Hommage à VANGELIS...

Pas loin de là où on habite... A KEFALA exactement. 

Y'a un mec, dans les 80 et quelques années, barbe grise en bataille, tout maigre, des muscles secs et un regard brillant !  

50 ans qu'il dessine sa maison. Un peu comme le FACTEUR CHEVAL près de LYON...

50 ans qu'il sculpte tous les endroits disponibles...

Dans le jardin de sa maison, y'a plus un espace de libre... Y'a même plus un brin d'herbe ! Toute la place est travaillée, sculptée, assemblée de morceaux de pierres, de bouts de carrelage, de coquillages, de billes en verre, enfin, tout ce qu'il trouve pour embellir son espace !

Et puisque la place dans sa maison lui est désormais comptée, ben... Qu'à cela ne tienne ! Il poursuit son œuvre, sa folie peut-être, jusque dans la rue !

A la vie, aux passants, aux Grecs du pays, ce qu'il lui manque, ce qu'il lui faut pour vivre, sa subsistance ? Des cailloux et du ciment !

Il ne demande rien de plus. Sa vie est dans ses pierres. 

On l'a rencontré, truelle à la main, grâce à RAPHAEL, le compagnon de notre logeuse...

On a un peu parlé avec lui. Il est dans son monde. Son travail, sa mission, ici-bas, n'est pas achevé(e). 

Ici, c'est tout un virage qui a été colonisé ! Il a pris à son compte un dégagement sur la chaussée, un parking quoi, et l'a façonné des années durant.

Et dans ce virage, il a apporté de la couleur. Il a bâti une église à ciel ouvert, un prêche, un autel, des rues (des ruelles plutôt !), des espaces de convivialité pour tous ceux qui voudraient venir ici se reposer, lire un peu, où même prier... S'éloigner de l'église traditionnelle, mais y être un peu quand même !

Et puis, quand le virage n'a plus suffi, n'a plus donné assez d'espace, ben, c'est toute une route qu'il a prise !...

Voilà. C'est très beau. Y'a un côté un peu népalais à cet ordre des choses... Je dis népalais parce que toutes ces sculptures me font penser au TIBET, à ces croyances si simples où tu peux honorer ton Dieu avec un caillou, un foulard, une canette de bière même ! 

VANGELIS est son nom !

Et là, c'est Minh...