• La route d'azur

    L'azur a présidé aux derniers préparatifs avant de rejoindre le Zeph sur l'île d'Eubée.

    Grâce à l'azur, l'au revoir n'était pas empreint de tristesse.

     

    La route d'azur

     

    Au contraire, la tendresse était présente, grâce à la profonde empathie.

    L'Aventy et le Zeph se sont toujours souhaité du bien, mutuellement et ardemment.

    Une fois de l'autre côté des Alpes, la magnificence de l'azur était une réalité de chaque instant.

    Alàssio était la toute première escale du Zeph en dehors des eaux territoriales françaises.

    Voici la baie d'Alàssio, vue de la route :

     

    La route d'azur

     

    Au port d'Alàssio, le Zeph était amarré à l'un des pontons médians, qui étaient perpendiculaires à la grande jetée qui fermait la baie.

     

    La route d'azur

     

    Avec une vive émotion, nous avons contemplé le site en empruntant la voie terrestre.

    L'azur existe par lui-même mais aussi à travers une mise en scène.

    À Alàssio, comme dans toute la Riviera italienne, le jardin remplit admirablement le rôle de contrepoint.

     

    La route d'azur

     

    L'accès à l'azur se fait sous un dais de glycine.

    De notre toute première halte sur le rivage italien, nous avons gardé le souvenir que la splendeur du jardin et celle de l'onde azurée étaient indissociables.

    L'azur suscite un art de vivre.

     

    La route d'azur

     

    À l'inverse, l'aménagement du territoire et de l'emploi du temps permettent de replacer l'azur au centre du regard contemplatif.

    À ce sujet, le génie italien semble insurpassable.

    L'azur pouvait être admiré à satiété à partir d'un banc paisible, face à l'horizon, ou à la sortie d'une trouée sublime, entre deux constructions urbaines revêtues d'ocres.

     

    La route d'azur

     

    La route nous offrait des points de vue aériens magnifiques. C'était le cas à Santa Margherita Ligure.

     

    La route d'azur

     

    À Santa Margherita Ligure, le Zeph avait choisi le mouillage qui se trouvait devant la Chiesa dei frati cappuccini (en français : l'Église des frères cappucins), reconnaissable à sa façade décorée de pierres tantôt blanches, tantôt noires.

    L'azur nous a portés d'une rive à l'autre de l'Adriatique :

     

    La route d'azur

     

    Là-bas, derrière le sillage, c'était Ancona et le flanc Est de l'Italie tandis que devant la cabine de pilotage, c'était Πάτρα – ΠΑΤΡΑ (en français : Patra[s]) qui nous tendait les bras.

    S'immerger dans l'azur pour savourer le bonheur du renouveau.

    L'azur nous a comblés à Ναύπακτος – ΝΑΥΠΑΚΤΟΣ (en français : Nafpaktos), qui était notre première halte en Grèce continentale.

    Voici une vue splendide de ce haut-lieu :

     

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    L'azur des eaux était l'azur de la liberté retrouvée après quatre siècles de domination ottomane. Sur les remparts du côté Ouest, une statue de bronze représentait un Grec qui portait un flambeau.

     

    La route d'azur

     

    Il s'agissait de la flamme de la dignité.

    Dignité d'un peuple dont le drapeau faisait abondamment référence à l'azur.

    Le porteur du flambeau progressait d'Ouest en Est. L'ennemi, c'est-à-dire l'Ottoman, se trouvait à l'Est. C'étaient les territoires situés à l'Est qu'il fallait finir de libérer, grâce au soutien diplomatique et militaire des alliés regroupés à l'Ouest.

    À Ναύπακτος, plonger dans l'azur, c'est plonger dans l'histoire.

    Il y a l'azur du matin et l'azur du soir, l'azur de la pleine lumière et l'azur de l'ombre.

    L’azur était encore reconnaissable à la tombée de la nuit, grâce à la rémanence de ses ondes :

     

    La route d'azur

     

    Le bleu nuit était encore du bleu.

    À l’horizon, se profilaient les montagnes du Péloponnèse avec leurs cimes enneigées.

    L’azur grec se passait de fioriture.

    Il aimait, en toute simplicité, les grands espaces, l’expansion sans contrainte.

    Nous avons longé la baie d’Iτέα – ΙΤΕΑ (en français : Itéa), qui s’étendait au pied de Delphes.

     

    La route d'azur
     

    À l’époque où le Zeph était amarré au port d’Iτέα, nous nous sommes immergés dans l’azur grâce à l’annexe, pour aller nous promener à Γαλαξίδι – ΓΑΛΑΞΙΔΙ (en français : Galaxidi).

    La route terrestre permettait d’avoir un magnifique recul pour apprécier encore plus le très agréable souvenir de l’expérience vécue au ras de l’eau.

    Voici l’azur de l’arrivée :

     

    La route d'azur

     

    Il flottait au vent, sur les filins à la proue du Zeph.

    Le textile qui n’avait pas de manches était une taie d’oreiller, que l’on retrouve dans la photo suivante, grâce au reflet d’une glace :

     

    La route d'azur

     

    Il s’agissait d’une sorte de galerie des glaces, sur le ferry qui nous avait fait traverser l’Adriatique. Nous avions choisi cet endroit pour passer la nuit sur le ferry. L’oreiller aux motifs d’azur était celui sur lequel le Capitaine posait sa tête. Le reflet dans la glace montrait qu’à côté de l’oreiller bleu, il y avait aussi un sac de couchage, bien rangé dans sa housse cylindrique.

    Les motifs décoratifs de la taie étaient des feuilles d’acanthe stylisées.

     

    La route d'azur

     

    L’acanthe de la nature a la couleur verte de la chlorophylle. Choisie comme ornement du chapiteau corinthien, elle a la couleur du marbre, qui, parfois, peut être revêtu d’or.

    Mais, dans notre cas, l’acanthe est d’azur.

    Pendant la traversée, le Capitaine a fait reposer sa tête sur l’acanthe azurée. Cela signifie que l’azur a bercé nos rêves.

    À présent, la proue du Zeph arbore l’ornement qui procure au chapiteau corinthien sa magnificence. Autrement dit, l’azur de l’acanthe nous promet une magnifique saison de navigation.

    Azur de la première fois.

    Azur de l'au revoir.

    Azur des retrouvailles.

    La route terrestre renouvelle la vision de l'azur.

    Nous savourons notre privilège de routards chanceux.

    L’azur est toujours vivifiant et libérateur.

     


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