Mes chemins de traverse...
Une longue piste sinueuse de près d'une quinzaine de kilomètres avec des passages bien rocailleux !!! Des descentes toutes en ravines qui m'angoissent un peu, et surtout, parce qu'il ne faudrait pas qu'on tombe sur un obstacle infranchissable qui nous obligerait à faire demi-tour, vu que les ravines, à la descente, c'est possible, mais à la montée, je crois bien que ce n'est pas faisable !
"Enfant je les aimais ces chemins de traverse, ceux que n'empruntaient plus les adultes, les grands. J'y affrontais le froid, l'orage et les averses et écoutais les chansons que m'apportait le vent !"
Bon. Il n'empêche... Quand on voit le bout du chemin, on est quand même vachement rassuré !!!
Le chemin, parfois empli de cornières et de gros cailloux, quand d'autres fois, il est plus sage avec seulement du sable et de la poussière, se termine enfin. On découvre alors le village abandonné de ANAVATOS...
C'est ici, lors du massacre de CHIOS de 1822, que des centaines d'habitants, hommes, femmes et enfants, pour échapper aux Ottomans qui, de toutes façons, avaient l'intention de zigouiller tout le monde, ont préféré, ultime acte de résistance, se jeter dans le vide du haut de la falaise...
Nos chemins de traverse se poursuivent sur la côte Ouest de l'île, avec un paysage toujours aussi captivant, alternant forêts de résineux et déserts de roche, et s'ouvrant généreusement sur des petits coins de mer...
C'est zoli comme tout ! Très zoli, même !
Ca pourrait presque nous donner envie de nous baigner... Mais presque, hein !
Et là, ben y'a le MINH en contemplation !
Coucou ! Ca va ? T'as fini ta rêverie ?
Une larme d'eau !
Un zoli promontoire !
Pays que j'aime tant ! Ailleurs, dans d'autres endroits, d'autres pays, toute cette côte aurait été privatisée pour le profit de quelques-uns. Tandis qu'ici, à l'aplomb d'une côte verdoyante et sauvage, les seules personnes à s'y installer sont quelques pauvres bergers ou paysans, à la dure tâche d'arracher quelques subsistances à la terre...
Une plage comme au premier jour de la création du monde... C'est presque fou de penser qu'il y a 10000 ans et tellement plus encore, ce paysage était le même !
Et là, bon. C'est parfois le revers de la médaille d'un pays où tout est libre d'accès... On est à MESTA. Y'a une jolie église que, dès que tu y rentres, t'as une mégère qui te suit à la trace pour s'assurer que tu ne prends aucune photo... Ces dames de bénitiers représentent à mes yeux la plus détestable des manières d'être. J'éprouve à l'égard de ces attitudes et manifestations belliqueuses de pissefroids, le plus grand des mépris !