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L'esprit cycladique se caractérise par la mise en avant d'un tandem chromatique, où le bleu et le blanc associent allègrement leurs pouvoirs de séduction. En voici un exemple :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Nous sommes à Κυπαρισσία – ΚΥΠΑΡΙΣΣΙΑ. C'est la route des plages, qu'affectionnait le Hanabi.

Le blanc y côtoie le bleu, paisiblement certes, mais pas mollement. Chaque entité chromatique possède une personnalité bien affirmée et une existence propre. Il y a une forme de compétition entre les deux camps, une forme de jeu agonistique pour savoir qui est le meilleur séducteur.

Le spectacle se doit d'être éblouissant.

Mais est-ce que Κυπαρισσία – ΚΥΠΑΡΙΣΣΙΑ fait partie des deux cent cinquante îlots qui forment l'archipel des Cyclades ? Nullement. Mais instinctivement, Κυπαρισσία – ΚΥΠΑΡΙΣΣΙΑ a métamorphosé son rivage grâce à des atouts cycladiques : un face-à-face flagrant avec la mer, un questionnement inévitable de l'horizon, une terrasse qui pourrait se prolonger à perte de vue, avec d'innombrables sièges qui attendent d'être occupés, mais qui ne le sont pas encore. L'infini du vide, qui est aussi l'infini de l'attente.

L'esprit cycladique est un flirt avec l'infini. Flirt qui n'a lieu nulle part ailleurs.

Dans l'univers cycladique, aucun territoire n'est circonscrit : tout est extensible à souhait.

Voici un autre face-à-face avec la mer :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Il avait lieu à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ (en français : Ithaque, c'est-à-dire l'île natale d'Ulysse).

Des sièges étaient encore placés en hauteur, pour bénéficier d’une vue plongeante sur la mer. Mais contrairement à la terrasse précédente, qui était structurée par des segments de droite, ce balcon à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ faisait la part belle à la ligne courbe. Le double rebord de la table et l’armature des chaises rendaient hommage à l’élégance de l’espace incurvé. Le tracé rectiligne est une invention de l’esprit humain. La nature, elle, préfère y mettre plus de souplesse.

Sur ce balcon à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ, la couleur blanche semblait dominante. Mais l’azur savait y faire de la résistance. Il colorait délicatement les deux disques translucides qui servaient de plateaux à la table. Sur la vitre bleutée du dessus, étaient posées des bougies, prêtes à s’allumer dès que le mur de scène formé par la montagne d’en face serait plongé dans l’obscurité.

À gauche de la photo, un laurier rose montrait sa silhouette, qui escaladait le mur d’entrée, depuis le sol jusqu’au balcon.

Y aurait-il quelque chose d’équivalent sur la droite ?

Oui, il y avait quelque chose d’équivalent ! Regardez donc :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Le bougainvillier répondait au laurier, dans la même tonalité chromatique.

Mais dans cette partie du balcon, ce qui frappait l’œil, c’était l’hégémonie de la teinte bleue. Dans ce microcosme, tout était bleu. Les barreaux de la balustrade, comme de l’autre côté. La table, intégralement. L’arrosoir pour l’eau douce et les deux lanternes.

Pour le visiteur qui venait de franchir la porte d’entrée, l’accueil était d’abord assuré en tenue blanche, puis continuait en mode bleue.

À Κυπαρισσία – ΚΥΠΑΡΙΣΣΙΑ tout comme à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ, l’esprit cycladique convoque une dualité. Dualité substantielle, pour le premier ordre. Et dualité relationnelle, pour le second ordre.

Au premier degré, deux substances se font face : la matière blanche et la matière bleue.

Au second degré, entre ces deux composantes, il y a à la fois compétition et synergie.

Synergie ne signifie ni équivalence, ni équipotentialité. La composante blanche et la composante bleue n’ont ni la même valeur évocatrice, ni le même potentiel de séduction.

Sur le balcon à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ, le bleu entrait en scène après le blanc.

Dans le protocole des corps diplomatiques, le principal personnage ne vient jamais en premier. Est-ce à dire que le bleu a une valeur symbolique plus importante que le blanc ?

Mais d’où viennent ce blanc et ce bleu ?

Quelle est l’origine de ce bichromatisme ?

La maison cycladique à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ suggérait une piste. Voici comment celle-ci s’est dévoilée :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

La porte qui donnait accès au flanc Est de la maison étincelait grâce à l’espièglerie des premiers rayons du soleil. Cette blancheur qui éclaboussait était un don de la voûte céleste, lequel don a été mis à l’honneur par l’ingéniosité humaine, qui avait installé une surface métallique pour obtenir l’effet d’un miroir.

Le dais ajouré, destiné à produire de l’ombre pendant les heures chaudes de l’après-midi, sans entraver la circulation de l’air, était fait de mailles blanches.

Dans un angle de la terrasse, à droite de la porte qui brillait avec sa blancheur cosmique, une jarre à maintes protubérances assurait la disponibilité et la fraîcheur de l’eau douce.

Y aurait-il un écho de ceci à l’autre angle de la terrasse, sur la gauche de la porte étincelante ?

Rien apparemment, du moins à la même hauteur que la jarre d’eau douce.

Mais baissons les yeux de quelques décimètres pour découvrir le détail qui donne sens. L’objet possédait une couleur ocre, qui était aussi celle de la jarre d’eau douce. Spatialement, il se trouvait au même niveau que le plancher du balcon de tout à l’heure, qui donnait sur la mer.

Les pieds qui foulaient ce plancher passaient donc à proximité de l’objet qui était comme une sorte de vigile. Le voici :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Il s’agissait d’une palmette, similaire à toutes celles qui avaient décoré le sommet des temples antiques, et qui se pavanent encore de nos jours sur les toits des bâtiments qui ont la vocation de célébrer l’héritage de l’Antiquité.

Ce symbole de l’excellence, posé à l’entrée de la demeure cycladique, attestait que l’hospitalité qui y était offerte était millénaire et pérenne.

N’avons-nous pas dit que l’esprit cycladique aimait jongler avec le tandem bleu-blanc ou blanc-bleu ?

La palmette a -t-elle échappé à la règle de ce bichromatisme ?

Pour le visiteur qui s’approchait de la maison, la palmette ocre se trouvait à droite. S’il se montrait vigilant et attentif, il verrait sans nul doute que l’inflorescence traditionnelle avait une sœur, bien cycladique, toute vêtue de bleu. Celle-ci se tenait cachée, sous le laurier rose qui grimpait du sol jusqu'au balcon de la mer. Voici la coquette, qui jouait à la discrète :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

La tunique bleue métamorphosait la terre cuite. Mais à travers la morphologie, l'évocation de l’héritage laissé par l’Antiquité était sans ambiguïté.

Le bleu était dans la nuance outremer, comme sur les frises du Parthénon. La couleur se voulait millénaire, pour signifier une hospitalité pratiquée depuis les premiers temps de l'Histoire.

L'hospitalité était bleue, c’est-à-dire incommensurable comme l’azur ambiant.

Il est là, le flirt avec l'infini, dans l'intemporalité de l'hospitalité cycladique !

Par son désir de pérennité, celle-ci ne craint pas de toiser l'infini temporel.

Mais ne sommes-nous pas habitués à ce que l'esprit cycladique use et abuse de mises en scène ostentatoires ?

C'est vrai, l'esprit cycladique affectionne l'ostentation. Mais dans le cas de la demeure à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ, la palmette bleue était la pierre de touche qui séparait l'attention des uns et la superficialité des autres. C'était le signe de bienvenue réservé à ceux qui recherchaient une connaissance intime des lieux.

En principe, on voyait la palmette ocre avant la palmette bleue.

Une fois de plus, l'ordre d'apparition confirmait que la couleur bleue possédait une plus grande richesse symbolique.

La demeure cycladique se trouvait dans la rue qui s'appelait Οδός Ιωάννου Βλασσόπουλου. Celle-ci montait du port vers l'église qui avait pour nom Ιερός Ναός Κοιμήσεως Θεοτόκου (en français : Sanctuaire de la Dormition de la Vierge).

Le bichromatisme bleu-blanc ou blanc-bleu est-il constant, invariable ?

Voici une découverte faite en longeant le chemin qui s'appelait Οδός Πηνελόπης – OΔΟΣ ΠΗΝΕΛΟΠΗΣ (en français : Rue de Pénélope) :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Des marches d'escalier et un mur étaient peints partiellement en blanc.

S'y trouvait-il quelque bichromatisme, auquel l'esprit cycladique nous a habitués ? Nullement. Ici, seule la couleur blanche était présente.

Le pourtour de chaque palier était valorisé par la peinture blanche, pour signifier la progressivité. Nul besoin de répandre la couleur blanche sur toute la surface plane.

De même, tout le mur n'était pas recouvert de blanc. Seule la saillie, qui faisait irruption sur la route principale, était peinte en blanc. À l'arrière-plan, on distingue sans peine la pierre nue.

On pourrait y voir la proue du navire de celui qui jadis, avait subi dix ans d'errance avant de rentrer dans son île natale.

Même sans la présence de la couleur bleue, ce tableau est cycladique. Pour quelle raison ? Parce qu'il exprime la pureté, qui n'existe que sans restriction. Encore un infini, celui de la limpidité !

L'esprit cycladique n'agit pas par automatisme. Il opère de façon avisée, c'est-à-dire sélective. Il a de la créativité. Il est capable d'inventer des variations surprenantes pour exprimer son bichromatisme.

Voici un exemple de l'imagination créative de l'esprit cycladique :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Le jardin se trouvait à Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ, à la sortie de la gare ferroviaire, en direction d'Olympie.

La haie en bois était composée de segments verticaux blancs et de segments horizontaux bleus. Devant ce bichromatisme classique, se dandinaient des corolles mauves. Mais qu'était-ce ce mauve ? C'était tout simplement du bleu courtisé par la lumière dorée du soleil couchant.

La variation chromatique introduite ne rompait pas l'harmonie de l'ensemble. Au contraire, l'ajout apportait de la richesse et un surcroît de plaisir.

L'esprit cycladique chérit la liberté de création.

Voici une autre splendeur offerte par l'esprit cycladique :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Dans le même jardin à Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ, l'inspiration cycladique a créé un feu d'artifice. Le blanc s'éclatait, au sens propre propre comme au sens figuré, pour former le bouquet final d’un feu d’artifice. Sauf qu’ici, le feu d’artifice était permanent, dès le lever du soleil.

Autre espièglerie de l'esprit cycladique, qui jubilait en jouant à cache-cache :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

C'était toujours à Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ, dans le même jardin des jours heureux.

Il fallait se baisser et scruter un à un les massifs de végétation pour dénicher le bichromatisme cycladique.

La cachette était superbe !

Pourquoi le blanc et le bleu sont-ils venus se nicher là ?

L’œil devait se montrer vigilant pour découvrir la cachette insoupçonnée.

Tout comme la palmette bleue à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ, le nid à Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ est la pierre de touche qui séparait la négligence des uns et la minutie des autres.

Était-il vraiment nécessaire de mettre des barres horizontales bleues ? Pourquoi ne pas avoir peint celles-ci en blanc aussi, comme leurs voisines qui étaient verticales ?

Même si l'esprit cycladique s'autorise des fantaisies, il repose essentiellement sur le tandem blanc-bleu ou bleu-blanc. Dans le cas présent, l'option classique était respectée.

Le bleu de l'horizontalité était un bleu clair, celui de l’apaisement et de la sérénité, de la douce jeunesse des choses et des êtres. Le dédoublement en strates évoquerait que toute chose serait accompagnée de son reflet.

Quant à la dimension verticale, célébrée par la couleur blanche, plusieurs chemins ascensionnels, parallèles, donc équivalents, c’est-à-dire sans rivalité, s'offraient au regard contemplatif.

Dans cette manifestation enjouée, le blanc aurait pu se passer du bleu, mais il ne l'a pas fait.

La demeure à Ιθάκη – ΙΘΑΚΗ nous a éclairés sur l'origine de la couleur blanche dans l'esprit cycladique. Qu'en est-il de la teinte bleue ?

La démonstration faite par Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ était fort éloquente.Voici ce que nous avons vu quand les lampadaires du port ont pris la relève des rayons du soleil :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Soudain au milieu de la nuit, un temple antique a surgi, avec son corps parallélépipédique et son fronton triangulaire.

L'édifice bleuté occupait une position dominante, topographiquement, et symboliquement aussi.

La vision de la surélévation était due au fait que seul l’étage supérieur était éclairé. En plus, cet éclairage ne commençait qu’une demi-heure après que toutes les lumières de l’étage inférieur ont été allumées. Un personnage important se fait toujours attendre. En l’occurrence, le temple bleu, qui incarnait une théophanie, a respecté le calendrier protocolaire.

Ce qui semblait être un retard de l’éclairage n’était qu’une subtilité de la mise en scène, et la demi-heure d’attente, sciemment pensée et volontairement mise en œuvre, faisait partie d’un rituel destiné à créer du suspense.

Comme les quais de Κατάκολο – ΚΑΤΑΚΟΛΟ, les murs à Ιθάκη-ΙΘΑΚΗ montraient que la transcendance a choisi de se faire connaître dans les teintes bleues.

Voici ce que nous avons vu sur l'île natale d'Ulysse, dans la baie de Βαθύ – ΒΑΘΗ :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

La découverte a eu lieu dans la rue qui avait pour nom Οδός Eυμαίου – OΔOΣ ΕΥΜΑΙΟΥ (en français : Rue d'Eumée. Cette rue porte le nom du porcher d'Ulysse. Eumée est resté fidèle à son roi et a aidé celui-ci à se débarrasser des quarante prétendants). La « Rue d'Eumée » était orientée Nord-Sud et à son extrémité septentrionale, elle débouchait sur le port.

Nous avons contemplé la jolie façade, classique et harmonieuse, parée du bichromatisme cycladique.

Pourquoi cycladique et non pas breton, tropézien ou calabrais ?

D'abord, parce que sur la gauche de la photo, sous la fenêtre externe, émergeait un cylindre peint en blanc. C'était la margelle d'un puits d'eau douce, exhibé tel un ex-voto. Des cadenas étaient même visibles, pour éviter que la denrée précieuse ne soit saccagée.

Ensuite, parce qu'il y avait un face-à-face avec l'infini !

Ah oui ? Où était-il ce face-à-face avec l'infini ?

Sur le trottoir opposé, voici ce qu'on pouvait voir :

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

En français, c'est « Dieu est amour ».

Le graffiti était une citation de la première épître de l'apôtre Jean.

Le texte intégral du verset est :

ὁ μὴ ἀγαπῶν οὐκ ἔγνω τὸν θεόν ὅτι ὁ θεὸς ἀγάπη ἐστίν

Eπιστολή Ιωάννου A'. Kεφ. δ’. Στίχος η’

 

Si quelqu’un n’aime pas, il n’a pas appris à connaître Dieu, parce que Dieu est amour.

Première épître de Jean. Chapitre 4. Verset 8.

 

L'infini dont il était question était incontestablement le plus beau de tous les infinis : c'était l'amour sans limite, sans restriction.

L'amour infini est écrit en lettres bleues, à Ιθάκη-ΙΘΑΚΗ, sur l'île d'Ulysse.

Mais pourquoi cette proclamation n'a-t-elle pas été rédigée avec des caractères de l'alphabet grec ? Pourquoi la langue de Shakespeare a été privilégiée pour énoncer l'infini aimant ?

Sciemment, l'auteur du graffiti a utilisé la langue des supermarkets, des ferries, des services d'amarrage, des chantiers navals, des locations de planches à voile...pour toucher le plus de monde. Ce faisant, il honorait l'universalité du message.

De nos jours, la langue de Shakespeare a la même fonctionnalité que le grec, jadis, au début de notre ère, sur tout le pourtour méditerranéen.

L'infini est un attribut de la transcendance.

L'esprit cycladique, qui se caractérise par le flirt avec l'infini, est par conséquent une quête de théophanie.

L'esprit cycladique séduit les yeux mais aussi les papilles.

Les historiens de la gastronomie dans l'archipel des Cyclades disent ceci :

« Ένα άλλο κομβικό στοιχείο ήταν η απομόνωση από την ηπειρωτική χώρα, που οδήγησε στην ανάγκη αυτάρκειας, από τους πρώιμους αιώνες μέχρι τα νεότερα χρόνια. Το νοικοκυριό έπρεπε να εφευρίσκει φαγητό από το “τίποτα” για να θρέψει την οικογένεια. »

 

« Un autre élément clé était l'isolement du continent, qui a conduit à la nécessité d'autosuffisance, des premiers siècles aux dernières années. Le ménage a dû inventer de la nourriture à partir de « rien » pour nourrir la famille. »

 

Le principe de l'autosuffisance alimentaire plaît beaucoup au Zeph. Quant au défi d'inventer à partir de « rien », c'est-à-dire de sublimer des produits simples et ordinaires afin de concocter des fêtes pour les papilles et l'estomac, le Zeph est toujours prêt à le relever, jour après jour, matin et soir. La compotée de poivrons est un exemple de cette manière de vivre et de se nourrir.

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Au préalable, des graines de coriandre et de cumin ont été torréfiées dans un filet d’huile d’olive.

La chair de l’oignon était naturellement blanche. Par contre, la paroi du wok nous a fait la surprise de présenter des reflets bleus, comme pour rappeler à ceux qui dégusteraient avec les papilles ou avec les yeux qu’il s’agissait là d’une façon de faire complètement cycladique.

Où peut-on trouver l’esprit cycladique ? Presque partout, pourvu que l’œil soit attentif et le cœur réceptif. La rencontre avec l’esprit cycladique est fréquente, pour ne pas dire quotidienne.

S’il est aussi aisé de rencontrer l’esprit cycladique sans avoir à affronter le terrible meltem qui ébouriffe le sang-froid des navigateurs, à quoi cela servirait-il de se rendre sur l’archipel lui-même des Cyclades ?

Avoir des visions de l’être aimé est certes très exaltant. Pouvoir le serrer dans les bras l’est encore bien plus.

Le Zeph a un vif désir de faire corps avec le rivage cycladique.

Doucement, mais sûrement, nous en prenons le chemin.

Les divinités en décideront la progression.

En attendant le jour heureux où nous entrerons dans le giron des Cyclades, Nous nous nourrissons comme si nous y étions.

Que peut-on trouver dans les flots cycladiques ? Du beau et bon poisson.

 

Le triomphe de l'esprit cycladique

 

Nous affectionnons la cuisson à domicile, comme le font les pêcheurs du pays. Avec tous les sucs qui imprègnent déjà l’ustensile de cuisson.

Au milieu des effluves de poivrons, la daurade nous dit :

« Je vous ai à l’œil. Pas d’abandon ! Pas de demi-tour ! Armez-vous de patience, s’il le faut. Mais allez jusqu’au bout de vos rêves. Les Cyclades vous tendent les bras ! »

 

 

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