• La météo étant assez mauvaise pour la semaine à venir, je préfère rester ici, à NETTUNO, plutôt que de me rendre à ROMA. Celà me permet de prendre mon temps pour désarmer (sommairement) le bateau, et de le préparer à sommeiller tout le mois de Février..., puisque je dois me rendre en France. Je reviendrais début mars pour reprendre le cours des choses !

    Je vous propose alors quelques photos de ces derniers jours...

    Je reste à Nettuno.

    La vue sur le village fortifié le 04/02

    Je reste à Nettuno.

    Un bateau bizarre, presque aussi large que long. Comme une baleine qui aurait des gaz !... Ce n'est pas qu'il est moche... Mais quand même un peu !

    Je reste à Nettuno.

    Une vague dans le port d'ANZIO ! Sympa le port...

    Je reste à Nettuno.

    Le ZEF au quai d'attente

    Je reste à Nettuno.

    J’ôte le génois. Je suis peut être un peu flou sur la photo, mais c'est fait exprès, à la David Hamilton !... Enlever le génois, pour moi, c'est comme mettre un gros antivol au bateau ! C'est peut-être ridicule, mais emprunter un voilier au port quand il a toutes ses voiles et qu'il n'est lié au quai que par quelques tours morts sur des taquets... Et puis ça s'est déjà vu. Et puis je ne voudrais pas que pour une raison ou une autre, le génois se déroule tout seul dans un coup de vent. Des génois en lambeaux parce qu'ils se sont déroulés tout seul, j'en ai vu quelques uns...

     

    Ce 05 février, j'ai encore fait 40 kms à vélo pour aller voir une antique tour. La tour d'ASTURA. Malheureusement, le site qui se trouve dans une zone militaire n'ouvre qu'en été. Le plus que j'ai pu en voir de la tour, c'est le petit truc posé sur l'horizon dans la photo ci-dessous...

    Je reste à Nettuno.

    On ne peut pas dire que j'ai été vraiment gâté c'coup-ci ! Les 15 kms de côte sont réservés pour des activités de tirs. J'allais pas m'y faufiler !

    Normalement, ça ressemble à (photo tirée d'internet). Cette tour est construire sur les restes d'un port romain... (Encore un !)

    Je reste à Nettuno.

    Sur la route, un canal avec des barques.

    Je reste à Nettuno.

    Alors je me suis rabattu sur ANZIO, la cité de naissance de CALIGULA et de NERON. 

     

    Je reste à Nettuno.

     

    Les ruines de sa villa mangée par la mer.

    Je reste à Nettuno.

    Mer à côté de laquelle mon vélo pause !

    Je reste à Nettuno.

     

     

     

    Commentaires

     
    1
    RP
    Dimanche 7 Février 2016 à 11:47   Supprimer le commentaire
     

    Ainsi, capitaine, tu t'apprêtes à rentrer en Gaule pour accomplir ton devoir de fils. Comme Énée, concrètement et physiquement, tu en-DOS-seras les responsabilités dictées par la piété filiale.

     

     

    Déménagement contraint, migration forcée. Départ impératif, ultime voyage. A cause de l'incendie qui encercle, à cause des flammes qui se font de plus en plus proches.

    Mêmes circonstances, mêmes décisions.

    La menace ne vient pas de l'espace, mais du temps : la continuité du temps de l’existence des précurseurs, des pionniers, des ancêtres, des pères est menacée. C'est le temps qui conditionne l'utilisation de l'espace, qui prescrit l'appropriation ou le renoncement.

    Partir vers d'autres rivages, parce que l'espace n'est plus viable. Rupture de l'espace, mais continuité du temps de la généalogie.  En effet, Anchise n'a pas oublié d'emporter avec lui les statuettes des Lares et des Pénates. Les Lares assuraient la protection de la maisonnée, les Pénates assuraient la garde du foyer, et plus particulièrement du feu qui servait à faire la cuisine. L'on s'en va, mais l'on emporte avec soi et avec soin l'esprit des ancêtres.

    Dans cette superposition des générations, se reflète une échelle de différentes matérialités : d'abord, en bas, touchant le sol, il y a Énée, pour la survie physique ; puis au-dessus de lui, sans toucher le sol, il y a Anchise, pour la survie des parents ; puis, tout en haut, entre les mains d'Anchise, il y a les Lares et les Pénates, pour la survie de l'esprit des ancêtres. Dans cette construction à l'antique, les racines se trouvent en haut, contrairement à ce qui se passe avec les arbres généalogiques des temps modernes. Pascal, lui, est cohérent avec la hiérarchisation à l'antique. Pour lui, la survie physique relève du premier ordre tandis que la fidélité à l’esprit des ancêtres relève du deuxième ordre. Et il va de soi que le deuxième ordre est au-dessus du premier ordre, pour dire que l'esprit préside à la matière.

    Au sujet de la position d'Anchise, qu'a écrit précisément Virgile ? Au deuxième chant, Énée dit à Anchise :

    Ergo age, care pater, ceruici imponere nostrae ;

    ipse subibo umeris, nec me labor iste grauabit :

    Viens donc, père bien-aimé, prends place sur ma nuque,

    moi, je te supporterai sur mes épaules et tu ne me pèseras pas :

    Énéide, chant 2, vers 707-708

    D'après Virgile, Anchise disposait de trois points d'appui : la nuque et les deux épaules de son fils. C'est pourquoi les premières représentations montraient Énée portant sur son dos, son père, qui était à califourchon.

     

     

    Pourquoi dans cette sculpture, Énée portait-il son père sur le côté ? Parce qu'avec le temps, le fardeau était devenu glissant. Énée a dû s'adapter et joindre l'inventivité à l'endurance. Le tour de reins s'est substitué au tour de dos.

    Pour toi aussi, capitaine, le poids de la piété filiale ne sera pas facile à porter. Ton dos et tes reins seront sollicités. Mais tu sauras user d'ingéniosité et de persévérance pour ne pas lâcher prise.

    Le fardeau bascule et déséquilibre le porteur. Mais Anchise continue de se cramponner aux Lares et aux Pénates. Le sculpteur a voulu donner une vision dynamique du portage. La scène devient plus pathétique, et la piété filiale d’Énée en sort grandie.

    A sa manière, le peintre a aussi impulsé du mouvement dans sa création. Le vent de la tempête s'empare des vêtements. Anchise est tel une figure de proue tandis que la solidité d’Énée évoque la fermeté du gouvernail. Le cortège des fuyards est comme une nef qui appareille pour s'éloigner de la bourrasque qui vient de s'abattre sur Troie. Le vaisseau penche à tribord. Il y a de la gîte !

    Nos sociétés individualistes du XXIè siècle, qui souffrent de vacuité chronique et de solitude plurielle, gagneraient beaucoup à tirer parti des enseignements de l'antiquité sur le lien social.

     

     
    2
    RP
    Mardi 9 Février 2016 à 03:50   Supprimer le commentaire
     

    Zeph, il y a deux mois presque jour pour jour, feu ton cousin passait devant les champs de tir de la Torre Astura, mais dans l'autre sens. On l'a enjoint de bien s'éloigner de la côte malgré sa panne d'essence. Au milieu des détonations inquiétantes, il a vaillamment cherché à réduire le nombre de milles marins qui le séparaient du rêve grec. Ce jour-là, l'équipage a fini par abdiquer, à cause de l'épuisement. Seul, le capitaine est resté à la barre franche. Seul, au milieu du froid glacial de la nuit.

    Zeph, la fortune te sourit. Nettuno t'offre l'hospitalité. C'est une excellente chose.

    Mais le navigateur se soucie de ce que la mer a brisé et englouti. Le croisiériste ne s'encombre pas de telles considérations.

    Le croisiériste cherche la légèreté. Le navigateur vise la densité.

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