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GENOVA : une escale qui risque de durer
Hier soir, le vent a soufflé en tempête avec des rafales effrayantes dans le port et ce pendant 1 heure. Le bateau gîtait terriblement en tirant sur ses amarres et ses pendilles. Pour les amarres, je les ais triplé, ajoutant des gardes sur les taquets de milieu de pont pour répartir un tant soit peu les efforts. Pour les pendilles, je n'avais qu'à espérer qu'elles ne cèdent pas. Ma vraie crainte était que d'autres bateaux qui me faisaient face cassent leur amarres et viennent s'écraser sur moi. Bref, ça fout quand même les jetons...
Bon. Je suis toujours vivant ! Et le ZEF se porte bien.
Hier, il faisait gris et bon. Aujourd'hui il fait soleil et froid. Les montagnes autours de GÊNES sont blanches de givre.
Alors entre les photos d'hier, quasi en noir et blanc (c'est une vue de la ville depuis le port de plaisance)...
...Et les photos d'aujourd'hui (la même en couleur !)
Je pense que je vais privilégier la couleur.
J'aime beaucoup cette ambiance... Je crois l'avoir déjà dit.
Le port de pêche n'est pas immense, mais il est habité !
Et puis, tout au fond, presque caché, une apparition :
Devant ce vieux flibustier russe, un sous-marin Italien. J'ai pu le visiter. Voici son poste de commande.
En rapport avec le titre de cet article, la météo marine telle qu'elle se présente à ce jour, me contraint déjà de prolonger mon escale ici jusqu'à mardi. Et encore, je dis mardi pour ne pas dire vendredi prochain ! Disons que pour le moment, il y aurait une courte fenêtre praticable; c'est à dire avec des vents ne dépassant pas F5. Après une quinzaine de novembre printanière, j'ai l'impression qu'on entre dans une série de perturbation hivernale. Bon, c'est normal, on est en hiver. Au final je ml'estime heureux d'être bloqué à GENOVA.
La photo qui suit est la vue que j'ai en me réveillant. Pour peu que le soleil soit de la partie... Il y a pire, non?
Spécialement pour Minh, je suis allé au musée de la marine. Bon, il n'y a pas grand chose. J'en ramène seulement un souvenir :
Allez, une dernière, un peu floue peut être, pour vous saluer de visu, si j'ose dire..., emmitouflé de partout, parce que je gèle avec ce vent du nord...
Et merci encore pour vos contributions. Çà me fait de la saine lecture.
Bisous à tout le monde.
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Tags : port, genova, gênes, tempête, vent génois, croisière, voyage, océanis 393, grèce
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Vendredi soir, Météo France annonçait du vent d'ouest jusqu'à 180 km/h sur le Cap Corse. Puis, plus de 7500 foyers ont été privés d'électricité en Corse à cause de la tempête qui a soufflé dans la nuit du samedi à dimanche. Genova, la Superba, est juste dans le prolongement. Continuité géographique du Cap Corse aux eaux de la Superba. Humeur chagrine de Ποσειδῶν – ΠΟΣΕΙΔΩΝ en mer ligure.
Quand la mer se déchaîne, les quais et les ports apparaissent comme partie intégrante de l'espace marin. Un bateau immobilisé à quai, même pour des raisons de sécurité, est un bateau prisonnier de la mer.
On s 'échappe de la terre ferme en pensant fuir un tissu urbain, un carcan professionnel ou une situation familiale. C'est une grave erreur que d'entrer dans la mer par dépit terrestre. Car entrer dans la mer, c'est entrer dans la nasse. Le séjour en mer est un corps-à-corps avec l'élément marin. Et la mer ne relâche pas si facilement ceux qui s'aventurent dans son giron.
La mer ne mène pas à la liberté, loin de là ! Au contraire, elle mène à la vérité. Vérité de soi, vérité sur soi. La mer contraint au huis clos, au face à face avec soi.
Depuis quatre jours, la mer ne divertit plus. Ce n'est pas pour autant qu'elle a perdu son utilité. Car elle a retrouvé sa fonction première. La mer décape, sépare, assainit, instruit.
C'est dans l'instabilité des vagues que se pose la question du fondement : sur quoi ma vie est-elle construite ?
C'est dans la grisaille de la tempête que se pose la question de l'éclairage : par quelle lumière ma vie est-elle éclairée ?