• L'hospitalité de la terre des Amazones

    Notre quatrième escale dans le giron de la “Mer Hospitalière” (Εὔξεινος Πόντος en grec), encore appelée “Mer Noire” à partir du treizième siècle, était Αμάσεια (Amasya, dans l’actuelle Anatolie).

    Selon le géographe grec Strabon, qui y est né, l’appellation du site est calquée sur le nom d’une souveraine, Άμασις (translittération : Amasis), qui était la reine des Amazones.

    En nous arrêtant à Αμάσεια, nous nous sommes donc retrouvés sur la terre des Amazones.

    Pour la quatrième halte, le Capitaine n’a pas choisi la proximité immédiate avec le rivage. Son flair l’a plutôt dirigé vers le faste de l’Histoire.

    Nous voici tout éblouis par les lumières de la terre des Amazones :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Derrière nous coulait une eau paisible, rafraîchissante, heureuse de contribuer aux réjouissances sur les deux rives. Les Grecs l’appelaient Ίρις (translittération : Iris), comme la messagère de l’épouse du maître de l’Olympe.

    Exquise présence du féminin, qui constituait l’un des principaux attraits du site.

    À l’arrière-plan, c’était la rive droite, que dominait une montagne truffée de tombes hellénistiques aux dimensions gigantesques. Intelligemment mis en valeur par l’éclairage nocturne, cet héritage du passé était l’argument majeur du dossier déposé auprès de l’Unesco par la municipalité pour faire partie officiellement du prestigieux patrimoine mondial.

    Dans cette vision, entre la roche et l’élément liquide, il n’y avait pas d’antagonisme mais complémentarité : une complémentarité qui engendrait l’harmonie et la magnificence.

    Cette perception nous ramène au texte homérique qui donne une caractérisation de l’attitude des Amazones. En effet, voici le vers 189 du troisième chant de l’Iliade :

    ἤματι τῷ ὅτε τ᾽ ἦλθον Ἀμαζόνες ἀντιάνειραι

     

    La traduction réalisée par Leconte de Lisle rend ainsi ce vers :

    quand vinrent les Amazones viriles

     

    Dans cette traduction, l’individualité de l’Amazone est complètement absorbée par l’incarnation de la virilité, qui sert de référence. Le traducteur mentionne une assimilation tandis que l’adjectif d’Homère établit une dissociation par l’intermédiaire du préfixe ἀντι (en français : contre), placé devant le radical άνειραι, qui désigne l’entité virile.

    La traduction de Philippe Brunet, qui est plus récente, met davantage en lumière le préfixe ἀντι. Voici ce vers dans la traduction de Philippe Brunet :

    lorsque surgirent les Amazones rivales des hommes

    Cette deuxième traduction montre qu’il y a une séparation entre les deux manières d’exister et reconnaît l’autonomie de l’Amazone. Toujours selon cette traduction, le lien qui existe entre l’Amazone et les représentants de la virilité est un lien de « rivalité ».

    C’est vrai que lorsque l’on est contre quelqu’un, l’on s’oppose à la réussite de ce quelqu’un.

    Mais il est possible d’attribuer au préfixe ἀντι une signification plus positive. En prenant de la hauteur, nous admettrions volontiers que l’anti-thèse n’est pas ce qui s’oppose à la thèse, mais ce qui la complète pour préparer la syn-thèse. Dans le même état d’esprit, l’Américain Augustus Taber Murray a proposé la traduction suivante :

    when the Amazons came, the peers of men

     

    En français :

    quand les Amazones sont arrivées, les pairs des hommes

    L’idée de la séparabilité est exposée avec clarté. Mais cette distinction n’est pas un simple dénombrement, car elle donne l’occasion de souligner qu’une équivalence est reconnue et qu’un hommage est rendu. Le mot « peers » utilisé dans la traduction anglaise renvoie à deux choses : à une compétence équivalente et une respectabilité bien méritée.

    Pour revenir au texte d’Homère, les Amazones y sont décrites comme faisant brillamment usage de leur équivalence avec les détenteurs de la virilité et comme méritant de la part de ceux-ci une grande estime.

    Ainsi la terre des Amazones avait une vocation égalitaire.

    L’hospitalité de cette terre des Amazones consistait à révéler au visiteur que cette égalité n’était pas un concept figé mais une dynamique extrêmement vivifiante.

    On s’appuie contre, pour soutenir. C’est vrai en architecture.

    On se blottit contre, pour se réchauffer. C’est vrai en amour.

    Une illustration de la pensée d’Homère a eu lieu au pied des tombes gigantesques creusées dans la paroi rocheuse. En effet, pendant que le mousse se contorsionnait pour essayer de capter avec la caméra la démesure des sépultures royales, il était suivi dans ses moindres gestes par un couple d’Anatoliens qui l’observait patiemment, silencieusement d’abord. Puis est venu le moment où la curiosité s’est affranchie du silence pour exprimer à voix haute l’intérêt porté à autrui. Le couple anatolien a donc demandé au mousse ce qui motivait le travail extrêmement minutieux de celui-ci.

    Le mousse a répondu que son exploration était impulsée par sa grande passion pour l’Histoire.

    Voici le visage d’où partaient les questions adressées au mousse :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    L’Anatolien qui parlait au mousse était un sosie de Gregory Peck ! La ressemblance était très troublante. Mais la surprise ne s’est pas arrêtée là. En vérité, les questions dites à voix haute par le visage masculin provenait de l’autre visage, qui possédait un charme encore plus irrésistible. Voici l’autre visage, qui s’est tant intéressé, non seulement à ce que faisait le mousse, mais encore à ce que ressentait le mousse :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    On dirait Jean Simmons !

    Jean Simmons et Gregory Peck, comme dans le film « Les Grands Espaces », tourné par William Wyler !

    Face à de telles apparitions, le mousse se sentait terriblement gâté.

    L’ardeur et l’insistance étaient dans le visage féminin.

    Les initiatives sans cesse renouvelées faisaient de l’Anatolienne une véritable Amazone, qui était résolue à percer le bouclier de la pudeur. Pour reprendre l’expression homérique, elle prenait appui sur son compagnon pour mener à bien l’enquête.

    Comment celui qui servait de médiateur a-t-il vécu la pression exercée par la soif de connaissance ? Regardez la métamorphose provoquée par chaque afflux de questions :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    L’Anatolien affichait un émouvant sourire pour deux raisons. Premièrement, il était heureux d’être le porte-voix de la profonde empathie qu’éprouvait sa compagne. Deuxièmement, c’était sa manière de remercier le visiteur pour le regard minutieux de celui-ci.

    L’hospitalité de la terre des Amazones était dans la disponibilité des ressources, mais encore dans la gratitude de la personne qui fournissait ces ressources. C’était une question d’élégance morale, qui dans la circonstance présente, s’offrait le luxe d’être soutenue par l’élégance physique.

    L’Amazone qui a voulu sonder les entrailles du mousse était originaire de Giresun, la patrie des cerises. Quant à son compagnon, il venait de Şivas, la cité des mausolées. Tous les deux ont voué leur vie à la transmission du savoir.

    Le bel échange qui s’est déroulé au pied des tombes royales géantes montrait que le préfixe ἀντι (en français : contre) de l’épithète homérique ἀντιάνειραι pouvait et devait être compris dans une optique constructive et édifiante.

    D’ailleurs, la langue française nous y encourage fortement, à travers la locution verbale « se blottir contre ». Dans ce cas, la réduction de la distance ne traduisait pas une opposition, mais la recherche d’un soutien, la jouissance d’une relation de confiance ou le besoin de tendresse.

    Dans ce contexte, la terre des Amazones a aussi déployé une mise en scène qui culminait par une sublimation de la préposition « contre ».

    Le premier tableau de cette mise en scène présentait le géographe grec Strabon, l’un des plus illustres enfants du pays :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Le Grec, qui ouvrait les rouleaux du savoir, était censé ouvrir aussi la voie qui permettrait à l’Amasya du XXI siècle d’accéder au statut de patrimoine mondial reconnu par l’Unesco.

    Par fidélité aux faits, le visage du savoir était nécessairement masculin.

    Cette statue de Strabon était érigée sur la rive gauche. Sur cette même rive, un peu plus en amont, se dressait une autre silhouette masculine. Dans ce deuxième tableau de la mise en scène, le visage du pouvoir s’est substitué à celui du savoir. Sur le devant de la scène, l’autorité du sultan remplaçait le prestige du savant, mais d’une manière bien insolite ! Regardez donc :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Le Sultan était en train de faire un selfie.

    Les hommes de pouvoir ont toujours aimé se regarder dans les miroirs. Mais le miroir que tenait le Sultan à Amasya était du dernier cri.

    De toute évidence, il y avait un message politique dans cette représentation destinée à surprendre. L’anachronisme, qui possédait une grande force d’attraction, proclamait que la terre des Amazones n’avait aucun problème pour s’adapter aux temps modernes.

    Le selfie du Sultan faisait sourire.

    L’humour, grammaticalement, appartient au genre masculin.

    Mais physiologiquement, il peut être masculin tout comme il peut être féminin.

    Nous voilà ramenés à la problématique de la relation égalitaire entre le féminin et le masculin.

    Un élément de réflexion était fourni par le troisième tableau, qui se trouvait un peu plus en amont encore.

    Voici la scène qui donnait raison à la manière dont l’anglais a compris le préfixe ἀντι (en français : contre) de l’épithète homérique ἀντιάνειραι :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Le féminin s’appuyait contre le masculin pour apporter un soutien ou en recevoir.

    La tête féminine se blottissait contre l’épaule du compagnon pour offrir la tendresse.

    Le féminin s’abandonne complètement dans le climat de confiance créé par la présence du masculin.

    Dans ce troisième tableau, la position décrite par la préposition « contre » ne reflétait pas un antagonisme mais une construction commune.

    Les trois tableaux formaient un triptyque qui passait de la figure de la virilité esseulée à la figure de la virilité accompagnée et aimée.

    Le troisième tableau décrit ci-dessus était celui qui se trouvait le plus en amont. Donc, en suivant le sens de l’écoulement de l’eau, nous conclurions que sur la terre des Amazones, c’était l’amour qui donnait sens au pouvoir et au savoir.

    L’apport du féminin pouvait avoir lieu sans qu’il y ait la visibilité d’une morphologie féminine. Un tel apport se manifestait par la mise en œuvre de qualités propres à l’univers féminin. La bonté était l’une d’elles. Et la première forme de bonté était la tolérance. Sur la terre des Amazones, l’altérité était acceptée, reconnue et honorée. La photo suivante fournissait une illustration de cette belle ouverture d’esprit :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Sur la droite de la photo, la lumière bleutée qui apparaissait vers le bas provenait de l’espace de prière qui se trouvait devant la qibla. Le mur de pierre qui s’élevait au-dessus appartenait donc à une mosquée. En l’occurrence, c’était l’une des plus anciennes de la ville. En conséquence, à l’obligation de piété, s’ajoutait le prestige de la vénérabilité, qui ne pouvait que renforcer l’exigence de piété. Jusque là, il n’y avait rien de choquant. Tout était même d’un classicisme des plus rigoureux. Le trouble-fête, si toutefois il y en avait un, serait plutôt du côté gauche de la photo, là où la grécité s’exposait en toute liberté, sur une vitrine qui donnait l’impression d’être au pied de l’Acropole d’Athènes. En effet, nul n’ignore l’aversion que porte l’actuelle administration de l’Anatolie contre son voisin athénien. Par conséquent, la proximité de cette vitrine de l’hellénisme ne serait pas politiquement correcte. De plus, l’esthétique grecque chante la volupté, ce qui pourrait être très dérangeant dans un espace censé être dédié à la piété selon le rite ottoman. Malgré ce double antagonisme, à la fois dans le champ de la politique et dans le domaine de la spiritualité, les deux rives de l’Égée se font face à Amasya, sans se détester, sans s’insulter, sans se faire la guerre. Il y aurait même une empathie mutuelle. Et l’empathie est une qualité féminine.

    L’esprit s’ouvrait. Et le cœur aussi, en s’abstenant de nourrir la rancœur, la revanche ou l’hostilité.

    Le féminin organisait l’espace public et en constituait l’ornement.

    Voici ce que l’on pouvait admirer sur la façade de la Grande Mosquée à Amasya :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    La lettre و , qui y était calligraphiée, était la vingt-septième lettre de l’alphabet arabe. Graphiquement, il s’agissait du dessin d’un crochet. Symboliquement, il désignait ce qui reliait deux mondes : celui d’en haut et celui d’en bas. Et ce qui permettait à ce lien de subsister, c’était la miséricorde, qui était une qualité féminine.

    La calligraphie exhibait une qualité féminine. La sculpture faisait de même.

    Admirez cette floraison qui ornait le seuil de l’espace consacré au recueillement :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Le profil habituel était celui d’une stalactite. Mais ici, à Amasya, c’était une rose qui s’épanouissait à la place.

    Nul ne contesterait que la rose était un symbole de l’élégance féminine.

    Autre fait significatif : nos lecteurs peuvent vérifier que cette photo a été faite à 20h02min30s, heure de la Gaule, c’est-à-dire à 22h02min30s, heure de l’Anatolie.

    Il était donc possible de visiter l’espace de prière à une heure locale très tardive, sans être inquiété par un quelconque service d’ordre. La disponibilité était une forme de générosité, qui était une autre qualité féminine.

    À Amasya, l’aménagement et la gestion de l’espace public avaient volontiers recours aux vertus du féminin.

    On transmet inévitablement un peu de soi à l’être « contre » lequel l’on s’appuie. Ainsi, non seulement l’environnement architectural, mais aussi des représentants du monde dit viril donnaient à voir, dans leurs façons d’agir ou de réagir, la beauté des qualités empruntées à l’univers féminin.

    À titre d’exemple, nous citons volontiers l’échange qui a eu lieu devant le bassin des ablutions de la Grande Mosquée, là nous avions garé notre voiture.

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    L’Anatolien qui avait sous sa responsabilité cette zone de stationnement n’a pas cherché à nous escroquer. Il n’a pas joué au petit roi.

    Au contraire, il était heureux de nous soulager d’un fardeau.

    De plus, il a usé de son pouvoir décisionnaire pour œuvrer en notre faveur. En effet, il ne nous a pas réclamé la totalité du forfait journalier, bien que notre voiture y ait passé la nuit.

    Il était aimable, patient et bienveillant.

    Ce n’était pas un simple percepteur. C’était un bienfaiteur.

    Ce n’était pas un employé municipal quelconque. C’était un messager (άγγελoς pour le terme grec, qui a donné le mot français « ange »). C’était donc un ange, qui veillait sur nos intérêts. Il n’était pas le seul. Car nous avons dû bouger la voiture pour monter vers la Citadelle. Et au retour, nous étions contraints de nous garer ailleurs. À cette nouvelle place, nous avons bénéficié du même accueil charmant, que nous a réservé un autre ange, plein de douceur et de gentillesse comme le précédent.

    La douceur est une qualité féminine. Elle a été déployée « face à » deux silhouettes masculines, en cohérence avec le qualificatif homérique « ἀντιάνειραι ».

    Un autre exemple où le féminin laissait son empreinte sur le masculin se trouvait en la personne de l’hôte qui nous recevait sous son toit. Il a nommé son établissement « Parpali Otel » (en français : Hôtel Papillon), en pensant que le visiteur revigoré par le repos nocturne pourrait se mouvoir avec plus de légèreté vers la destination de son choix. Voici l’entrée du lieu où nous étions hébergés :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Ce qui frappe, ce n’est pas le luxe, mais la modestie du lieu.

    C’est justement cette modestie qui est l’objet de notre gratitude envers l’hôte. Grâce à lui, nous avons pu prendre le temps de connaître Amasya sans nous ruiner. Son offre commerciale était en parfaite cohérence avec la vocation égalitaire de l’hospitalité de la terre des Amazones.

    Initialement, nous avons pensé passer seulement deux nuits à Amasya. Heureux de ne pas être contraints de rivaliser avec les grosses fortunes, nous avons sollicité une troisième nuit dans la maison du Papillon, toujours avec le tarif qui convenait aux amis de la modestie.

    La prolongation de notre séjour a tout de suite été accordée et nous avons pu ainsi la consacrer à l’exploration de la Citadelle.

    Voici le Capitaine dans l’angle Sud-Est de l’enceinte fortifiée :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Si vous ne l’avez pas encore trouvé, cherchez-le à gauche de la photo. Il portait des habits bleu foncé et une écharpe orange. Il était adossé contre une maison qui servait de poste de guet.

    Juché au sommet de la muraille, il profitait pleinement de sa position privilégiée, autant par rapport à l’altitude que par rapport à la quiétude.

    Voici le spectacle qui se déroulait en contrebas :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Des embarcations coquettes proposaient une agréable promenade sur la rivière Ίρις.

    La vie, douce et paisible, s’écoulait dans un cadre poétique.

    Sans l’hospitalité de la Maison du Papillon, nous aurions raté tout cela.

    Avec bonheur, la terre des Amazones a étendu le champ d’application du principe de l’égalité en aménageant un accès égalitaire à la culture.

    L’hospitalité est l’amour envers l’autre.

    L’autre, c’était le voisin avec qui l’on ne s’entendait guère.

    L’autre, c’était aussi le visiteur qui venait d’ailleurs.

    Envers l’autre, la terre des Amazones avait toujours un traitement égalitaire.

    L’autre, c’était encore le compagnon de route.

    L’hospitalité, qui est l’amour ressenti envers le visage de l’altérité, se manifestait alors par des actes de bonté envers le compagnon de voyage. À ce sujet, le Capitaine a été d’une patience infinie envers le mousse, pour que celui-ci dispose de tout le temps nécessaire pour collecter de très beaux souvenirs sur la pellicule.

    Nous voici sur la Citadelle qui offrait un panorama impressionnant :

     

    L'hospitalité de la terre des Amazones

     

    Combien d’heures le Capitaine y a-t-il attendu pour que le mousse obtienne ses vues plongeantes, ses premiers plans, sa lumière rasante, sa bande-son « sans parasite »,…? Le mousse ne les a pas comptées parce qu’il était trop occupé avec l’œil du viseur. Le Capitaine non plus ne les a pas comptées, parce que leur comptabilité s’apparentait à de l’avarice.

    La patience est un don, au sens de ressource exceptionnelle accordée par la nature mais aussi au sens d’investissement de soi-même pour le bien-être d’autrui.

    La patience du Capitaine, qui donnait l’impression d’être sans limite, était nourrie par le fait qu’il prenait conscience que nous vivions des moments d’exception, sur un lieu sans pareil.

    De ces moments de patience, le mousse était l’heureux bénéficiaire. Du fond du cœur, il remercie la terre des Amazones, qui a inspiré au Capitaine cette prodigieuse patience.

    Avec intelligence et sagesse, l’hospitalité de la terre des Amazones mettait en valeur le principe de l’égalité qui structurait l’épithète homérique ἀντιάνειραι.

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