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De ventotene à Forio d'Ischia
Départ de VENTOTENE à 8h30. Je n'ai trouvé personne pour m'acquitter des 35 € de la nuitée, et je n'ai, à vrai dire, pas trop cherché. Mais je suis parti ostensiblement, sans essayer de me confondre dans les reflets du soleil. Bon je n'ai pas non plus sonné le tocsin ! Faut pas exagérer non plus. C'est un départ normal, sans fanfare ni trompette.
J'ai eu le temps de faire un petit tour dans le village. Entre hier soir et ce matin, le village est désert. Quelques jeunes, quelques vieux, quelques chats, et moi !
J'apprécie bien cette ITALIE désœuvrée, tranquille, qui prend le temps.
En mode panorama, la vue du village sur le vieux port romain.
C'est la place du village à 8H00 du matin... A gauche de la photo, juste derrière le dernier banc, c'est le bar Verde dans lequel j'établie mes connections internet.
A 6 miles de VENTOTENE, le vent tombant doucement et donc la vitesse ainsi que le bruit du sillage, j'entends comme un gargoulli d'eau. Comme quand tu fais des bulles dans ton bain. Un peu interloqué, je me penche par dessus les filières et je découvre un couple de dauphin ! Ils sont venus faire des choses en cachette ces 2 là !
A 0,5 nœuds de vitesse, j'ai remis le moteur...
A part les dauphins (je croise encore 2 meutes, mais de loin), je suis seul en mer. Il y a une brume qui m'empêche de voir même la côte pourtant distante d'à peine 12 miles.
Arrivée à 14h00. 24 miles au compteur.
Tags : ventotene, village, miles, matin, dauphin, ischia, zephyros, voyage, croisière
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Commentaires
2RPMercredi 23 Mars 2016 à 13:55
L'arbre qui est vers l'arrêt de la ligne de bus n°2, et qui garde l'entrée et la sortie de ton parking côté centre commercial, a aussi mis son habit printanier.
Quand on s'approche de lui pour lui demander depuis combien de temps il n'a pas vu la Honda de l'allée L, il se met à rougir.
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Te voilà de nouveau dans le giron de Napoli. Après la halte-éclair à Ventotene, l'escale à Forio d'Ischia est sans doute plus réfléchie et mieux pensée.
Le bruit court que le Zeph pourrait passer certains hivers dans les abris trouvés en
Εὔϐοια – ΕΥΒΟΙΑ , à mi-chemin entre la capitale du Sud, Αθήνα – ΑΘΗΝΑ , et la capitale du Nord, Θεσσαλονίκη – ΘΕΣΣΑΛΟΝΙΚΗ . Mais avant que le Zeph n'aille en Εὔϐοια – ΕΥΒΟΙΑ , c'est Εὔϐοια – ΕΥΒΟΙΑ qui a fait le déplacement et est venue à la rencontre du Zeph ! Comment cela ?
Effectivement, Forio d'Ischia a été le tout premier comptoir grec en Occident : il y a vingt-huit siècles, Εὔϐοια – ΕΥΒΟΙΑ a envoyé ses enfants vers le soleil couchant, et la colonie qu'ils avaient fondée est devenue Forio d'Ischia.
Il y a comme un clin d’œil entre la pause pour une fin de cycle et cette halte en début de périple. Cette concordance ne peut être un pur hasard. Procida, la ravissante, était toute proche, et elle te tendait les bras, d'autant plus que tu avais largement le temps de la retrouver, puisque ce jour-là, tu as arrêté la navigation tôt, à 14h00. Non, tu n'es pas allé à Procida, tu as préféré Forio d'Ischia, fille de Εὔϐοια – ΕΥΒΟΙΑ . Ton choix découlait sûrement d'un raisonnement. Mais les divinités ont mis leur doigt pour faire pencher la balance d'un côté plutôt que de l'autre. Pour accompagner leur protégé, elles pratiquent l'art de disséminer ici et là, au sein du présent, des parcelles d'avenir.
Le cosmos se réchauffe et s'égaie.
La Saône, dont les berges t'ont offert un nid bien douillet sur les hauteurs de Saint-Rambert, a eu vent de la mode crétoise de ces derniers jours. Aussi te dit-elle, non sans empressement, que le chemin que tu prenais pour aller chercher ton pain, se pare, en ce moment, de corolles aux teintes safranées.