• Dédicace...

    Pour FIFI et MYCO

    J'ai retrouvé cette photo qui date de l'été dernier.

    L'important n'est pas moi mais là où je suis. Ça devrait vous rappeler des trucs !

    Dédicace...

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  • Commentaires

    1
    fifi
    Lundi 8 Février 2016 à 08:26

    Ça ressemble à l'intérieur d'un DUFOUR 2800,on le reconnait à sa table du carré rabattable,et à ses boiseries typiques,et tu te serais mis debout ,on aurait pu apprécier la hauteur sous barrot!

      • Lundi 8 Février 2016 à 22:59

        Bravo !

        C'est un mec, psychologue de son état, avec le quel j'avais sympathisé l'été dernier, lorsque nous étions amarré à La Ciotat. Et son dufour 2800, à ce qu'il m'en a dit, était resté dans son jus, sans pratiquement aucune modification !

    2
    RP
    Mardi 9 Février 2016 à 22:45

    Zeph, l'on parle du voisin que t'avais à tribord, à Imperia, en juillet dernier. Il a commencé par te regarder d'un drôle d’œil quand tu es venu te placer là, à côté de lui. Il a trouvé que tu allais bien vite dans la manœuvre et il n'a pas caché sa crainte que tu ne l'érafles au passage. Il ne s'est pas gêné pour juger ce qu'il pensait être de la précipitation de ta part, mais il n'a pas pensé une seule seconde que c'était son jugement qui était hâtif et que sa suspicion était excessive. Jugement hâtif et suspicion excessive parce qu'il a vu deux garnements à tes commandes : l'un, petit de taille, avec une gâche tenue à la manière d'un cure-dents, et l'autre, plutôt géant, qui fonçait avec son propulseur d'étrave. Deux garnements à l'allure de fils à papa, qui faisaient joujou avec un voilier ! Deux garnements téméraires et imprudents. Bien sûr, il ne savait pas que ces deux garnements-là ont affronté la tempête à San Stefano, pas loin de là où peu de temps après, a coulé le Costa Concordia. Qu'ils ont aussi résisté à l'épouvantable colère de Sicié La Terreur, qu'ils ont survécu à l'affreuse danse du diable sous le Bec de l'Aigle...

    Le capitaine de ton voisin, dont on saura plus tard qu'il avait jadis le métier de sondeur des entrailles de l'être humain, a eu un jugement bien superficiel et précipité. Imbu de son ancienne pratique professionnelle, il prenait un ton professoral pour parler aux deux garnements qui prenaient soin de toi.

     

     

    Par bonheur, ton capitaine a eu l'intelligence de proposer une sortie vers le haut. L'ancienneté de ton voisin a servi de prétexte pour tisser du lien social. Le sondeur d'âmes a été flatté d'entendre que sa résidence flottante était une belle pièce pour le musée de la marine. En retour, ton capitaine était tout heureux de se replonger dans les vagabondages en mer du temps de sa jeunesse. Fierté d'un côté, nostalgie de l'autre, voilà deux ressorts efficaces pour alimenter des heures et des heures de palabres, dont le caractère interminable servait le dessein d'une présence féminine toute émoustillée à la vue d'un vrai torse viril : viril parce que c'était au masculin, mais viril surtout parce qu'il était encore dans la force de l'âge. Palabres interminables avec la complicité de l'ouzo de chez toi. Palabres interminables qui ont vu ton capitaine partir avec une chemise et revenir torse nu.

     

     

    Pendant que l'un des deux garnements savourait le retour au passé, l'autre se délectait de son propre retour à la vie.

     

     

    L'un appréciait l'hospitalité d'un grincheux amadoué puis flatté pendant que l'autre fêtait l'instant présent grâce à l'art de vivre d'une terre ligure prospère et lumineuse.

      • Mercredi 10 Février 2016 à 23:10

        Je trouve que Monsieur RP est un peu sévère dans ses propos... Bon c'était à IMPERIA et non à LA CIOTAT. Il est vrai que notre arrivée a été remarquée. Il est possible que nous ayons été pris pour 2 garnements, en quête d'un mauvais coup? Bon. Il est vrai que j'ai apporté l'ouzo pour détendre l'atmosphère !...

        En tout cas, ce commentaire m'a bien fait rire !...

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