J'viens souvent dans ce petit coin de nature... C'est reposant, la vue est belle, et, au fil des jours, avec les variations de lumière, le paysage change du tout au tout. Et puis j'aime beaucoup cette haute montagne que l'on devine sur l'île d'EUBEE : comme une sorte de FUJIYAMA. Dans les derniers jours d'avril, c'était la seule montagne encore encapuchonnée de neige.
On est en plein délire du ciel ! C'est le déluge sur une bonne partie nord de la GRECE ! Inondation à gogo ! Sur VOLOS, à quelques 70 miles à vol d'oiseau, la pluie est tombée drue 3 jours durant ! Des villages entiers sont sous les eaux avec seulement les toits qui émergent !!!
Ici, c'est la gadoue qui prédomine. Heureusement, on n'a pas connu le même épisode que celui de VOLOS. Sans parler des milliers d'éclairs qui se sont abattus au sol ! J'aime tellement pas ces orages qui s'enflent de violence électrique, doublée de vent en rafales hargneuses !
Mais c'est aussi grâce à ces nuages chargés d'eau que les couleurs du petit matin s'en trouvent magnifiées...
A ben oui ! Aujourd'hui, c'est mon instant poète !
Je ne sais pourquoi, mais ici, à cet instant de lumière, quand le soleil parvient presque à percer la couche nuageuse pour jaunir le paysage, ben, ça m'rappelle quelques endroits du VIET-NAM où nous étions allés en 1999 ! Presque une autre vie !!!
Après deux tentatives infructueuses...
Pourtant, j'vois pas une grande différence avec les aut' fois (...), les varangues sont enfin finies de peinture !
Pour la peine, on fête ça avec une bouteille d'un p'tit SHIRAZ que j'me dégotte chez LIDL ! Et ma foi, il a l'air de me rendre joyeux... A moins que ce ne soit la fin des travaux de l'intérieur du ZEF ?
Au début absente de notre campement, puis peureuse à faire des bonds pour se sauver dès qu'on s'approche d'elle, elle n'est devenue que timide à craindre le moindre attouchement, la moindre caresse...
Avec le temps, elle nous a apprivoisés, jouant avec sa mère et la tétant goulument sous nos yeux ! Venant régulièrement, presque à heures fixes, réclamer à boire et à manger, et pas vraiment dans cet ordre là !
Doucement, j'ai pu approcher ma main de sa tête, l'attraper par la queue (...) pour la retenir sans qu'elle ne dise plus rien !
Depuis, elle se prélasse sur nos fauteuils de camping, trouve asile la nuit dans nos vêtements posés dehors en attente de lavage, jusqu'à s'allonger de tout son poids et de toute sa longueur dans tous les nids qu'elle trouve : Caissettes de légumes, glacière entrouverte, voile de taud, et jusque sous la toile de tente, à l'abri du vent...
Et depuis peu, quelques jours à peine, elle a pensé que se blottir sur mes jambes quand je suis assis, c'était vachement confortable... Encore plus pour y recevoir des caresses sur tout son corps qu'elle m'expose dans de savantes ondulations...
Voilà. C'est fini. Le travail du chantier s'arrête là. Il ne lui manque plus que de finir les travaux extérieurs sur la coque et la quille. Mais ce sera sans nous.
Nous ? Dès qu'on peut, on s'en va en TURQUIE !
Faut d'abord qu'on nettoie tout tout tout de partout pour ôter la poussière de polyester issue des multiples ponçages et qui s'est malheureusement infiltrée jusque dans les moindres recoins du bateau malgré les plastiques de protection...
Faut dire qu'il y avait quand même beaucoup de fuites sur ces plastiques sans que les gars du chantier ne prennent la peine de les colmater... Forcément, la poussière est allée partout !
Je démonte tous les planchers dans toutes les cabines et jusque dans la soute, pour chasser la moindre particule de poussière. J'en profite aussi pour faire un grand coup de propre avec savon sans compter...
3 jours d'un long travail..., et c'est pas fini !
Bien sûr, le Minh participe à sa façon à la vie du bord...
Un si beau matin annonciateur de jours meilleurs...
La vue depuis le bateau, aux aurores !
Après plus de 20 machines à laver, on range doucement le ZEF. Et y'a encore du boulot ! Hein Minh ?