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La GRECE que j'aime
Je n'ai pas beaucoup fait de miles aujourd'hui. Juste 6 pour changer de port !
Je suis arrivé à SIVOTA. Groupe d'îles avec dans le fond de la baie un petit port. Toujours gratuit ! Pour 5 € par jour, on peu avoir l'électricité. Et pour 5 € supplémentaire, un plein d'eau.
Pour le moment, je suis autonome. J'ai assez d'eau et l'éolienne + les panneaux solaires produisent assez de courant pour mes besoins.
Il y a toujours beaucoup de monde ici. Beaucoup de voiliers, beaucoup d'Anglais, d'Allemands, ... Peu de Français !
J'ai eu un problème sur ma passerelle : elle se démantibulait ! J'en ai parlé à un grec du port qui m'a immédiatement amené chez un de ses parents, lequel a entrepris une réparation en y mettant tout son savoir faire. Le résultat est convainquant. Il n'a pas voulu recevoir de rétribution..., alors qu'il y avait bien passé 3 heures ! Je l'ai payé avec une bouteille d'ouzo.
En quittant PLATARIAS, avec le soleil levant...
Je retrouve avec grand plaisir ces paysages tellement serein !
Une barque de pêche qui longe la côte...
Il aura fallu que j'attende presque 1 semaine pour pouvoir manger de la moussaka.
Bon. Voilà. Une mise à jour un peu courte mais bon.
Tags : port, grèce, zéphyros, océanis 393, blog, voyage, croisière
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Quel plus beau conte que le récit de la réparation de la passerelle ?
Une passerelle pour aller à terre. Pour relier deux rives, celle de la mouvance et celle de la stabilité. Pour quitter le royaume de Poséidon sans se mouiller.
L'affaire a été confiée à un Grec, et non à un Italien ou un Gaulois. A quelques miles marins seulement de la terre natale d'Ulysse.
Médiation et remédiation. Encore un homo faber , mais quel homo faber ! Personne n'a voulu toucher son salaire, ni l'ancien, ni le jeune. Un homo faber dont le savoir-faire était illuminé par le savoir-être.
Le Grec aurait pu penser à ses fins de mois, ou à l'humiliation de son peuple. Mais non, il est resté fidèle à la tradition d'accueil qui existait depuis les temps homériques.
Pour le rapport à soi, superbe leçon de dignité. Pour le rapport à l'autre, magnifique démonstration d'hospitalité. La Grèce n'a pas perdu son âme. La macro-économie devrait s'inspirer des réussites de la micro-économie.
Ceux que la crise a dépouillés, rhabillent le pont et le consolident. Ceux que la Troïka a cassés, réparent la mécanique pour un de ses fils. A l'Occident qui réclame les dividendes et les intérêts, la Grèce du petit peuple répond par la gratuité du service. Formidable leçon du retour de balancier, qui se fait dans la magnanimité et dans la largesse.
Le cœur de la Grèce a su préserver sa vertu d'incorruptibilité.
Capitaine, tu es bien inspiré d'avoir choisi la silhouette d'un cyprès au bord de l'eau pour accompagner le récit de la réparation de la passerelle. Le cercueil des papes est fait avec du bois de cyprès, en raison de sa nature presque imputrescible. Convergence du texte et de l'image au sujet de la résistance à la dégénérescence.
De plus, le bois de cyprès est naturellement parfumé. Sa senteur aromatique s'associe à merveille avec la bonne odeur que dégage une éthique du désintéressement.
Est devenu cyprès un jeune et beau chasseur nommé Κυπάρισσος – ΚΥΠΑΡΣΣΟΣ , qui a tué par mégarde un magnifique cerf, qui était son animal de compagnie. Inconsolable dans son chagrin, il a sollicité l'intervention d'Apollon pour verser des larmes éternelles. Apollon a accédé à sa requête et l'a métamorphosé en cyprès, qui se dit en grec : Κυπαρίσσι – ΚΥΠΑΡΙΣΣΙ . Parenté nécessaire et appropriée entre les noms qui désignent les deux états du jeune chasseur.
Ainsi Κυπάρισσος – ΚΥΠΑΡΣΣΟΣ accède à l'éternité sans passer par les Enfers.
La Grèce accédera aussi à l'éternité, dans la mémoire des peuples, sans passer par les Enfers du XXIè siècle.