Le Péloponnèse, c'est ma-gni-fi-que !

4 Juin 2016

Réveil matinal sur le port de PILOS

Le port de pêche de METHONI

Le fort de METHONI, côté Est...

Et côté Ouest.

La côte au vent est bien aérée aujourd'hui !

J'aime toujours autant ces côtes sauvages, sans aucune construction pour venir enlaidir le paysage.

Une plage et personne.

La baie de FINAKOUNDA

Un champ d'olivier et quelques cyprès, comme pour donner un peu d'ordre à tout ça !

Le port abri de KORONI. Abri précaire par vent de Nord.

Les barques roulent et roulent dans la houle...

Le môle d'un petit port.

Bleu de Prusse.

Panorama de la baie de KALAMATA.

Pour faire tout ça, il a fallu que j'en marche des kilomètres ! Et beaucoup même ! J'ai sué sang et eau pour vous donner ces images. Que ne faut-il pas que je fasse... Et après, y'en a qui vont dire que je suis en vacances ! Pffff !

Bon. Heureusement que j'avais loué une voiture...

Tag(s) : #grèce, #Péloponnèse, #voyage initiatique 2015-2016

Le Péloponnèse, la suite...

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07/06/2016 05:42

Maintenant que tu as vu Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ , tu as tout vu. Oui, tout ! Tout de la ligne de défense de Marc Antoine, qui s'étendait de Κέρκυρα – ΚΕΡΚΥΡΑ jusqu'à Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ , pour protéger la partie orientale de l'empire, et en particulier l'état-major installé à Πάτρας – ΠΑΤΡΑΣ . Tout aussi de l'art militaire d'Octave, qui a confié à son général et ami Agrippa la délicate tâche de démanteler cette ligne de défense. Quand la flotte d'Agrippa a quitté Brindisi, Marc Antoine l'attendait à Λευκάς – ΛΕΥΚΑΣ . Mais Agrippa a dévié vers le Sud pour foncer sur Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ et s'en emparer, grâce à l'effet surprise. Agrippa prévoyait de faire sauter d'abord le verrou au Sud, puis le verrou au Nord. Pourquoi dans cet ordre, et non dans l'ordre inverse ? Il s'agissait de frapper là où ça ferait le plus mal, de donner le coup de bélier qui ébranlerait le plus. Comment miner le moral des troupes adverses, créer le doute chez les alliés de l'ennemi et provoquer l'implosion des lignes d'en face ? C'était en frappant dans la logistique de Marc Antoine qu'Agrippa est parvenu à ce triple résultat. En s'emparant de Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ , Agrippa coupait le ravitaillement qui venait d’Égypte et de Syrie, et il savait pertinemment que l'impact psychologique d'un tel revers sur les alliés de Marc Antoine en Orient était considérable. Première victoire militaire, mais aussi psychologique, du camp octavien. Ébranlé par la perte de Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ , Marc Antoine a préféré s'éloigner de la nouvelle position d'Agrippa. L'état-major du camp antonin a donc quitté Πάτρας – ΠΑΤΡΑΣ pour remonter vers le Nord, et s'établir finalement à l'embouchure du Golfe Ambracique, face à l'emplacement du Zeph à Πρέβεζα – ΠΡΕΒΕΖΑ . Quant aux troupes du Sud, leur logique de survie était de se regrouper vers le noyau central, et non pas de se disperser vers la périphérie. Comme le quartier général se trouvait à l'embouchure du Golfe Ambracique, la survie et la revanche imposaient aussi aux troupes une migration vers le Nord. En obligeant les forces de Marc Antoine à migrer vers le Nord, Agrippa refusait à Marc Antoine le choix du terrain de combat. Sur une mer dégagée, sans sophistication, avec une côte neutre et l'horizon à perte de vue, la supériorité en nombre et en unités lourdes aurait joué en faveur de Marc Antoine. Mais dans le goulet du Nord, elle serait complètement neutralisée. Et Marc-Antoine était tombé dans ce piège ! Car tout de suite après avoir fait sauter le verrou du Sud, Agrippa a fait sauter le verrou du Nord, ce qui laissait la voie libre aux renforts octaviens venus d'Italie. Raison de plus pour que les troupes de Marc Antoine remontent vite vers le Nord afin d'essayer de contrer l'arrivée des légions en provenance d'Italie. Cet afflux des forces de Marc Antoine vers le Golfe Ambracique, c'était justement ce qu'espéraient Octave et Agrippa. Ainsi la coalition de l'Orient était tombée dans la nasse. Extraordinaire habileté d'Agrippa : après avoir fait sauter les deux verrous de l'ennemi, c'était lui, Agrippa, qui a posé son propre verrou en s'emparant de l'île qui était juste à l'embouchure du Golfe Ambracique, c'est-à-dire Λευκάς – ΛΕΥΚΑΣ . Marc Antoine s'est retrouvé dans la nasse, et désormais la nasse était bien verrouillée. On connaît l'épouvante qui s'en est suivie. Le premier séisme avait son épicentre à Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ . L'onde de choc, accompagnée de cris d'horreur et de mouvements de panique, s'est propagée jusqu'à Πάτρας – ΠΑΤΡΑΣ , où Marc Antoine a installé son quartier général. A l'instar des éruptions volcaniques, d'autres séismes ont suivi, à cadence rapprochée. Deuxième épicentre : Κέρκυρα – ΚΕΡΚΥΡΑ . Puis troisième épicentre : le Golfe Ambracique lui-même, apothéose du camp octavien ! Trois épicentres qui ont entraîné les amants d'Alexandrie dans une tourmente dont ils ne se relèveraient pas. Agrippa a su viser le maillon qui déclencherait une réaction en chaîne, et dont la rupture entraînerait celle de tous les autres maillons. Son génie était dans la phase préparatoire, dans le prélude aux événements du Golfe Ambracique. Pour faire son coup, ou plutôt ses coups, il devait parfaitement connaître la topographie des lieux. Autrement dit, il devait avoir à son service d’excellents géographes, qui travaillaient comme informateurs. Fabuleux exemple où la géographie façonne l'Histoire ! Le Καιρός – ΚΑΙΡΟΣ ne se mérite pas dans l'attentisme. C'est une question de vigilance, mais aussi d’initiative et de volonté. Par son habileté, Agrippa a provoqué son Καιρός – ΚΑΙΡΟΣ . Ce faisant, il a aussi provoqué celui de son ami et seigneur Octave. Le talent d'Agrippa était d'avoir su planifier : talent militaire. Le talent d'Octave était d'avoir su choisir l'homme qui savait planifier : talent politique. Capitaine, qui t'a inspiré pour que tu viennes voir Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ par voie terrestre, et qu'ainsi tu sois dans la position des généraux de Marc Antoine quand ils ont vu Agrippa arriver ? Dans ta chronique, la première photo de Μεθώνη – ΜΕΘΩΝΗ est une vue prise de l'Est. C'est donc un point de vue égyptien ou athénien. La photo suivante est une vue prise de l'Ouest. C'est donc un point de vue romain. C'était l'angle de vue qu'avait Agrippa. La vision de l'Orient a précédé celle de l'Occident. Le sort voudrait-il que nous prenions fait et cause pour les amants d'Alexandrie ? On le dirait. Quelle passionnante aventure que cette remontée au vent, dans les eaux de l'Histoire ! Heureux sois-tu, toi qui, désormais, peux embrasser d'un seul regard, l’intégralité du champ de bataille où s'affrontaient les forces de Marc Antoine et celles d'Octave. Magnifique conclusion pour se préparer à dire au revoir au flanc Ouest de la presqu'île de Pélops, que tu auscultes en stratège et contemples en esthète.

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