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Par zéphyros2 le 11 Juillet 2022 à 20:55
La route du Sud, c'est une route désertique qui mène nulle part !
Et moi, quand y'a un truc qui ne mène à rien, j'ai toujours envie d'aller voir !...
Parce que souvent, pour moi, c'est la route elle-même qui est attrayante, et non sa destination, son but ultime !
Peu m'importe qu'il y ait un truc à voir au bout du chemin. L'important n'est pas le bout mais le pendant... Et c'est ainsi que très souvent, pour ne pas dire toujours, à l'époque où nous partions, avec le Minh, en vacances d'été, c'est à dire à l'époque où le temps était compté, souvent un petit mois pour moi, je disais toujours que les vacances commençaient dès les premiers kilomètres du trajet. Point besoin d'être arrivé quelque part puisque chaque kilomètre nous procurait sa dose de satisfaction !
Ici, à NISYROS, c'est pareil. Découvrir le paysage, virage après virage, me comble à un point tel, que je ne saurais vous dire jusqu'à quel point ça me comble ! C'est dingue, non ?
Comme y'a un bout à tout, et ici, le bout est si proche du début que tu te demandes si y'avait même un chemin au départ...
Peut-être même qu'en fait on n'est même pas parti, vu que t'arrives alors que tu viens à peine de partir...
Vous suivez toujours ?
Bon. A la fin du truc où que peut-être t'as même pas commencé à partir, on tombe sur une côte désertique (c'était prévu au programme...), sans personne (c'était prévu), et de toute beauté (c'était aussi prévu !).
Ce qui n'était pas prévu, c'est l'abondance de couleurs... Le violet des chardons qui se mirent dans le bleu de la mer.
Ca fait rêver, hein ?
J'adore !
Le Pierrot en action !
Ca aussi, j'adore ! L'immensité pour toi tout seul.
La voilier qu'on voit, ça pourrait être le ZEF. Oiseau du large en pleine migration vers une destination lointaine et inconnue...
Et en fait, c'est souvent ça pour nous... On se retrouve souvent seul en mer. Ce n'est pas tant parce qu'on choisit des lieux déshérités, mais plutôt parce que la GRECE est si riche d'îles, de ports et de mouillages, que souvent, ben t'es seul à faire ta route.
Au sud du Sud de l'île, c'est comme un bout du monde. Hostile et féroce à la fois. Ici, les vagues brisent durement. Ici, la côte est noire, déchiquetée par les vents et la houle. Ici, pas d'abri. La côte est inhospitalière. Ici, tu te retrouves face à toi. Et t'as pas intérêt à faire le con. Surtout si t'es sur ton bateau !
Même les hommes ont déserté le coin.
A part quelques irréductibles qui bravent les éléments...
Toujours et partout, on trouve ce genre d'hommes venus s'installer loin des autres, comme pour échapper à quelque chose, comme pour se punir presque. Avec le bruit incessant des vagues qui font rouler bruyamment les noirs galets de la grève.
Et moi, ici, le temps d'un instant, j'trouve ça beau !
Mais pas longtemps, hein !!! Juste le temps d'une photo !
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