• Le vent de Gruissan

    Le vent de Gruissan est le vent d’une amitié épistolaire.

    Amitié née de la parenté de deux coques, toutes les deux estampillées Océanis 393.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Échange de courrier électronique sur des questions techniques, mais aussi sur les temps de loisir et les routes de vacances.

    Échange selon le mode de la vie plaisante, belle en promesses et en accomplissements, mais aussi quand l’itinéraire s’interrompt à cause d’une chute, quand la navigation est compromise par une fracture.

    Le vent de Gruissan est donc le vent de la sollicitude, car le frère jumeau du Zeph a tout de suite réagi à la nouvelle de la catastrophe en prodiguant consolation et encouragements.

    En retour, le vent de Gruissan est le vent de la gratitude, car l’esprit du Zeph, en promenade dans l’Occitanie, s’est fixé comme objectif, entre autres, de remercier de vive voix le frère jumeau.

    C’est grâce au vent de Gruissan que le Zeph a appris que son frère de chantier s’appelle « Ouvé ».

    Le Zeph espérait une rencontre de visu. L’Ouvé, friand de nuances, se félicite d’une rencontre « en chair et en os ». En effet, l’Ouvé avait déjà tout le visuel du Zeph, avec une parfaite maîtrise.

    Ce qui manquait à l’Ouvé, c’était le contact « en chair et en os ». Maintenant, c’est chose faite, sur les pontons de Gruissan.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Rencontre au sommet des deux capitaines.

    Premier sujet de conversation : le bras gauche, accidenté, guéri pour l’un, en reconstruction pour l’autre.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Sujet tout de suite attenant au précédent : la rééducation. Le capitaine du Zeph entend qu’elle est nécessairement douloureuse avant d’être efficace.

    Troisième volet du triptyque : le capitaine de l’Ouvé tend ses deux bras, les met d’équerre par rapport à la verticale. Spectacle superbe : les deux bras sont rigoureusement parallèles, malgré l’avis médical qui prévoyait pour le bras accidenté, un déficit de 20° par rapport à l’horizontale.

    Le vent de Gruissan apporte au capitaine du Zeph un message d’espoir et la perspective d’une guérison complète.

     

    Le vent de Gruissan

     

    La pose des nouvelles voiles, du nouveau bimini, de la nouvelle capote s’invite tout naturellement dans la conversation.

    L’aspect structurel n’est pas le seul à alimenter l’échange de visu. La question de l’épreuve in situ ne peut être éludée.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Au contraire, c’est avec l’évocation des difficultés des manœuvres, comme celles survenues dimanche dernier, que la conversation s’anime et prend du relief. Accord immédiat des deux capitaines sur l’obligation de vigilance et de prudence.

    Au fil des observations et des comparaisons, émerge la condition d’existence, et du Zeph et de l’Ouvé : la fameuse hauteur sous barrot ! Grande satisfaction des deux capitaines à l’égard de leur habitat flottant, qui semble fait sur mesure.

    Après la dimension dans le sens de la verticalité, l’autre élément de satisfaction est la multiplicité des hublots, qui apporte une abondance de lumière, au profit de l’espace intérieur. Ah, l’espace intérieur, tous les marins y tiennent, surtout nos deux capitaines !

     

    Le vent de Gruissan

     

    Le vent de Gruissan conforte la similitude, renforce le rapprochement, intensifie l’échange.

    Le vent de Gruissan est tout, sauf le vent de la solitude. L’Ouvé a l’extrême courtoisie de présenter son équipage, qui revient d’une exploration de la baie d’Ha Long.

     

    Le vent de Gruissan

     

    L’Ouvé sait que le Zeph a un lien très fort avec la Mer de Chine et le Mékong.

    Le vent de Gruissan ravive la fascination réciproque entre la France et l’An-Nam. Qui l’eût cru ?

    Merci aux divinités d’avoir fait souffler le vent de Gruissan, qui est porteur d’un double καιρός – ΚΑΙΡΟΣ.

    Premier καιρός – ΚΑΙΡΟΣ : le Zeph est très, très heureux de mieux connaître son frère Ouvé.

    Deuxième καιρός – ΚΑΙΡΟΣ : le Zeph s’émeut du récit des messagers tout récemment revenus d’Indochine.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Dernier sujet abordé, avant de se dire au revoir : les barres de flèches. C’est le Zeph qui fait des suggestions à l’Ouvé.

    Avant-dernier sujet abordé : le treuil de l’ancre. C’est le Zeph qui prend exemple sur l’Ouvé.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Le déroulement de la conversation ne signifie pas que le domaine d’excellence de l’Ouvé concerne ce qui se passe sous l’eau, ni que celui du Zeph concerne ce qui se passe dans l’air. Dans sa conclusion, la conversation montre plutôt l’équité d’un échange, qui permet, à tout moment, au Zeph ou à l’Ouvé, de s’inspirer l’un de l’autre.

     

    Le vent de Gruissan

     

    Né d’une chronique de voyage, le vent de Gruissan relève du second degré, pour reprendre la terminologie de Blaise Pascal. Vent de la courtoisie et de l’appréciation mutuelle, il continue de s’épanouir dans le second degré pascalien en faisant émerger de l’écume irisée de la mer, des êtres de lumière, puis d’autres êtres de lumière, puis d’autres êtres de lumière encore...

     

    Le vent de Gruissan

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Août 2017 à 09:44

    Quand le mousse écrit, y'a beaucoup de mousse ! Et c'est parfois difficile de retrouver la bière au fond du verre ! C'est bon la mousse, mais c'est quand même la bière qui te délecte !

    Bon.

    C'est donc Olivier. Un grand mec blond d'une soixantaine de piges, marié à une jeunette de presque le même âge ! Je dis ça parce que de loin, et de près aussi, ben Olivier (dit l'Ouzbek, parce que je trouve que ça lui va bien !!!), ben on dirait qu'il est plus proche de 40 que de 60 ! Un marin à la dure, que je suis sûr qu'on lui laisse les dernières places libres quand il s'amène dans un port au dernier moment ! Un grand mec quoi avec un sourire charmeur (et carnassier)...

    Comme le dit le mousse, entre 1 gorgée de bière et 2 de mousse, Olivier s'est présenté par le blog pour parler Océanis 393... Tout de suite, ça a accroché. Faut dire que moi aussi, je pense que ce bateau est un bon bateau ! Il parle de lui comme de son "pépère" ! Moi aussi, quand je parle au ZEF, je lui dis des mots doux ! On doit être complètement gaga  !

    J'espère bien revoir l'Ouzbek, un jour, dans un port, en Grèce peut-être, parce qu'il semble bien qu'il doit aimer l'ouzo, avec juste un p'tit qqchose de vodka ou d'hydromel en plus, pour augmenter la sensation en bouche !

    A bientôt Ouvé !

    Pierre

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