La route se poursuit inlassablement.
Je croise des créatures bizarres, comme ce gros escargot qui, à la nage, s'en va villégiaturer sur l'île d'Elbe.
Le matin, c'est quand même lugubre... Heureusement que l'après midi, ça s'arrange...
L'arrivée à TALAMONE, c'est une arrivée dans le noir, dans le vide, dans le rien. Le port est mort. Le village est mort. Il n' y a rien d'ouvert, même pas une gargote. Je traîne un peu dans les ruelles et vite je rentre au bateau. Il n'est que 18h00 ! Je pensais rester ici 1 jour ou 2, parce qu'avec Minh, c'était bien vivant. Mais c'était en été. En fait je vais tout faire, puisque je suis arrivé alors que l'ormeggiatori était déjà parti, à partir moi même avant que l'ormeggiatori n'arrive à son tour. Ben tiens...
Au matin, une figure d'enterré d'un mec qui vient de se lever !
Je profite du lever de soleil parce que ça va pas durer...
N'ayant qu'une petite vingtaine de miles à faire, je profite du petit vent portant (5 nœuds maxi) pour avancer à la voile.
Bien sûr, l'arrivée à PORTO ERCOLE est toujours splendide. Bien sûr, il fait gris, et bien sûr, même si le port est quasi vide, la Guardia Costiere, fort de son autorité donnée par le poids des galons, se prend à vouloir régenter les places du port public. Il y a des places libres au port public, mais il semble que je dois absolument aller dans le port privé. Alors je fais comme à TALAMONE : je fais le mort. Mais pour combien de temps?
PORTO ERCOLE, même gris, c'est beau.
A bientôt.