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De ZANTE à KATAKOLON
A ZANTE, hier, j'ai fait 20 kms à vélo vers la plage de reproduction des tortues. Vous voulez qu'j'vous dise ? Ben si j'étais une tortue, je ne viendrais pas ici pour pondre ! Mais je ne suis pas une tortue... Dommage !
Alors c'est comment ZANTE ? Sur 20 kms, une succession de boutique, de location de voiture, de supermarket, de taverne, et le tout de très mauvais gout ! Je ne sais pas si ZANTE l'était avant, mais elle est devenue un truc, un machin pour tourisme de masse. Peut être que la montagne rachète la côte ? Je ne sais pas. La montagne avec le vélo que j'ai, ben c'est pas possible.
De la campagne de ZANTE, je ne vous propose que ce champ d'olivier. Et j'peux vous dire qu'il m'a fallu prendre des chemins de traverse pour le trouver !
Et du port ?
Juste celle là. Pour le 1er plan !... Non. Franchement. Je ne veux pas être critique sans voir ! Mais on peut passer son chemin !
Les derniers miles vers KATAKOLON, en plein vent arrière, ont été très agréable... Un bon petit vent ne dépassant pas 13 nœuds, une mer calme malgré une ample houle au départ, un équilibre parfait... Je chantonnais presque, tellement c'était plaisant d'avancer ainsi... Du Reggiani. Oui, je chantonnais du Serge Reggiani. Ça étonne quelqu'un ?
C'est moi, c'est l'Italien
Est-ce qu'il y a quelqu'un
Est-ce qu'il y a quelqu'une
D'ici j'entends le chien
Et si tu n'es pas morte
Ouvre-moi sans rancune
Je rentre un peu tard je sais
18 ans de retard c'est vrai
Mais j'ai trouvé mes allumettes
Dans une rue du Massachussetts
Il est fatiguant le voyage
Pour un enfant de mon âge
Ouvre-moi, ouvre-moi la porte
Io non ne posso proprio più
Se ci sei, aprimi la porta
Non sai come è stato laggiù
Je reviens au logis
J'ai fais tous les métiers
Voleur, équilibriste
Maréchal des logis
Comédien, braconnier
Empereur et pianiste
J'ai connu des femmes, oui mais
Je joue bien mal aux dames, tu sais
Du temps que j'étais chercheur d'or
Elles m'ont tout pris, j'en pleure encore
Là-dessus le temps est passé
Quand j'avais le dos tourné
Ouvre-moi, ouvre-moi la porte
Io non ne posso proprio più
Se ci sei, aprimi la porta
Diro come è stato laggiù
C'est moi, c'est l'Italien
Je reviens de si loin
La route était mauvaise
Et tant d'années après
Tant de chagrins après
Je rêve d'une chaise
Ouvre, tu es là, je sais
Je suis tellement las, tu sais
Il ne me reste qu'une chance
C'est que tu n'aies pas eu ta chance
Mais ce n'est plus le même chien
Et la lumière s'éteint
Ouvrez-moi, ouvrez une porte
Io non ne posso proprio più
Se ci siete, aprite una porta
Diro come è stato laggiùLa grand voile bien gonflée !
Amarré au quai.
La carte du parcours :
Tags : zante, katakolon, grèce, zéphyros, croisière, voyage, bateau, océanis 393, zéphyros
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Commentaires
Te voilà en contrebas de l’illustre Olympie, là où toute la Grèce antique se donnait rendez-vous, tous les quatre ans, pour une trêve où s'arrêtaient les guerres intestines et fratricides, où les armes se taisaient pour que s'élève un hymne à la paix, à la pureté et à l'harmonie. Nombre de concurrents qui s'y rendaient ont pris la même route que toi, parce qu'ils venaient de la Sicile. Tu t'es même arrêté sur la terre natale d'un célèbre athlète, qui avait remporté la couronne de lutte sur SIX olympiades ! Son nom était Milon de Crotone. Quand Milon partait de Crotone pour rejoindre Olympie, il débarquait à Κατάκολο – KATAKOΛΟ comme toi, puis transitait par Πύργος – ΠΥΡΓΟΣ .
Massalia, si fière de ses origines en Méditerranée orientale, s'offre le luxe de montrer à tous, dans le creux de sa calanque, l'impressionnante musculature de l'athlète.
Le centre des Jeux Panhelléniques était aussi le lieu d'une des Sept Merveilles du monde antique, grâce au talent de Phidias. Il s'agissait d'une effigie colossale du Maître de l'Olympe. La statue faisait 12m de haut, et a été réalisée selon la technique chryséléphantine : de l'or pour les cheveux, la barbe, les sandales et la draperie ; de l'ivoire pour les parties nues.
De l'art au service de l'éthique, car Zeus Olympien est aussi celui qui protège les intérêts de l'étranger et prescrit l'hospitalité comme exigence quotidienne, non négociable.
Capitaine, puisses-tu rencontrer encore la beauté de l'hospitalité hellène, en dépit du mercantilisme sans cesse envahissant !