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Ponza
Encore dans un bar pour avoir l'internet. La télé est à fond pour le football, ça pue la clope, et les jeunes devisent.
L'île semble bien belle, mais le port, lui, est incertain ! En fait, il n'y a rien de prévu pour les bateaux de passage. J'ai du mouiller mon ancre en plein milieu du port, reculer jusqu'au quai puis m'amarrer à une bitte d'amarrage. Manœuvre pas vraiment aisé en solo... Mais l'ancre semble tenir dans le petit vent de travers. Bien sur il n'y a ni eau, ni électricité. Mais ce n'est pas cher : 10 €. Normalement, je n'ai pas le droit de m'installer ici. Il a fallu que je négocie directement avec la Guardia Costiere pour tenter de rester une journée entière à cette place. Dans le cas contraire, dès demain matin, je dois partir.
Le peu que j'ai vu avant que la nuit ne s'empare des paysages est prometteur. La preuve en photo :
C'est un mélange de Grèce et d'Italie. La Grèce pour les ruelles blanchies à la chaux, les passages voûtés, les maisons cubiques, et l'Italie pour les couleurs.
Le bateau, lui, est là :
Et moi, je vais le rejoindre, me faire à manger et me coucher. Il est 20h00.
A bientôt.
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Phrase de la fin : « ...me faire à manger... ». Le repas comme ponctuation finale de la journée. Temps de retour à soi. Temps pour se restaurer. Comme l'on restaure un monument qui a subi les outrages des siècles, on restaure son organisme qui a été malmené par tant d'émotions, tant de frayeurs, tant d'efforts.
La table, point de ralliement ultime après la dispersion tous azimuts
Se nourrir : expression nécessaire et fort agréable de l'autonomie, surtout en territoire perdu. Ne dépendre de personne, ni d'un cuisinier, ni d'un restaurateur, ni même d'un banquier, pour prendre soin de soi, savourer l'art de la table.
Déstructurer au départ de Port Napoléon, pour restructurer chaque soir, au gré des rivages.