• C'est tout en double sens... Contraste des images, des couleurs, des formes et des gens ! Contraste dans les faits, les actions. Le beau et le laid. Le jour et la nuit. Le bien et le mal, comme le moyen de se faire une idée de la nature humaine. 

    (Ah... Et toutes les photos qui suivent n'ont aucun rapport avec le texte de cet article ! C'est juste parce qu'elles sont jolies et qu'elles me rappellent la Grèce, que même que c'est pas sûr qu'on y retourne avant longtemps !!! J'y mets les légendes en rouge mais faut pas les lire en même temps que le texte de l'article parce que vous z'y comprendriez plus rien !)

    La vertu. C'est un travail de tous les instants que de tendre, de s'efforcer de tendre, vers le bien. Vers la loi morale ! Ce truc qui distingue l'homme de l'animal... Si tant est que l'animal n'a aucune vertu ! Il faut entendre ici, l'animal au figuré : le sauvage quoi.

    Rester dans sa condition humaine et ne pas revenir aux instincts primaires... Cet instinct de survie qui te fait oublier tout de ce qui fait de toi quelqu'un d'humain, dans le sens de l'humanité, de la compassion, de l'altruisme, de la miséricorde !

    Et quand tu perds toute vertu, tu deviens lâche ! 

     

    Des barques dans le port de l’île de PONZA.

    "Tous vivent avec la sourde intuition d’une catastrophe imminente … Le sentiment dominant est que la ‘machine s’est emballée’ et que plus personne n’a de prise sur les événements … L’humanité va dans le mur, et ne sait plus utiliser la pédale de frein, au contraire, dans sa panique elle accélère … L’individu se comporte un peu comme un participant au jeu des chaises musicales. Pour l’instant la musique joue encore et tout le monde s’agite autour des places … Le fatalisme a gagné les esprits de telle sorte que chacun se contente de barboter dans sa piscine … faute de croire à un Au-delà prometteur, l’humanité veut à tout prix vivre son paradis personnel ici-bas, et le plus tôt possible … L’atmosphère générale est au sauve-qui-peut et l’avenir ne semble pas radieux … "

    Ces lignes sont d'Olivier BARDOLLE. Je ne connais pas Olivier. Mais quand tu vois sa tête, tu as envie de le connaître !

     

    Des reflets à PONZA...

    Il faudrait prendre du temps pour lire ses ouvrages ! Rien que de lire certains de ses titres devrait nous pousser à tourner ses pages ! A l'instar de "Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines" (On sait bien que la société humaine ne survivrait pas à une semaine de franchise totale, dit-il !!!) ou du "Petit traité des vertus réactionnaireset enfin peut-être "De la joie de vivre par temps hostiles" , qui semble bien à propos par les temps qui courent !

    "Non, ça n'était pas mieux avant, les temps ont toujours été hostiles, et même parfois bien plus hostiles.
    Et si nous nous contentons, assis sur nos derrières, de déplorer la disparition du bon vieux temps, il n'est pas certain que ça ira mieux demain. Occupons-nous du temps présent, avec confiance, fermeté, et cela malgré les attentats, la crise, le chômage et toutes les avanies dont l'Histoire nous accable, sans jamais nous départir d'une certaine joie de vivre car elle est la condition première pour qu'un avenir soit non seulement possible, mais tout simplement agréable.
    Allez, vous reprendrez bien une petite bière ?"

     

    Une barque, toute seule, devant un chantier à VIBO.

    J'avais aussi lu un truc intéressant de Zygmunt  BAUMAN. Sociologue polonais, ancien agent du service de sécurité et de répression de l'opposition durant la seconde guerre mondiale ! (Mais il faut lire toute sa biographie avant de se faire une opinion sur la personne !...)

    "Le capital-peur : la sécurité personnelle (ou plus précisément corporelle) est devenue l’un des principaux arguments de vente … dans toutes sortes de stratégie marketing … La peur est là, qui sature l’existence humaine au quotidien lorsque la dérégulation attaque les fondements, lorsque les bastions défensifs de la société civile s’écroulent … C’est l’insécurité du présent et l’incertitude quant à l’avenir qui engendrent nos peurs ... D'où la boulimie de réformes pour tenter de compenser l'angoisse !"

    "La seconde dérégulation ne se fit pas par choix mais sous la pression de forces planétaires incontrôlables, et sans déboucher sur de nouvelles formes sociétales de gestion de la peur et de l’incertitude… la concurrence remplaçait la solidarité. »

     

    Attendre la fin ou un nouveau début quelque part sur les hauteurs de l'île de PAXOS.

    "Le grand mâle blanc, au sourire conquérant, cigarette aux lèvres, verre de scotch à la main et Cadillac sous le coude, icône d’une société de consommation en plein essor, n’existe plus. Ses échecs historiques à répétition, les guerres dévastatrices, les décolonisations douloureuses, les krachs en série, l’irruption des nouvelles puissances, ont eu raison de son aura. L’hypermodernité, règne de l’urgence et de la superficialité, a rendu désuètes ces gueules charismatiques. Fini l’homme «taillé pour la pleine mer, pour parcourir les steppes à cheval, traverser les déserts, pénétrer au plus profond des forêts primitives». Au programme désormais : crise économique, dette publique, précarité de l’emploi, concurrence sauvage et logement clapier. Cette nouvelle existence au rabais signe la fin de la vie héroïque et de ses excès. À l’ère de la grande fusion universelle et du temps numérique, il va falloir apprendre à se faire tout petit."

    Oui. Je reviens encore à Olivier BARDOLLE. Je crois que j'ai trouvé quelques livres de chevet ! "A l'ère de la grande fusion universelle et du temps numérique, il va falloir apprendre à se faire tout petit..." Bon. Avec mes 194 centimètres de la tête aux pieds, ça va être dur de se faire tout petit. Mais ça fait déjà quelques temps que je m'y emploie ! Et pour tout vous dire, j'aime ça ! Et plus encore, ça m'est essentiel ! Le bateau, pour moi, c'est un des rares moyens de sortir du monde. Ou plutôt, de sortir d'un monde. Ce qui est dommage dans tout ça, c'est que pour se sortir de ce monde et pénétrer dans le suivant, ben y faut un peu de moyens ! Pas beaucoup, mais un peu. Sauf à dire que tu abandonnes tout ! Mais ça ne me semble pas possible. Comment vivre en marge de tout ? Et même si t'es dans la marge, t'es quand même dans le monde ! Avec lui ! Non ?

    Bon. J'vais pas vous faire d'la philosophie à 4 sous ! Mais n'empêche que !... 

     

    Des barques dans le canal de LEFKADA.

    Y'a un sujet de philo intéressant sur ce sujet du vivre en marge de la société... J'vous résume le problème !

    D'abord, préciser que la société dont on parle est forcément celle des hommes. C'est à dire "ce milieu de vie structuré et spécifique dans lequel est intégré un individu dont les rapports avec ses semblables sont réglés par des conventions plus ou moins fixes et contraignantes !"

    Puis vient la question de ce qu'est la marge ! Est-ce de "vivre à l'écart de tout ? Ce qui suppose un isolement physique, une marginalité spatiale, géographique ? Ou vivre hors normes, c'est-à-dire en non conformité avec les mœurs, les lois ou les valeurs du groupe social auquel on appartient ? Ce qui suppose un isolement moral, une marginalité culturelle, idéologique."

     

    Dans le port d'ASTAKOS.

    Ah ! Et puis encore... Il y a la notion de vie. Vivre en marge, est-ce vivre comme si c'était seulement de survivre ou est-ce vivre comme si c'était de s'épanouir, de se développer, de grandir ? Hein ? C'est important ça ! 

     

    Solitude à ITEA.

    D'autres questions importantes surgissent. Comme "la question de l'autarcie (peut-on vivre matériellement indépendant des autres ?), de l'autonomie (peut-on décider de toutes nos règles de vie ?), la tolérance et/ou l'exclusion (la société autorise t-elle la pluralité des valeurs, la marginalité, ou met-elle au ban certains individus ?) "

      

    Une baie dans le Péloponnèse.

    Et doucement, y'a un truc qui se dégage... Est-ce que vivre en société sous-entend de se plier totalement aux règles émises par elle ? Peut-on jouir de l'existence et s'épanouir en son sein ou doit-on seulement y survivre ? Peut-on s'épanouir sans elle ?

    Le truc qui se dégage, c'est que, littéralement, vivre en marge, ce n'est pas forcément être en dehors, mais être à la limite ! Et donc on est dedans ! Forcément ! C'est comme si on disait que parce que tu vis à la montagne, dans ces coins tellement reculés que tu les nommes les bouts du bout, ben que t'étais en marge. T'es pas en marge, t'es à la limite !

    Ainsi, par extension, à propos de ta manière de vivre, ce que d'autres vont appeler marginalité, n'est-ce pas seulement une façon de  désigner une manière différente de vivre ? "Manière qui s'applique non pas à un lieu physique mais à des normes culturelles qui seraient non pas étrangères, ni contraires, à celles de la société globale, mais seulement différentes ? Il n'est pas ici question de vivre en dehors de tout rassemblement humain, mais de vivre en créant  de nouvelles modalités d'existence, de nouvelles normes, à l'intérieur même d'une société, fondant ainsi une société dans la société."

    Ainsi, le marginal deviendrait fondateur des nouvelles règles qui vont lui permettre de s'épanouir individuellement, mais sans quitter le monde des humains ! De là à dire que le marginal représente l'avenir de la société ! Le progrès ! L'évolution vers le mieux s'épanouir ! Il serait alors le découvreur de nouveaux horizons de vie. Des règles nouvelles qui seraient à la limite des règles établies, et donc faisant partie intégrale des règles !

    Tout ça me rappelle l'école des SAMUELS où j'ai passé les plus belles années de ma scolarité ! Une école à la  marge. Une école où tu peux choisir tes cours ! Une école où le prof n'est pas seulement un maître mais un maître-enseignant-éducateur ! Mais bref... C'est une autre histoire !

     

    Réfection d'une barque sur l'île de SPETSAI, dans la baie de Baltizas.

    Ainsi, puisque les règles de la société autorisent de s'approcher de la marge, il n'y aurait aucune raison de ne pas s'en approcher ! Et s'en approcher ne signifie plus alors s'écarter de la société !

    Et donc ? C'est toute l'incohérence du serpent qui se mord la queue ! Vivre en société doit permettre d'en explorer les règles jusqu'à la limite, la marge, et en même temps, ce faisant, la société elle-même va considérer qu'on est à la marge, en dehors du truc, pas dans les clous, pas dans la norme et donc qu'elle va nous rejeter (comme disait Coluche) ! Et c'est pour ça qu'on a encore plus envie de chercher des nouvelles règles ! 

     

    Barques à KORONI.

    Bon. Y'en a marre des questions. "Doit-on toujours s'interroger sur ce paradoxe où certaines personnes sont exclues d'une société alors même qu'elles en respectent les règles ?"

    Ah, zut alors ! Encore une question !

     

    La baie de Baltizas sur l'île de SPETSAI. Et on voit le ZEF juste à gauche de la vedette !

    Pour conclure : "Non, les braves gens n'aiment pas que l'on prenne une autre route qu'eux. "

    Quelques mots empruntés à Georges BRASSENS !

     

    On le voit mieux là ! Une belle barque, non ? Au quai d'ERMIONI.

    Bon. Et tout ça pour dire quoi ? Quel rapport avec cet article intitulé "CONTRASTE"? Pourquoi parlais-je de Vertu et de Lâcheté ?

    Au départ, c'était pour rendre hommage à ces infirmières et infirmiers, ces médecins, toubibs et compagnie, tous ces personnels de santé qui s'exposent, jusqu'à donner leur vie, pour encore un semblant d'humanité, alors même que certaines personnes, par peur, leur demandent de ne plus venir habiter là où ils habitent !

    Ces personnes-là sont des lâches ! Elles voudraient que tous ces gens de la santé garent leurs voitures un peu plus loin ! Quelle lâcheté ! Quelle bassesse ! Et ces mêmes personnes vont être les premières, pleurant de désespoir, à quémander le secours de ces gens qu'elles chassent, quand elles seront, à leur tour, contaminées par le virus !

    Le monde est parfois d'une telle laideur que je me demande encore comment font ces gens là, ceux de la santé, ceux à qui l'Etat a oublié ou tardé à leur donner masques et gants, pour encore croire à l'humanité ! Et vouloir encore la sauver ! 

    Heureusement qu'il y a encore des GOLDMAN pour leur chanter des mercis... Heureusement. Tout n'est pas perdu !

     

    Une bien belle petite case sur l'île d'ITHAQUE

    Et puis, au fil des mots, je me suis écarté de mes objectifs... Je me suis mis tout seul à la marge de mes propres idées d'origine. Je me suis laissé allé à la confession ! Mais rassurez-vous ! En 5 ans d'existence de ce blog, c'est la première fois ! On m'y reprendra plus ! Faudra bien attendre encore 5 ans de plus !

     

    Paxos.

    Voilà. C'est fini. C'était juste quelques lignes d'états d'âme. Juste quelques mots qui poussent à sortir en cette période de confinement...

     

    Juste une pensée... A l'image de ces 2 mâts qui surgissent du fond de l'eau à CORFOU : est-ce que c'est tout ce qui restera de l'humanité ?

     

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