ZEMI

ZEMI, c'est la dernière vallée qu'on avait envie de faire, … , avant de retourner une dernière fois dans la ROSE, parce que décidément, la ROSE ne nous laisse vraiment pas indifférents !

En attendant de s'taper à nouveau la ROSE, on a trouvé ces formations géologiques quelque part en bordure de route.

Et j'aime vraiment ces rochers surmontés de leurs chapeaux de gendarme. C'est comme ça que ça s'appelle, quand il y a une couche de roche dure, moins sensible à l'érosion, qui surmonte une couche tendre, en l’occurrence du tuf...

L'érosion par l'eau et surtout par le vent va faire son œuvre. Elle va s'attaquer au paysage, grignoter et polir les roches partout où c'est possible. Et comme le tuf est ultra friable, que d'y seulement passer la main le transforme en poussière, il s'érode très rapidement. Bon. Quelques siècles tout de même. Sauf qu'ici, la roche dure, plus dense aussi, plus lourde donc, pèse sur le tuf jusqu'à augmenter sa densité, le rendant ainsi moins érodable !

Bien sûr, ces chapeaux finiront un jour par tomber. Le monolithe ne résistera alors pas très longtemps aux assauts du vent et de la pluie. Bon. Quelques siècles quand même !

Les indications pour trouver la ZEMI n'étaient pas très claires...

En fait, dès le départ, j'ai engagé le Minh dans une mauvaise direction, sous prétexte que devant, y'avait de drôles de formations rocheuses, et que ça me rappelait quelque chose... En mieux proportionné !!!

Oui.

Je me suis rendu compte qu'on se fourvoyait. Mais comme j'ai horreur de faire demi-tour, j'me suis dit qu'on trouverait bien un chemin au sortir de cette vallée (c'était en fait la GŐRKŰNDERE …) pour couper court et rallier la ZEMI.

La ZEMI est juste là, devant, dans le trou. Mais inaccessible ! Défendue par un dernier ressaut de roche meuble, qui empêche toute désescalade... Et puis bon. Désescalader sur une trentaine de mètres de hauteur, chui pas sûr que le Minh aurait apprécié !!!

J'ai cherché longtemps un raccourci dans le dédale des rochers. Parfois ça semblait facile jusqu'à ce que je me heurte à un énième dernier ressaut vertical. Il me fallait alors remonter toute la pente et reprendre notre marche en avant, jusqu'à, forcément, c'est écrit, trouver le sentier de liaison...

On aurait pu faire demi-tour, hein ? C'est ce que le mousse me suggérait depuis déjà quelques heures (…) alors que le soleil était encore haut ! Mais vous me connaissez, non... Faut A V A N C E R. C'est tout. Y'a pas à discuter ! Discuter, ça nous fait perdre du temps. Déjà que le soleil n'est plus bien haut, faudrait pas qu'on marche dans la nuit.

Allez le Minh, cravache !

Z'avez vu un peu ma façon de retourner le problème et presque de faire porter les torts à mon compagnon de route. Le pauv', tiens ! J'le dis !

On a quand même fini par trouver le chemin. Z'avais raison, non ? Bon. ZEMI quand même du temps !

Bon. Maintenant, y'a plus qu'à tout redescendre. Et à marcher dans l'ombre puisque le soleil est déjà passé sous la ligne des crêtes ! C'est malin, ça !

Ca fait quand même de jolis contrastes... C'est déjà ça !

Et de jolies couleurs aussi...

J'ai l'air d'embellir la situation ?

Euh... Un peu, oui.

Allez, une dernière du fidèle compagnon de route depuis tellement d'années qu'il sait un peu comment je fonctionne... Il râle mais suit !