Pour rejoindre la gorge que l'on espère pouvoir parcourir dans ses plus beaux méandres, il nous faut suivre une route bien compliquée...
Ce n'est pas un long ruban asphalté, monotone dans sa droiture et exempt de tout danger... Non. C'est plutôt une route étroite, parsemée de nids de poule aussi gros qu'ils pourraient avaler d'un seul coup, toute la basse-cour !
Une route aux virages incessants, où chaque croisement de véhicules oblige à ralentir tellement qu'on s'arrête presque... Une route avec une pente telle que j'ai parfois du mal à y hisser l'auto !
Mais aussi une route qui ouvre sur des paysages de toute beauté ! Avec, parfois, des vues plongeantes sur toute une vallée, sur l'entièreté d'un village accroché à la pente, et souvent, dans une nature sauvage, sans personne...
C'est à MEGALO CHORIO que, par le plus grand des hasards, alors qu'on s'attendait à devoir trouver un petit coin plat pour planter la tente, que l'on rencontre VASSILIS. Il nous ouvre les portes d'une demeure familiale pour nous proposer une chambre tout confort avec vue sur LA montagne...
Je dis LA montagne, parce que c'est celle-là précisément, celle que vous pouvez voir au milieu de cette photo, qu'il nous faudrait gravir par une route si aérienne qu'on risquerait bien de s'envoler, et devoir redescendre par des lacets avec des à-pics tels que même un âne réfléchirait à deux fois avant de s'y engager...
Bref... Une beauté de montagne, mais qu'on va devoir s'évertuer à contourner !!!
Dès le lendemain, après avoir éplucher les cartes dans le détail et s'être abondamment renseigné sur la faisabilité d'une telle expédition, on prend la route...
A chaque virage, le vide creuse des vallées dans lesquelles s'élancent quelques monastères à la recherche du plus court chemin vers Dieu !
Nous, on serre les fesses quand la route se mue en chemin étroit surplombant le vide !
Il nous faut grimper et grimper encore avant de pouvoir basculer dans la vallée suivante...
C'est un rude effort que j'impose à la voiture...
Heureusement, ça finit toujours par passer !
Mais que de lacets !!!
On a près de 50 kilomètres à faire dans ces rudes paysages avant de rejoindre le point à partir duquel on peut espérer gagner nos méandres...
A quelques kilomètres du but, je pars en reconnaissance du chemin qu'il nous reste à parcourir...
Peine perdue. Le chemin est trop raide. Trop caillouteux. J'ai peur d'y conduire l'auto au risque de ne pas pouvoir remonter la pente !!!
On termine donc à pied.
La suite au prochain épisode !!!