Suite de l'article "Rando vers LISSOS"
C'coup-ci, pour être sûr d'arriver sur le site de LISSOS, et de pouvoir y traîner un peu, on décide d'attaquer la rando par l'aut' bout ! Depuis SOUGIA exactement.
Depuis le petit port de SOUGIA, même !
Et donc, on est en rouge sur le tracé que je vous montrais dans le précédent article !
Et là, normalement, on ne devrait pas se tromper de direction avec ce cairn !!! On l'voit de loin, lui !
En même temps, on n'a besoin d'aucun cairn ni d'aucune marque ! Il suffit de suivre le fond de la gorge. Et vu la hauteur des parois, on ne risque pas de les franchir par inadvertance !
Et dans c'coin, on va essayer de ne pas trop s'attarder... La paroi nous domine en surplomb que, si un bout de rocher se prenait l'envie de dégringoler, ben ça s'rait mieux si on n'était pas d'ssous !
Voilà. En bas, LISSOS.
Archéologiquement parlant, en dehors des quelques ruines qui ont été dégagées à partir des années 60, des nombreuses sculptures votives qui ont été trouvées près du temple, et des pas moins nombreuses pièces d'or dont on dit qu'elles ont été frappées ici-même, ben on ne connaît pas grand-chose de l'ancienne cité, de sa vocation...
Bon. Pour nous, il y a 3 décennies (comme je le rappelais dans le précédent article), LISSOS n'était qu'une étape sur le long chemin sinueux qui suivait la côte Sud de la CRETE. On ambitionnait alors d'atteindre les gorges de SAMARIA, de les descendre, et de continuer la route jusqu'à LOUTRO puis CHORA-SFAKION.
Ca n'avait pas tout à fait bien marché en ce sens ! On avait été bloqué un peu plus loin et on avait trouvé, in extrémis, une chapelle (la chapelle du Prophète ILIAS), qui nous avait littéralement sauvés la vie ! Bon. Ca, c'est une autre histoire, pour plus tard !
Et non ! Ce n'est pas encore la chapelle du Prophète ILIAS ! C'est la très jolie chapelle d'AGIOS KIRIKOS.
J'en étais où ? Je disais qu'il y a 30 ans, LISSOS n'était qu'une étape parmi d'autres. Et si on est revenu ici, aujourd'hui, en 2021, outre de revoir la cité antique, c'était surtout pour retrouver une aire de bivouac où l'on avait rencontré deux jeunes Belges, deux très jeunes Belges, attirés par l'odeur... de nos frites !!!
Ca, c'est bien le Minh, d'emporter dans son sac à dos, alors qu'on randonne durement sous le soleil, de quoi faire des frites !!! Les deux petits Belges étaient ébahis de voir deux Français en train de se faire leur plat national au beau milieu du sentier !
Et par la suite, on les avait retrouvés tout du long du parcours, et ce jusqu'à CHANIA ! Et à chaque fois qu'ils nous voyaient, on était souvent au resto, ils venaient jusqu'à s'attabler avec nous pour picorer directement dans nos assiettes, pour peu que nous mangeassions des frites, évidemment !!!
On a beaucoup cherché, mais on n'a pas réussi à retrouver l'endroit ! Il est probable que les images de nos souvenirs s'emmêlent un peu et que ça fausse notre perception des lieux ! A moins que tout bonnement, la nature, en 30 ans, a effacé les traces !
Voilà pour ce bout de mémoire ! Et comme d'habitude, nous concernant, on finit la rando dans la nuit noire !