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Voici le Zeph à Mήλος (transcription : Milos), dans la baie de Αδάμας (transcription : Adamas), avec la lumière du jour qui se levait :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au moment de la photo, la poupe, qui était tournée vers le Sud-Est, recevait les rayons du soleil, qui venaient courtiser le flanc droit.

Le Zeph aimait se rendre désirable.

Voici son museau, qui regardait le Nord-Ouest, où se dévoilait la cité portuaire :

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les principales structures se trouvaient à bâbord. Tout à fait à gauche de la photo, au ras de l’eau, se développaient les constructions qui dépendaient du trafic des ferries. C’était la ville basse. Car il y avait aussi une acropole.

En effet, derrière le relief ocre clair qui servait de mur de scène au quai des ferries et qui descendait en pente douce de gauche à droite, s’élevaient deux collines de couleurs plus sombres : celle qui apparaissait en premier quand on promenait le regard de gauche à droite avait une forme évasée tandis que la seconde était un cône plus pointu.

C’était sur la première colline que s’était établie la ville haute (étymologiquement : l’acro-pole) de Mήλος.

Et si nous inversions la perspective ?

Le verbe de la suggestion précédente est bien « inverser » et non « renverser ». Car nous ne cherchons aucun chamboulement. Nous voudrions seulement lire le trajet retour du rayon lumineux, après avoir suivi le trajet de l’aller.

Voici le panorama qui s’offrait à nous dans la perspective inversée :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel sublime panorama !

La photo a été faite en fin d’après-midi. La lumière arrivait de la rive située à l’arrière-plan : c’était la rive Ouest. Le premier-plan, où se prélassaient une multitude de terrasses, appartenait donc à la rive Est. Entre les deux rives, un bateau de croisière se préparait à sortir, sans hâte, de la baie.

À gauche de la photo, sur la rive Est, se dressait un imposant édifice orné d’un dôme et de deux tours. Il s’appelait O Ιερός Ναός Παναγίας Κορφιάτισσας (en français : le Sanctuaire de la Vierge de Korfou).

Pour souligner la splendeur de l’altitude, les Grecs avaient recours à des couleurs vives :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En même temps que la dilatation de la pupille, le rouge vif du géranium engendrait une expansion du cosmos.

Sur la gauche de la photo, se dessinait le profil du Sanctuaire de la Vierge de Korfou.

La Nature, elle aussi, participait, à cœur joie, à la fête des sens. Voici des immortelles qui embaumaient l’air de l’acropole avec leurs flagrances de curry :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre deux floraisons odorantes, venait se glisser le profil du Sanctuaire de la Vierge de Korfou.

L’effort pour inverser la perspective a donné lieu à une très belle récompense.

Mais pour mener à bien cet effort, nous avons agi sagement, en ménageant une halte à mi-chemin.

Voici la halte à mi-hauteur :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La photo a été faite sur une terrasse où nous avons commandé et dégusté des bières pression, sorties bien fraîches des fûts Alfa.

La jeune Grecque qui nous a apporté les bières et qui s’est proposée d’être notre photographe s’est focalisée sur la lumière du soleil. C’est pourquoi les deux chopes de bière, qui étaient restées dans l’ombre, n’apparaissaient pas au centre du champ de vision. Mais il est possible de les retrouver sans difficulté dans l’angle inférieur, à droite. On peut reconnaître une chope avec encore de la mousse et une partie du rebord supérieur de l’autre chope.

Comme sur le GR20, l’apport glucidique de la bière tonifiait les muscles et nous équipait efficacement pour affronter des escaliers à la fois raides et glissants.

La vue dégagée rendait plus délicieuse la dégustation de la bière pression.

L’altitude accroissait le plaisir de la contemplation.

La terrasse s’appelait Εν Πλώ (en français : En Mer). Elle était située dans le quartier Πλάκα, dont le nom était choisi pour rappeler l’illustre quartier homonyme à Athènes.

Sur la terrasse Εν Πλώ, pour avoir le visage éclairé par les derniers rayons du soleil, nous regardions en direction de la forteresse qui coiffait l’acropole.

Nos lecteurs qui désirent se rendre compte de la configuration en consultant, par exemple, Google Maps, s’apercevront que les flots bleus qui se trouvaient derrière nous, à gauche du mousse, ne baignaient pas le port de Αδάμας, mais l’autre côté, où se trouvait le site de Σαρακήνικο (transcription : Sarakiniko).

Quelques kilomètres à l’Est de Σαρακήνικο, nous avons trouvé une terrasse qui nous attendait pour le pique-nique de la pause méridienne. Voici cette terrasse qui nous donnait l’exquise sensation de nous sentir chez nous :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce balcon était en aplomb au-dessus de l’eau. Nous étions comme immergés dans l’azur qui existait au-dessus de nous et au-dessous de nous.

Cette immersion faisait de nous des privilégiés. Car, à ce moment-là, nous étions les seuls à bénéficier de ce traitement merveilleux.

Éblouis, nous avons prolongé, par une sieste, le temps de la jouissance.

La photo a été faite au moment de l’au revoir, pendant que le Capitaine consultait les cartes pour trouver d’autres routes du paradis.

Arrivés à ce stade, nos lecteurs ont certainement remarqué que l’altitude des trois balcons précédents, décrits avec vue sur la mer, décroissait progressivement depuis la forteresse. Continuons la descente. Nous arrivons au balcon situé au ras de l’eau :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bain lénifiant de l’azur emmenait le Capitaine dans une douce évasion, jusqu’à la lisière du Royaume de Morphée.

Le balcon au ras de l’eau était la digue septentrionale qui protégeait d’une houle trop intrusive, voire dévastatrice, les garages à bateaux de Κλήμα (transcription : Klima).

Quelques jours auparavant, avant d’entrer dans la baie de Αδάμας, le Zeph était passé devant Κλήμα.

Maintenant, c’était le regard de la perspective inversée, qui possédait l’immense avantage d’être empli de quiétude.

De façon très naturelle, le corps est friand de calme, de solitude et de repos. Il suffit de l’écouter pour le satisfaire.

L’atmosphère paisible et enchanteur du lieu rendait la sieste de nouveau irrésistible.

Une deuxième sieste a donc eu lieu pour le Capitaine, mais cette fois dans la partie méridionale de Κλήμα. Voici une vue de cette partie méridionale :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La gaîté des couleurs montrait le désir de tirer profit de chaque instant de l’existence.

Les vagues qui déferlaient transformaient le sol en miroir, où ne se reflétait plus le ciel mais l’hédonisme.

En ce qui nous concernait, l’hédonisme nous incitait à nous délecter de l’exquise gourmandise qu’était la sieste au bord de l’eau, à l’ombre d’un tamaris, avec les caresses iodées de la brise.

Regardez la mine épanouie que nous avions après la délicieuse sieste sur le deuxième balcon au ras de l’eau :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le balcon au ras de l’eau, à Κλήμα, a non seulement régénéré nos corps, il a encore enchanté notre esprit par une formidable surprise. En effet, sur les hauteurs juste au-dessus de Κλήμα, voici le trésor qui nous attendait :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce trésor, que le Musée du Louvre appelle « La Vénus de Milo » est mondialement connu. L’expression « La Vénus de Milo » est empruntée à la culture des latinistes. Mais dans la sphère des hellénistes, l’appellation appropriée est “η Αφροδίτη της Μήλου” (littéralement : l’Aphrodite de [l’île de] Milos).

L’esthète remarquerait la turgescence des seins emplis de désir, la lascivité du déhanchement du bassin, la subtilité de la moue qui dit la maîtrise du jeu amoureux.

L’absence des bras ne lèse aucunement la fascination exercée par ce que l’Histoire a bien voulu nous laisser.

Nous étions extrêmement chanceux de pouvoir contempler l’Aphrodite de Milos sur sa terre d’origine.

Un festin s’imposait pour célébrer ce bonheur inoubliable.

Ainsi, le balcon posé sur la mer s’est métamorphosé en ex-voto pour l’Aphrodite.

Pour les libations, il y avait un Beaune Premier Cru, sorti des fûts de la maison Bouchard Père & Fils :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous étions certains que le millésime 2012 avait l’approbation de la déesse.

Nous avons trinqué au désir qui enflammait l’existence et lui procurait du sens :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour accompagner le capiteux breuvage, nous avons servi du poulet doré avec des pêches et du raisin blanc :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le goût poivré de l’aneth frais et l’amertume du poivron vert s’associaient à la douceur de la pêche et du raisin pour finaliser l’équilibre ayurvédique.

Nous avons tenu à inviter à la fête nos chers amis Σταμάτης et Γεώργιος, qui étaient mécaniciens à Ερμούπολη. Ils étaient présents à travers leurs délicieux loukoums et leurs sublimes nougats, qui constituaient une très belle offrande sucrée à la déesse :

 

Le balcon posé sur la mer (20) à Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le balcon posé sur la mer à Mήλος était un balcon du ravissement.

Tag(s) : #2024 La GRECE, #cyclades
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