• Il s’agit toujours de la réparation du psychisme.

    Le Roch’hir craignait que les caresses de la mer ne nous manquent. Alors, avec beaucoup de doigté et de raffinement, il a créé les conditions, physiques et psychologiques, pour que nous puissions à nouveau en goûter les délices.

    Toute la scénographie du Roch’hir reposait sur un élément capital, qui était la fraîcheur.

    De la fraîcheur pour s’affranchir des morsures du soleil estival.

    De la fraîcheur pour amener l’agréable douceur.

    De la fraîcheur pour faciliter l’échange de tendresse.

    Voici le lieu que le Roch’hir a choisi pour nous faire humer l’air frais du large :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    C’était à Σκάλα Ωρωπού – ΣΚΑΛΑ ΩΡΩΠΟΥ (transcription : Skala Ôrôpou), sur la rive occidentale du Golfe d’Eubée.

    Le soleil avait disparu sous l’horizon depuis longtemps. Cette donnée astronomique était fondamentale pour effacer toute trace de la fournaise du jour.

    Entrait alors en scène le souffle de la mer, caressant et enjôleur.

    De là où nous étions installés, nous avions l’impression que la mer ouvrait tout grand ses bras pour nous accueillir à nouveau dans son doux giron.

    Voici comment nous étions installés pour jouir du panorama ci-dessus :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Tout comme le macrocosme, le microcosme avait ses atouts de fraîcheur.

    D’abord la fraîcheur de la jeunesse de la Grecque qui nous apportait les rafraîchissements. Car notre œil charmé suivait d’abord la gestuelle de la naïade avant de s’intéresser à ce que celle-ci venait de déposer sur la table.

    Voici ce que la naïade au teint frais a apporté :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    La jeune Grecque au corps nacré a mis sur la table beaucoup, beaucoup de glaçons. Des glaçons pour aller directement dans le verre d’eau, mais aussi des glaçons pour faire une ceinture de fraîcheur autour des bouteilles de bière. Cette ceinture de fraîcheur était soutenue par des corbeilles métalliques, qui portaient l’inscription : FLOWERS & GARDEN.

    En français : FLEURS & JARDIN

    Autrement dit : « Bienvenue dans notre jardin fleuri ! »

    Il faut saluer l’originalité de cette écriture. Souvent, très souvent, les inscriptions sur les tables au bord de la mer se réfèrent à l’espace marin, en dépit de l’effet de redondance, qui n’est pas toujours très élégant.

    À l’inverse, le « JARDIN » qui abritait la fraîcheur pour notre bière, évoquait, consciemment ou inconsciemment, le tout premier jardin de fraîcheur, qui était l’Éden.

    L’ombre fraîche est créée par une sève généreuse : la fraîcheur de l’ombre renvoie à la fraîcheur de la vie.

    Dans le « jardin fleuri » où nous étions accueillis, la sève intellectuelle manifestée par la jeune Grecque, qui était diplômée en langue chinoise, était très séduisante, parce qu’elle était porteuse de nouveautés, qui rafraîchissaient l’esprit.

    Tant fraîcheurs, à l’heure du crépuscule, éblouissaient le capitaine du Roch’hir.

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Le Capitaine du Zeph et le mousse aussi, étaient éblouis. Au sens figuré comme au sens propre. En effet, lorsque nous nous sommes mis en chemin pour régaler notre estomac, un feu d’artifice nous a servi de dais.

    Voici ce dais impromptu :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Là aussi, la douceur avait son mot à dire.

    En effet, l’éblouissement n’était pas moindre quand les teintes du rubis cédaient la place à celles de l’émeraude.

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Voici l’endroit choisi par le Roch’hir pour les agapes du soir :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Sur la photo, notre table se trouvait juste à droite du parasol, au milieu de la rangée la plus extérieure.

    En prolongeant le regard en direction de la chaîne montagneuse qui appartenait à l’île d’Eubée, on trouvait la silhouette du Roch’hir, munie de sa bôme éclatante de blancheur.

    Les pieds dans l’eau pratiquement, nous avons savouré une cuisine goûteuse et parfumée. Pendant tout le temps de la dégustation, le souffle de fraîcheur en provenance de la mer nous a très agréablement tenu compagnie.

    Puis est venue l’heure du doux câlin, nécessaire et inéluctable.

    Le doux câlin de la mer, nous l’avons eu à bord du Roch’hir, qui a mis à notre disposition la cabine la plus confortable, c’est-à-dire celle de devant. Car elle était l’endroit le plus douillet et le plus frais du deux-mâts.

    L’exquise immersion dans le bercement nocturne des vagues, cela faisait soixante-dix sept nuits que nous en rêvions. Et ce rêve est devenu réalité en ce 15 juillet 2023, grâce à la sollicitude du Roch’hir.

    À notre réveil, ce n’était plus la clôture de la clinique que nous voyions, mais l’eau. L’eau de l’évasion, l’eau de la liberté. Mais aussi l’eau de la fraîcheur.

    Voici la vue à partir du hublot de la cabine où nous nous sommes abandonnés au doux bercement de la mer :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    La proue regardait en direction d’Athènes.

    La mer, paisible et belle, proposait déjà sa médiation pour empêcher l’escalade des températures.

    Quant à la poupe, la voici :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Dans le scintillement apporté par le soleil levant, s’étirait à l’horizon l’île d’Eubée.

    On était enclin à voir dans ce miroir la pureté et l’innocence.

    À bord du Roch’hir, la douceur de vivre embrassait un nouveau jour.

    La douceur était dans les mots, dans les gestes, dans les attitudes, dans les couleurs du décor :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Pas de ton abrupt. Pas de teinte criarde.

    Une douceur qui venait de la simplicité, de l’équilibre, d’une saine maîtrise de soi et des choses.

    Une muse y veillait scrupuleusement. La voici qui servait de figure de proue à l’embarcation qui nous a ramenés à terre :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

     

    Le Roch’hir nous a redéposés sur un rivage où le bougainvillier flirtait avec le palmier :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    Nous y voyions l’alliance de la droiture et de la prospérité.

    Quelle belle conclusion !

    On se murmure des choses essentielles pendant le câlin.

    Pendant le doux câlin de la mer, que le Roch’hir a offert au Zeph, le premier a murmuré au second : « Tiens bon dans ta droiture. C’est ainsi que tu prospéreras ! ».

    Voici l’homme qui a prêté sa voix au Roch’hir :

     

    La réparation par le doux câlin de la mer

     

    C’était le capitaine du Roch’hir.

    L’homme était un savant chevronné, un excellent pédagogue et un fin diplomate.

    Mais en ce qui nous concerne, il était le scénariste et le metteur en scène de la pièce « Le doux câlin de la mer », qui venait d’être joué sur la scène du Golfe d’Eubée.

    De l’autre côté de la Manche, circule le dicton : “Hugs are the universal medicine.”

    Littéralement : « Les câlins sont le médicament universel »

    En offrant au Zeph le doux câlin de la mer, le Roch’hir lui a communiqué une grande force réparatrice.

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