• Retour de la respiration cutanée et pulmonaire.

    Progrès extraordinaires pour la respiration de l'épiderme du bras cassé. Le contact direct avec l'air libre est rétabli. Finie la présence étouffante de la ouate, finies les mailles enveloppantes de la gaze, finies les parois serrées et rigides du plâtre chirurgical. Respiration harmonieuse aussi sous l'écoulement de l'eau du bain. Dans le jeu des Quatre Éléments qui composent tout cosmos, l'air de la liberté s'associe à l'eau de la détente pour neutraliser le feu destructeur qui menace le corps d'argile.

    Évolution positive pour la respiration de la peau mais aussi pour la respiration des bronches. Point d'essoufflement imprévisible, point d'interruption impromptue du souffle. La menace des caillots erratiques semble s'éloigner.

     

     

    Le retour de la respiration

     

     

    L'on se souvient de la scène de décapitation de la Méduse, proposée par l'Aventy il y a trois semaines, pour inaugurer de façon sublime la chronique du « joli mois de mai ». Persée, qui tient le glaive, porte à ses pieds les attributs ailés d'Hermès. Les ailes, qui évoquent l'espace aérien, parlent d 'une mobilité instantanée, sans obstacles et sans frontières, qui n'est assurée que par l'élimination définitive du danger de nécrose. L'Aventy a livré un présage très encourageant, pour donner au Zeph la force d'endurer jusqu'à la suppression de la prison de plâtre.

    Est-il concevable que la Méduse se laisse décapiter sans réagir, sans se débattre, ni lancer une ultime tentative de revanche ?

    Avec une tête décollée du tronc de son corps, la Méduse ne perd que le contrôle de la direction de son regard maléfique mais garde encore son pouvoir de nuisance.

     

     

    Le retour de la respiration

     

     

    De manière posthume, la Méduse peut répandre un poison mortel à l'intérieur d'un organisme par l'intermédiaire du liquide sanguin. Nous voilà prévenus ! La victoire n'est pas encore totale. Elle pourrait même être incertaine. L'apparition d'agglomérats mortifères, que sont les caillots erratiques, est une survivance de la capacité de nuisance de la Méduse, malgré sa décapitation. Il nous appartient de rester vigilants jusqu'au bout.

     

     

    Le retour de la respiration

     

     

    C'est pourquoi le ciseau toscan a placé les ailes d'Hermès, non pas aux pieds de Persée, mais sur son casque. Mobilité extrême de l'esprit, agilité de la tête pensante, pour combattre l'affolement, préserver le calme, guetter les instants décisifs.

     

     

    Le retour de la respiration

     

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