme le sourire de l’allégresse des retrouvailles était resplendissant grâce à la lumière du soleil !
Le matin de notre départ, le sourire était aussi présent. Le voici :
Le capitaine du Hanabi enlevait le givre qui recouvrait notre carrosse. Car il avait fortement gelé dans les Hautes-Alpes, au QG du Hanabi.
Le geste fraternel était spontané, noble et élégant.
Il était accompagné par un sourire rempli de tendresse.
C’était cette tendresse sincère, pure et désintéressée qui nous avait nourris, corps et âme pendant notre séjour dans le QG du Hanabi.
Le capitaine du Hanabi s’appliquait dans sa tâche. Il trouvait du plaisir à rendre service à son frère d’armes.
Ce sourire du dévouement était un cadeau de la mer. Car il avait son origine à Μισολόγγι – ΜΙΣΟΛΟΓΓΙ (en français : Missolonghi), dans le Golfe de Patras.
Le Hanabi souriait dans son dévouement. Il souriait encore sous l’effet de son harmonie.
Voici le sourire de l’harmonie :
L’harmonie facilite le dévouement. Inversement, le dévouement produit l’harmonie.
Le reflet sur le toit de notre carrosse signifiait que le sourire de l’harmonie du Hanabi était entré dans l’existence du Zeph pour l’illuminer à jamais.
Nous avons vu le sourire du jour d’arrivée et le sourire du jour de départ. Qu’y avait-il entre les deux ?
Il y avait ceci :
C’était le sourire de la confiance et du bien-être.
Le mousse du Zeph bénéficiait d’une totale confiance de la part du Hanabi. En conséquence, le mousse ressentait un immense bien-être dans tout ce qu’il entreprenait.
Pendant le séjour dans les Hautes-Alpes, il y avait encore ceci :
La simultanéité des quatre sourires exprimait avec éloquence la profonde entente entre le Hanabi et le Zeph.
Il y a des sourires hellènes et des sourires non hellènes. Les deux catégories ne sont pas rivales l'une de l'autre. Au contraire, elles sont complices entre elles pour faire prendre conscience au Zeph de l'extraordinaire καιρός – ΚΑΙΡΟΣ, qui ne peut être que fugitif.
Puisse la ronde des sourires être le pont des sourires, qui mène chacun de nous de 2022 à 2023, dans un tourbillon, non pas d’insouciance, mais d’optimisme !
Heureuse année 2023 à tous les amis du Zéphyros !
Felice anno 2023 a tutti gli amici dello Zefiro !
Eυτυχισμένο το νέο έτος 2023 σε όλους τους φίλους του Ζέφυρου !
Tags : ronde, sourire, Mandelieu, Hautes-Alpes, Ίος, Μισολόγγι, frère d’armes, convergence, harmonie, dévouement, Hypérion, Hanabi
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Commentaires
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Tout l'équipage Haut-Alpin vous souhaite la plus douce et la plus heureuse des années.
Que 2023 soit l'occasion de multiplier vos rencontres et vos découvertes.
Que vos sourires viennent encore éclairer nos murs.
L'écivain américain William Arthur Ward a déclaré : « A warm smile is the universal language of kindness »
Un sourire chaleureux est la langue universelle de la bonté.
Chronologiquement, c'est le Hanabi, accompagné du Nirvana, qui a révélé au Zeph que ce qui donne sens à la navigation, ce n'est pas la performance technique, mais l'esprit de partage.
Voici le sourire de cette initiation :
Il a éclos un soir de juillet, il y a bientôt quatre ans, à Μισολόγγι – MIΣΟΛΓΓΙ (en français : Missolonghi).
Depuis, il continue de prospérer.
Pour reprendre les termes de l'écrivain américain, ce sourire de la « bonté » est l'une des plus belles découvertes dans l'histoire du Zeph.
RP