On quitte NISYROS...
- Enfin, tu quittes !... Tu quittes pas là, tu t'promènes avant d'quitter. Parce que c'est tellement joli que t'as pas envie d'partir en fait !
- Ouais. J'me demande toujours pourquoi on quitte un endroit qui nous va bien, qu'est pas cher, pour un autre dont on ne sait rien !
- C'est la soif de découvrir ! La soif de voir ailleurs si la mer est plus bleue !
- La soif... La soif... Oui, mais pas celle que tu crois !
Sur le chemin de SYMI, à un moment, y'a le Minh qui m'dit que ça a l'air beau, la côte turque, mais qu'on n'y voit rien parce qu'on est trop loin !
Qu'à cela ne tienne. Virage à 90 ° et hop, jusqu'à presque s'empaler sur un récif tout de vert vêtu.
Et donc, on a longé un bout de la côte turque, après avoir hissé, bien évidemment, le pavillon idoine en lieu et place de celui de la Grèce ! Pavillon qu'un Turc m'avait gentiment offert quand nous étions en escale à ASTYPALAIA !
Là, z'avez qu'à regarder la carte, c'est l'étroit passage pour gagner le port principal de l'île.
Bon. Etroit, oui ! Mais pas au point de devoir viser absolument le centre du goulet... D'ailleurs, c'est mieux de ne pas viser le centre parce qu'y un haut-fond dans c'coin-là !
Et donc, on arrive.
Le village multicolore est comme un amphithéâtre de maisons qui te sautent à la vue ! Y'a d'la couleur que même, tu pourrais t'croire quelque part sur la Riviera ! Mais en mieux ! Excusez du peu !
Le port est tel une calanque ceinte de teintes pastels où chaque couleur, presque chaque nuance, lorsqu'elles sont mises ensemble, sont comme une évidence chromatique ! Tout est à sa place au bon endroit !
Ici, le port est géré par des gusses chargés de l'amarrage. En ITALIE, on appellerait ça des ormeggiatorri ! Comme c'est très profond et que, mouiller dans ces conditions, c'est pas facile, y z'ont installé des bouées qu'il te faut prendre avec une de tes amarres. Et les ormeggios du coin, ben ils sont là pour ça. Pour te faire le nœud. Et accessoirement, te pousser du nez de leur zodiac quand y'a du vent de travers un peu trop fort.
- Et ça coûte 20 €.
- Ah oui ! J'avais presque oublié !!!
Alors le port est payant.
A peine amarré, faut déjà payer les 20 € de l'amarrage. Et après, normalement, il devrait y avoir quelqu'un qui vienne t'encaisser les nuitées. Mais nous, durant 3 jours, on a vu personne. Et quand on est parti, ben... On est parti ! On n'a pas cherché quelqu'un pour lui filer d'la thune !
On va rester 3 jours ici. 3 jours à se balader dans le bourg et découvrir ses subtilités !
Le port...
Jadis, avant que les gars de la commune n'installent les bouées d'amarrage, il te fallait mouiller dans plus de 15 mètres de fond. Et comme le port ne fait guère plus de 100 mètres de large, ça veut dire que pour avoir au moins 3 ou 4 fois la hauteur d'eau en longueur de chaîne, ben il fallait quasi mouiller devant tes voisins d'en face... Et ça faisait une drôle de salade de chaînes au moment du départ...
Le village au couchant.
La nuit est ici de toute beauté quand s'allume l'ensemble des lumières de la ville. C'est comme une guirlande lumineuse jusque dans les hauteurs cachées du bled.
La vue depuis le ZEF.