La Chora de IOS se mérite... Comme souvent dans les CYCLADES, y'a partout des escaliers qu'il faut grimper... Et quand il fait chaud, parce que oui, à IOS, l'été est là, ben y faut s'les taper toutes ces marches ! 

Bon. Là, sur la photo, c'est le chemin d'approche qui te fait gagner les faubourgs du village sans devoir emprunter la route goudronnée.

En bas du bourg, la grande place avec sa porte, comme une ouverture sur le temps qui passe...

La Chora est emplie de placettes, de ruelles étroites, de passages voûtés, d'escaliers tortueux se faufilant entre les maisons blanchies à la chaux, et partout, des bougainvilliers qui dispensent une relative fraîcheur.

Nous flânons dans les méandres du village, nous perdant volontairement pour en découvrir, subitement, toute la majesté d'un lieu, la beauté presque cachée d'une chapelle, des instants de vie qui surgissent tout-à-coup !

Il faut vraiment se perdre pour apprécier cette Chora et découvrir ses trésors cachés...

Dans toutes les Choras des CYCLADES, il y a quelque chose d'immuable : ça monte ! Toujours, tu trouves un escalier, raide de ses marches inégales, qui t'amène toujours plus haut ! Et une fois en haut, t'as rendez-vous avec le divin !

Ici, à IOS, tu peux choisir ton lieu, ton endroit, ta chapelle, selon tes goûts, selon ton envie, pour rencontrer les divinités !... 

Moi, je n'ai pas choisi la plus haute... J'ai préféré la plus isolée, celle qui s'avance le plus vers la baie. Celle de laquelle tu peux voir le ZEF (en tout petit...).

Celle qui est un peu en dehors du chemin, celle qui est en cul-de-sac, même ! Son accès est biscornu. Un peu comme le chemin (mon chemin) qui mène aux divinités auxquelles je ne crois pas, sauf des fois, parce que c'est mieux d'y croire de temps en temps. 

Quand t'y crois de temps en temps, elles te pardonnent tes errances... Elles savent que tu es un bête d'homme, avec un esprit étriqué et confus ! Elles te pardonnent parce qu'elles se disent que c'est déjà beau que tu les honores plutôt parfois que jamais ! 

Et puis, quand tu vis sur un bateau, que tu navigues sur la peau du diable, la présence des divinités est exacerbée !!! T'es beaucoup plus souvent confronté à leurs humeurs... Et c'est bien, de temps en temps, d'accepter leur présence, de croire en elles !

- Il est marteau lui ? Il a pris un coup de soleil en escaladant la Chora ? Il a trop picolé de l'ouzo ? 

IOS ne déroge pas à la règle qui veut que partout où tu ailles, tu finis toujours par trouver un café, une taverne et, souvent, t'y retrouves tes amis attablés devant, l'un devant une bière et l'autre avec un p'tit verre de frais vin blanc. Ca été le cas. JEF pour la bière et MAGGIE pour le vin blanc !!! 

Après avoir bien bu, bien rigolé, bien conversé, ben la nuit est là ! Y'a plus qu'à se laisser descendre... Tu sais que t'es arrivé quand t'a un pied dans l'eau !

 C'est la nuit que la Chora se réveille... 

Et c'est aussi la nuit que s'illuminent discrètement quelques endroits subtilement positionnés dans le village.

C'est l'heure où la jeunesse sort de sa tanière... Et l'heure où, généralement, d'autres, moins jeunes, regagnent les leurs !

Bon. Nous ? On est entre deux ! Alors on traîne parce qu'on aime ça, côtoyer toute la faune bigarrée de ces filles et ces garçons qui se réveillent tout juste d'une longue apnée de vin et de soleil et qui se plongent, à nouveau, à cœur perdu, dans une débauche des sens !