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Vendredi 13, ça vous parle?

Moi oui.

Tout avait bien commencé : Un départ matinal à 7h15. Oui bon, la capitainerie ouvre à 8h00 et je n'ai pas voulu patienter. Faut dire que j'avais encore de la route à faire... En effet, si hier j'avais prévu de m'avitailler à COGOLIN, ce matin, au vu de la météo qui annonçait un vent sympa de F3/F4, et portant de surcroît, j'ai préféré faire comme les grecs d'antan : profiter des vents portants et mettre les voiles, d'ou l'expression. Mais je m'égare...

Donc après avoir assisté à un superbe levé de soleil,

Vendredi 13

 

tandis que le village tropézien s'évanoui dans la brume,

Vendredi 13

 

après avoir attendu jusqu'à 9h00 que le vent s'établisse (il est passé au Nord, amenant avec lui la morsure du froid), permettant ainsi au ZEF de s'ébrouer dans les courtes vagues,

Vendredi 13

Vendredi 13

 

j'ai voulu remettre le moteur en route, et... ? Que couic !... Rien. Vendredi 13 quoi.

A ce moment là, le vent était tombé. Je me trouvais alors à une douzaine de miles du port de CANNES. Avançant à 0,8 nœuds, le calcul est vite fait. Bon, je vous laisse faire le calcul. En tout cas, ça allait prendre un peu plus qu'une bonne paire d'heures !

Bref, à CANNES, une fois amarré avec l'aide d'un petit remorqueur (et oui, le ZEF n°2 n'a plus rien à voir avec son petit frère), il a fallu trouver un dépanneur, l'attendre, lui donner 2 beaux billets vert tout droit sorti de la banque, et tout ça pour s'entendre dire que le problème était lié à des cosses corrodées !...

Cette histoire amène à 4 conclusions :

1/ Ne pas se moquer des divinités : je venais de leur offrir les fleurs fanées du bouquet de Minh... Les divinités aiment le frais, le neuf, pas l'usagé ou le déjà servi. Un peu comme moi en fait !

2/ Ne pas se moquer des divinités quand, en sus, nous sommes un vendredi 13; le dit vendredi ne manquera pas de se rappeler à vous.

3/ Un bateau, ça s'entretient toujours et tout le temps, et même, et surtout même, lorsqu'il s'agit d'endroits dans lesquels on ne se sent pas d'y aller, par méconnaissance ou seulement par inintérêt.

4/ La quatrième est comme une question qui se pose : Comment transformer une escale à priori non désirée en une étape de bienvenue ? J'ai la réponse. C'est simple. Il suffit de mettre votre moteur en panne pas trop loin de l'escale non désirée initialement. 

 

 

Commentaires
 
1
RP
Samedi 14 Novembre 2015 à 12:17   Supprimer le commentaire
 

 

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Le sel ronge ! La déclaration est plate. Mais la réalité, ô combien implacable !

 

Comme à Troie, la mauvaise surprise surgit des entrailles.

 

Il y a eu faute par omission, par négligence, par amateurisme.

 

Avant la corrosion des cosses, il y a eu forcément la corrosion de la conscience professionnelle présumée. Après la corrosion des cosses, il y aura naturellement la corrosion de la confiance accordée dans l'urgence et la précipitation.

 

On n'affronte pas la mer sans la fiabilité des relais.

 

L'aventure en eau salée est une épreuve de vigilance. L'exigence de vigilance est-elle compatible avec l'esprit croisiériste ?

 

    • Samedi 14 Novembre 2015 à 18:48   Supprimer le commentaire
       
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      OUI RP (!) il y a eu faute par omission, négligence et amateurisme. Et j'en porte la responsabilité.

      Tu parles d'exigence de vigilance opposée à la croisière. Moi je pratique une croisière vigilante. Mais, comme pour beaucoup de chose, j'attends que le dégât se produise pour le corriger. C'est vrai que le monde de la mer impose un peu plus d'anticipation. J'apprends chaque jour. Et cet événement m'en apprend encore un peu sur le fait, tellement évident, que le dégât et ses éventuelles conséquences peuvent être minimisés pour peu d'avoir envisager qu'il se produise. 

 
2
fifi
Samedi 14 Novembre 2015 à 13:11   Supprimer le commentaire
 

je crois qu'il va falloir interroger la pythie pour savoir si c'est le début des épreuves!

et effectivement entre "la croisière s'amuse " et le radeau de la méduse ,il va falloir trouver juste milieu et ne pas trop se laisser bercer par les muses....

    • Samedi 14 Novembre 2015 à 18:59   Supprimer le commentaire
       
       Éditer

      Ben dis donc, vous vous êtes donnés le mot? Bien sur que les muses attirent. Mais je n'oublie pas l'élémentaire. Je rêve, oui, mais je pense avoir quand même, disons, au moins un pied sur terre !

      Je sais pour l'avoir déjà fait que l'entretien au quotidien est la base. J'ai une liste que je n'arrive pas à réduire tellement j'y note des trucs à faire ! Alors de temps en temps, je pèse le risque que je prend à ne pas faire pour mieux me consacrer aux muses !...

      Pour ce coup-ci, ben fallait y penser. C'est encore un truc qui va venir grossir  ma liste de truc à faire régulièrement. J'ai une liste pour les réparations ou l'entretien à faire parce qu'un dégât s'est produit et une liste de trucs à faire régulièrement.

      Bon ben voilà. Jusqu'au prochain problème!... 

 
3
RP
Lundi 16 Novembre 2015 à 08:01   Supprimer le commentaire
 

 

La rupture du circuit électrique n'est pas une défaillance technique, mais humaine.

 

La « fiabilité des relais » s'entend au sens propre comme au sens figuré. Bien sûr, la pureté et la solidité doivent caractériser les matériaux et les montages techniques, tout comme le sérieux et l'exhaustivité doivent caractériser un travail de révision de moteur. Hélas, tel n'a pas été le cas. Le lien de confiance n'a pas été honoré, parce que la conscience professionnelle n'était pas au rendez-vous. Faute morale d'autant plus grave que la compétence attendue gérait la sécurité en mer.

 

Certes, il y a eu abus de confiance. Mais il y a eu aussi abus d'autorité. Autorité, toute passagère mais tout de même suffisamment prégnante et efficace, qui fait de l'un un prédateur et de l'autre sa proie, quand une situation d'urgence place celui-ci à la merci de celui-là.

 

Tag(s) : #voyage initiatique 2015-2016
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