Zeph a comme une tache de rousseur à son arrière-train.

D'aucuns ont cette tache à un endroit plus séant, comme signalisation de la pudeur. Point de pudeur pour Zeph, mais une humeur. Humeur d'écologiste, d'homéopathe, de disciple honorant Ἀσκληπιός – ΑΣΚΛΗΠΙΟΣ  , qui guérissait en harmonie avec la Nature.

Sept essences aromatiques dans un carré d'une demi-coudée de côté, pour parfumer le microcosme et rappeler l’Éden. Mais le chiffre 7 ne s'est-il pas déjà invité à bord ? Bien sûr que si ! C'était à l'époque salernitaine, avec le chandelier façonné selon les prescriptions données au Sinaï. Formidable surprise dans les eaux ioniennes : Zeph s'est offert une composition maraîchère sur le mode biblique !

Le terreau était gratuit. L'engrais, aussi. Encore des Grecs généreux, qui n'ont pas voulu que des soucis d'argent polluent leur belle hospitalité.

Un centime le litre d'eau douce. Moins de quatre centimes par jour pour ne pas mourir de soif en mer. Le Grec tient le robinet, mais n'en fait pas une arme, un objet de chantage. Fabuleux héritage homérique !

D'aucuns en Gaule n'auraient aucun scrupule à vendre le terreau, l'engrais et l'eau douce à des tarifs impitoyables, même si leurs gagne-pain ne sont laminés par aucune Troïka !

Grâce à la bonté des Grecs, l'origan frais prospère désormais à bord. Les Anciens s'en servaient pour confectionner leur philtre d'amour. Zeph, qui as-tu l'intention de charmer ?