• NISYROS, le petit volcan...

    Paysage de désert.

     

    NISYROS, le petit volcan

    Un arbre.

    Je dis bien un arbre. 

    Je ne dis pas un arbre comme je dirais "tiens regardez, un bateau !"

    Non.

    Je dis un arbre.

    UN SEUL arbre.

    Z'avez compris ou faut qu'j'répète ?

     

    NISYROS, le petit volcan

    Et un Minh.

     

    NISYROS, le petit volcan

    J'crois qu'vous z'avez pas bien compris en fait...

     

    NISYROS, le petit volcan

    A part LE Minh, là-bas, tout seul dans cette immensité...

     

    NISYROS, le petit volcan

    Y'a pas beaucoup de végétation... Et là, il a fallu qu'on emprunte des pistes de sable pour trouver ce petit coin d'ombre et faire notre pause pain, fromage et retsina !

     

    NISYROS, le petit volcan

    Alors bon. Dois-je le redire ?

    Un arbre.

     

    NISYROS, le petit volcan

    Un Minh...

     

    NISYROS, le petit volcan

    Et UN arbre !

     

    NISYROS, le petit volcan

    Bon. J'vais quand même vous emmener voir le petit volcan... Parce que oui, y'a un grand volcan aussi... Sauf que pour descendre dans son cratère, faut payer 6 € !!! Alors, pour le grand, on fera autrement...

     

    NISYROS, le petit volcan

    Et pour le petit, ben nous y voilà !

     

    NISYROS, le petit volcan

    Est-ce que vous voyez bien UN SEUL Minh ???

     

    NISYROS, le petit volcan...

    Non... Parce que moi, en voulant descendre voir les fumerolles, je me suis pris une gamelle dans les éboulis de pierre ponce que même j'en ai encore tout l'esprit chamboulé (et le bras en sang !)...

     

    NISYROS, le petit volcan...

    En tout cas, ça sent bien l'œuf pourri, qu'on dirait ma cuisine quand c'est moi qui la fais !!!

     

    NISYROS, le petit volcan...

    Bon. J'aime beaucoup ce genre de paysage...  


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  • Commentaires

    1
    Hanabi
    Mardi 12 Juillet 2022 à 12:50

    Oui oui, un scooter, un arbre, un Minh et un grand gaillard qui aurait pu tomber dans le cratère du volcan !!!!!mama mia !

      • Vendredi 15 Juillet 2022 à 12:25

         

        La verve du Hanabi excelle dans l'humour.

         

        Le commentaire commence par un double acquiescement. Une insistance qui répond à une autre instance, celle du texte initial. Usage du mode de la parodie, pour rester dans la même tonalité.

         

        On lit quatre fois l'expression « un arbre » dans le texte de départ. Une fois l'expression « un seul arbre ».

         

        En vérité, le paysage n'exhibait pas un seul tronc feuillu. En effet, voici ce que nous avons pu contempler de là où nous avons pique-niqué :

         

         

         

         

        L'arbre qui a tant plu au Capitaine se démarquait des autres par son esseulement, par la dignité de sa condition esseulée. C'était l'image du courage et de l'autonomie.

         

        En même temps que la fascination, il y a eu identification. Le Capitaine s'est identifié à ce symbole de bravoure et d'indépendance. Pour affronter le meltem, il faut beaucoup de bravoure. Pour perdurer en mer, il faut savoir être indépendant. Même loin de l'écume, la perception restait influencée par les exigences de la navigation.

         

        Quant à la présence humaine, elle n'était si rare que cela. Voici une caravane composée de quatre engins motorisés :

         

         

         

         

        Celui qui ouvrait la marche et celui qui la fermait avaient une carrosserie rouge. Les deux du milieu avaient un châssis noir. Ceux-ci avaient chacun trois roues. Les autres disposaient chacun des quatre roues classiques.

         

        La fougue du groupe d'explorateurs, qui apparaissait au centre de la photo, se voyait dans les nuages de poussière qui s'élevaient de la piste blanche.

         

        Mais cette allégresse n'intéressait pas trop le Capitaine, ni le pluriel qui en était le support.

         

        Le Capitaine se focalisait plutôt sur un singulier. « Un Minh » figurait à deux reprises dans le texte de départ. « Le Minh », une fois. « Un seul Minh », une fois. Là encore, la vision était formatée par l'histoire personnelle du Zeph, même si l'instant présent n'était pas menacé par les embruns.

         

        En français, il existe deux substantifs construits à partir de « un ». « Unité » pour dire le décompte mathématique, de manière neutre et intrinsèque, comme dans « deux dizaines trois unités » pour « 34 ». Puis, « unicité », pour dire qu'il n'y aura pas d'autres entités identiques à celle déjà nommée. Dans ce cas, « unique » pourrait signifier « irremplaçable ».

         

        Pour le Capitaine, « le Minh » est tout seul à s'occuper du Zeph en dehors des manœuvres. La brigade, qui est souvent plurielle sur les bateaux de parade, ne compte qu'une « unité » à bord du Zeph.

         

        En plus de ce décompte numérique, il y avait l'appréciation des services effectués avec persévérance. « Le Minh » est, pour le Capitaine, « unique », c'est-à-dire irremplaçable. De la même façon, le « Maestro du Hanabi » est irremplaçable sur sa nef (voir l'article "La patience du maestro", publié le 18 août 2019).

         

        Cette « unicité », c'est-à-dire l'impossibilité d'avoir un équivalent pour assumer le même poste, est faite de dévouement.

         

        En maniant le singulier, le Capitaine rendait hommage à ce dévouement.

         

        C'est grâce au dévouement à bord que l'histoire du Zeph prospère.

         

        Le Hanabi a capté avec justesse le ton de la ballade et a renchéri.

         

        « Un scooter » ne figurait pas dans le texte de départ. Mais le Hanabi l'a rajouté pour commencer son commentaire.

         

        Il y avait d'autres véhicules sur le site ce jour-là.

         

         

         

        La photo précédente a été faite sur le parking, à l'entrée du volcan.

         

        Certains véhicules faisaient miroiter le luxe pour donner à leurs occupants des airs de ladies ou de gentlemen, comme dans un scénario écrit par Agatha Christie.

         

        Ces carrosses à l'apparence luxueuse pouvaient être loués sur le port où était amarré le Zeph.

         

         

        Ces carrosses de luxe étaient disponibles chez le Grec qui nous a fourni « un scooter ».

         

        Le Capitaine n'a montré que celui-ci, car c'était le destrier de l'aventure héroïque.

         

        Et le Hanabi a été très inspiré de commencer sa gracieuse énumération en mentionnant ce destrier.

         

        Porté par sa profonde empathie et son élan poétique, le Hanabi a conclu avec « un grand gaillard qui aurait pu tomber dans le cratère du volcan ! ! ! ! ! »

         

        Cette dernière périphrase n'existait pas dans le texte du départ. C'était une création du Hanabi.

         

        Le Hanabi a aussi une grande affection pour ce « grand gaillard », qui s'était pris pour India Jones au milieu des fumerolles. Le voici qui se penchait pour scruter la Vallée de la Mort :

         

         

         

         

        Par un brillant tour de prestidigitation, le Hanabi a transformé l'hymne à « l'Un » en un chant qui célébrait la complémentarité à deux.

         

         

         

        RP

         



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