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L'ami, c'est le Mayapi, qui nous a donné rendez-vous l'an dernier à Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ, et qui nous donne rendez-vous encore cette année dans le giron de Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ.

Entre oliviers et cyprès, le Mayapi commence une nouvelle existence.

Le refuge du Mayapi se trouve à Ασφαρά – AΣΦΑΡΑ, à 18 km au Nord de Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ.

En quoi est-ce un refuge ?

C'est un refuge parce qu'il nous met à l'abri des bourrasques de futilités.

Dans ce refuge confortable, fleuri et coquet, nous trouvons la douceur d'un repos, un généreux partage de l'expérience de la mer, ainsi qu'une pratique artistique enjouée et raffinée.

Le premier art qu'il nous est donné d'admirer est celui du jardin.

Des grenades voluptueuses tiennent compagnie à notre destrier argenté.

 

Le refuge de l'ami

 

Le fruit qui incarne la fécondité nous porte chance. Fécondité de l'échange. Fécondité de la transhumance.

Dans le jardin du Mayapi, il existe une belle création qui associe deux sinuosités : celle du tronc de l'olivier et celle d'une plante grimpante qui, en l'occurrence, est un concombre.

 

Le refuge de l'ami

 

Des mailles d'argent sont installées par la main humaine pour permettre à ce qui est frêle de prendre appui sur ce qui est robuste.

Belle image de la solidarité. La contribution de l'olivier est d'ordre physique : elle concerne l'équilibre gravitationnel. Celle du concombre est d'ordre esthétique : elle a trait à l'élégance d'un jumelage.

Le refuge du Mayapi met en valeur la qualité de l'alimentation. Une qualité faite de minutie, de raffinement et de patience.

Le Mayapi est très heureux de pouvoir nous immerger dans l'océan de couleurs et de senteurs, qui inonde le marché municipal de Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ chaque samedi matin.

Comme l'ocre jaune des fleurs de courgettes est ravissant !

 

Le refuge de l'ami

 

Le maraîcher est fier de son ambre végétal.

Les poivrons nains sont trop mignons avec leur forme fantaisiste et leur robe oscillant entre le rouge et le vert.

 

Le refuge de l'ami

 

Les produits du terroir grec sont beaux naturellement, indépendamment des gabarits fixés par la Commission européenne.

Le joli teint des marchandises exposées est assorti à la bonne humeur et à la joyeuse serviabilité des personnes derrière les étals.

 

Le refuge de l'ami

 

On nous dit merci pour l’achat. Mais aussi pour la photo-souvenir.

Avec précaution, le Mayapi ramène chez lui l’univers coloré du marché municipal.

Dans les vibrations chromatiques, il y a les échos de la liesse populaire qui honore la terre nourricière.

Le refuge du Mayapi est gourmand, festif, généreux.

 

Le refuge de l'ami

 

Pour nous souhaiter la bienvenue, le Mayapi nous offre le festin de la mer. Et il n’y a pas de symbole plus fabuleux de l’espace égéen que le poulpe.

Nous connaissons le poulpe grillé au-dessus de la braise.

Le Mayapi, lui, nous propose une version plus moelleuse, plus onctueuse et plus succulente.

 

Le refuge de l'ami

 

La mer, si douce, si parfumée, si irrésistible, devient enchanteresse pour les lèvres, la langue et toute la cavité buccale.

 

Le refuge de l'ami

 

Ce bonheur gustatif comme entrée en matière, le Mayapi l’a conçu à la façon des Grecs qui avaient construit les Propylées de l’Acropole d’Athènes. L’architecture a son entrée monumentale pour frapper l’esprit de celui qui entre dans la « Ville Haute ». La cuisine du Mayapi a aussi son entrée qui est exceptionnelle pour captiver celui qui pénètre dans le refuge hédoniste.

L’Acropole d’Athènes est indissociable de la recherche de la la perfection. Y a-t-il aussi chez le Mayapi une quête de ce qui est parfait ? Absolument ! La délicatesse du geste, la précision de la cuisson et l’extrême patience caractérisent l’art culinaire du Mayapi. Le coût en temps de chaque réalisation est très élevé, mais il ne fait pas reculer le Mayapi, qui veut que la fête des papilles soit toujours au rendez-vous.

Après avoir franchi les Propylées, le visiteur découvre la magnifique silhouette du Parthénon. Le Mayapi a-t-il aussi concocté un « effet Parthénon » ? Bien sûr !

Le Parthénon est érigé pour être contemplé par rapport au Pirée, c’est-à-dire en lien avec la mer.

Le Mayapi suit la même logique. Le festin de l’amitié se poursuit donc avec des écailles d’un beau gris rosé.

 

Le refuge de l'ami

 

Deux magnifiques pageots, offerts par le royaume de Poséidon, sont chouchoutés par maints aromates avant de mijoter au-dessus d’un gratin.

 

Le refuge de l'ami

 

La chair, moelleuse et parfumée, est l’agréable récompense d’une cuisson parfaitement maîtrisée. Quelle saveur ! Quel talent ! Et quelle générosité !

Le Zeph a dit merci au Mayapi avec un Chablis du Domaine Vocoret.

 

Le refuge de l'ami

 

C’est une cuvée de 2015, soigneusement gardée pour les grandes occasions.

Le Parthénon est un temple dorique, consacrée à Athéna La Vierge. Sur le même rocher, il existe un autre temple dédié à la déesse. Celui-ci est de style ionique, et Athéna y porte l’épithète « Victorieuse ». Le Parthénon séduit par sa majesté, le temple édifié pour « Athéna la Victorieuse » charme par sa finesse.

Le savoir-faire du Mayapi a-t-il prévu l’équivalent du temple ionique consacré à « Athéna la Victorieuse » ? Bien sûr que si !

L’on passe d’un temple à un autre en changeant le style architectural, en passant du goût dorique au goût ionique. De même, le Mayapi donne encore plus d’apparat à son festin de l’amitié en faisant transiter le menu de la mer à la terre.

C’est ainsi que nous avons eu droit à un gigot extrêmement tendre et savoureux.

La viande est tendre parce qu’il s’agit d’un agneau de lait, trouvé au marché municipal de Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ.

 

Le refuge de l'ami

 

Elle est tendre parce que le chef bichonne amoureusement le gigot en l’humectant avec les sucs qu’il récupère sous le tournebroche.

Le changement du territoire de l’approvisionnement est agréable, délicieux, stimulant.

Une visite de l’Acropole d’Athènes ne saurait passer sous silence l’Érechthéion, si célèbre pour ses Cariatides.

Le Mayapi a-t-il prévu pour sa table de l’amitié l’équivalent de « l’Érechthéion » ?

Nos lecteurs sont sur le point de répondre par l’affirmative. Comme ils ont raison dans leur intuition !

Sur le rocher de l’Acropole, l’Érechthéion est un éloge à la féminité.

Sur la table de l’amitié, le Mayapi a aussi prévu un éloge à la féminité. Et quel éloge !

La meringue évoque le marbre. Les crêtes légèrement inclinées reprennent l’ondulation des mèches de cheveux des Cariatides.

 

Le refuge de l'ami

 

Comme pour toutes les autres préparations, le Mayapi s’est beaucoup investi dans cette tarte au citron. Il y a de la grâce, et surtout de la gourmandise. Et avec la gourmandise, s’épanouit le désir.

Les Anciens se fixaient comme objectif de pouvoir attribuer à chacun de leurs ouvrages le double qualificatif Καλός και Αγαθός – ΚΑΛΟΣ ΚΑΙ ΑΓΑΘΟΣ (littéralement « beau et bon »).

L’art culinaire qui est déployé au refuge du Mayapi mérite amplement ce double qualificatif.

Le plaisir à table honore l’invité mais aussi l’hôte qui reçoit.

Les exploits culinaires du Mayapi s’inscrivent dans une vision plus large, qui est celle le l’hospitalité grecque. « Grecque », c’est-à-dire dotée d’une dimension sacrée.

La finalité des délices à table est le bien-être des convives.

L’art du bien-être, c’est le domaine d’excellence de la fée du logis. La voici, en train d’encourager son talentueux époux :

 

Le refuge de l'ami

 

Elle s’appelle Marie-Hélène.

Le deuxième prénom est emprunté à la langue d’Homère et signifie « la Grecque ».

Au refuge du Mayapi, Marie-« la Grecque » pratique son art du bien-être avec ingéniosité, talent et virtuosité. Avec générosité, elle le met au service du visiteur.

Le principe directeur de Marie-« la Grecque » est celui de la fraîcheur. En pleine période estivale, ce principe est divin !

D’abord, fraîcheur pour l’alimentation. Fraîcheur on ne peut plus naturelle des fruits venant tout droit des vergers avoisinants.

 

Le refuge de l'ami

 

Fraîcheur du teint, pour le produit maraîcher tout comme pour l’organisme du consommateur.

Fraîcheur du goût, pour la fête des papilles.

Marie-« la Grecque » suit la course de l’astre solaire pour favoriser l’expansion de l’ombre sur les terrasses de sa demeure et organiser les flux d’air qui vivifient l’espace intérieur.

Marie-« la Grecque » sait que le souffle d’Éole est doux et cajoleur quand le soleil est bas sur l’horizon. Alors, deux fois par jour, quand les rayons lumineux sont proches de la position horizontale, elle nous invite à humer l’air frais qui passe au milieu du feuillage argenté des oliviers.

Grâce à la fraîcheur, le plaisir bucolique s’apparente à une jouissance de la pureté.

Lucide et prévenante, Marie-« la Grecque » est consciente qu’en ce moment, le contact avec ce qui est frais enchante les papilles, les alvéoles pulmonaires et surtout l’épiderme. C’est pourquoi elle veille à ce que le visiteur jouisse en permanence d’un contact agréable avec une étoffe dépourvue de sel, que celui-ci soit de la mer océane ou de la transpiration humaine.

Marie-« la Grecque » est effectivement grecque dans sa gentillesse, sa générosité et son dévouement.

Pour nous dire au revoir, elle nous a donné un gigantesque glaçon contenu dans une bouteille d’eau qu’elle avait mise la veille au congélateur. Le principe de la fraîcheur qui a présidé à l’accueil continuera de nous accompagner sur la route.

Marie-« la Grecque » a insisté pour que nous emportions aussi un bouquet de laurier frais. La plante d’Apollon nous rappellera les aromates que le Mayapi a utilisés pour nous combler.

Et juste avant que nous ne franchissions le seuil du refuge du Mayapi pour rejoindre la Marina Aktio, Marie-« la Grecque » a couru vers nous pour nous tendre un pot de confiture faite maison, avec les fruits du Péloponnèse !

Comme si ce qu’elle nous avait déjà donné ne suffisait pas !

Ce pot de confiture, qui contient tout le suc du Péloponnèse, est la signature du Mayapi.

C’est le sceau de son hospitalité.

C’est le trait d’union, vital et vivace, entre Πόρος – ΠΟΡΟΣ, site de la première rencontre, qui a eu lieu en 2016, et Καλαμάτα – ΚΑΛΑΜΑΤΑ, lieu des dernières retrouvailles, qui viennent de se produire.

Le refuge du Mayapi est une oasis de fraîcheur. C’est un refuge authentiquement grec, par l’hospitalité, belle et émouvante, qui y règne.

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