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Voici le Zeph au lever du jour, dans la baie de Bαθύ (transcription Vathi), sur l’île de Σίφνος (transcription : Sifnos) :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gris du ciel se reflétait dans l’eau de la mer.

L’escale n’avait pas pour but de nous faire connaître ni cette baie, ni cette île. Car nous étions déjà venus à Σίφνος en 2022, au mois de mai aussi. À cette époque, le Zeph était amarré au port municipal de Πλατύς Γυαλός (transcription : Platis Yalos) et nous étions venus dans la baie de Bαθύ avec une moto louée pour la journée.

Certes, la connaissance antérieure ne devait pas émousser notre curiosité, qui trouvait toujours de nouveaux centres d’intérêt, même après de multiples passages dans le même endroit.

Ce qui n’a pas ravivé l’enthousiasme du mousse pour aller à terre, ce n’était pas l’impression du déjà vu, mais la pluie qui commençait à éparpiller ses gouttes.

Nos chers lecteurs conviendraient sans peine que la météo déteint sur l’humeur.

Mais ce matin-là, la météo que le Capitaine avait dans la tête n’était pas donnée par les bulletins via internet, mais par une vision mentale. Voici cette vision mentale :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans sa vision mentale, le Capitaine voyait un mousse tout heureux de la visite de la chapelle, qui se trouvait à l’arrière-plan. Et ce bonheur irradiait dans tout le cosmos environnant.

Cette vision, qui exprimait un désir, a pris la forme d’un vœu et s’est révélée être une anticipation. Car la photo ci-dessus était la captation d’une réalité.

Habité par cette vision mentale, le Capitaine a persuadé le mousse d’aller à terre et de revoir la chapelle, malgré les quelques gouttes de pluie.

La douceur de la persuasion rendait celle-ci très efficace.

Cette douceur était comme l’azur que le Zeph répandait dans la mer pour dissiper la grisaille venue du ciel :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voici sur le rivage :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Zeph, reconnaissable à ses lignes bleues et à son éolienne tricolore, apparaissait à l’arrière-plan, sur la gauche de la photo.

Le balcon posé sur la mer a enfanté un autre balcon, amphibie, grâce à la ténacité du Capitaine.

La grisaille ambiante ne nous a pas empêché de sourire aux joies de l’aventure renouvelée.

Nous avons découvert des paysages dignes des tropiques :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La jouissance visuelle était exquise, grâce à la douceur de la température. Car le soleil n’a pas encore eu le temps de montrer son agressivité.

Sur le chemin menant à la chapelle, le mousse a vu une jarre qui ornait la terrasse d’une taverne. Voici la peinture qui enveloppait amoureusement la panse de la jarre :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La barque du premier plan portait le nom de l’île : SIFNOS.

La barque qui se trouvait juste derrière portait le nom de la baie : VATHI.

La douce mélancolie qui se dégageait de la lumière ambrée était une invitation à s’évader vers des horizons de quiétude.

Pour le mousse, cette contemplation produisait un autre plaisir, plus doux encore que le précédent. En effet, à gauche de la photo, apparaissait le bleu des chaises au sol et des poutres au plafond. Or ce bleu et la lumière ambrée rappelaient au mousse la palette qu’affectionnait le visage maternel, à l’époque où le mousse n’avait pour horizon que les rizières de l’Indochine.

La contemplation de la jarre dans la baie de Bαθύ, sur l’île de Σίφνος, ramenait donc le mousse vers la douceur du giron maternel.

La Grèce se montre toujours généreuse envers le regard qui remarque la nuance.

L’attention portée au détail est toujours récompensée.

Dans le contexte actuel, c’était le Capitaine qui était le messager de cette récompense.

Car sans lui, le mousse n’aurait jamais vu ce suave sourire qui emplissait toute l’iconostase d’une douce bienveillance :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La délicatesse de la couleur rose des lèvres disait la matérialité charnelle de l’existence, mais aussi la possibilité de rendre celle-ci agréable grâce à la pratique de la douceur.

Le portrait appartenait à la partie droite de l’iconostase de la chapelle mentionnée au début de l’article. Ce portrait avait le charme du style raphaélite.

Une inscription permettait d’identifier le personnage. En effet, à droite de l’auréole, on pouvait lire :  H Aγία Αικατερίνη.

En français : La Sainte Catherine

Sur la photo réalisée, on peut reconnaître l’article défini « H » (en français : La) de la locution ci-dessus.

Voilà, le vœu du Capitaine était exaucé.

Le sourire de la Sainte Catherine a ramené le soleil dans la tête du mousse et dans tout le site.

Le Capitaine a laissé au mousse tout le temps qu’il fallait pour ausculter tous les chefs d’œuvre de la chapelle.

Sur le chemin du retour, le mousse a partagé son bonheur d’esthète avec des plantes aromatiques. L’art qui fleurissait les murs de l’espace de prières entamait tout naturellement un dialogue spirituel avec les hampes fleuries du romarin :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était devant ce romarin fleuri que le Capitaine est venu chercher le mousse pour ramener celui-ci au balcon posé sur la mer.

Le barreur devenu rameur par générosité et par dévouement a offert au poète retrouvé un très beau sourire qui témoignait de la douceur de caractère qui avait engendré l’extrême patience.

En effet, le Capitaine n’a adressé au mousse aucune remarque au sujet de l’heure qui était affichée sur la montre à cet instant.

Dans la paix, nous avons levé l’ancre et nous avons vogué vers d’autres horizons d’harmonie.

Toutes les voiles étaient hissées :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous laissions au Zeph le soin de faire danser le καιρός :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous étions très contents de notre Zeph.

Nous étions très heureux grâce à notre balcon posé directement sur la mer.

Nous nous approchions de Mήλος (transcription : Milos) au moment où l’astre du jour flirtait avec l’horizon.

La lumière du couchant donnait beaucoup d’intensité aux couleurs de la roche.

Qui pourrait rester indifférent devant une telle exacerbation colorimétrique ? Regardez :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mousse y voit du sang. Et pas qu’un peu !

On dirait même ce que c’est l’évocation de tout le sang versé par les Grecs pour venir à bout de la cité troyenne. Le caractère abrupt de la falaise et la rugosité de la roche accentuaient la violence de l’évocation.

Mais le décor minéral proposait aussi un autre spectacle, où la douceur triomphait. Voici ce spectacle édifiant :

 

 Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-dessus des crevasses qui pourraient représenter les déchirures de l’existence, se déployaient des sommets plus hospitaliers, où se nichait la douceur de vivre.

Pour continuer de filer la métaphore homérique, la douceur du foyer de Pénélope finissait par coiffer tous les stigmates causés par l’épisode troyen.

Charmés par tant de manifestations oraculaires, nous avons clos la journée par de joyeuses agapes, dont le Tallulah était l’artisan-magicien, même à distance.

En effet, deux jours auparavant, le Tallulah a offert au Zeph deux grands vins : un rouge et un blanc.

Le rouge a déjà tenu le haut du pavé dans l’article précédent. Cette fois-ci, c’était au tour du vin blanc d’être sous les feux de la rampe :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le délicieux breuvage offert par le Tallulah appartenait à une cuvée de prestige, produite par le sol sicilien.

La dégustation se faisait avec la complicité de deux aliments sollicités pour leur douceur. Le premier de ces deux aliments était le saumon fumé, dont les rouleaux étaient garnis d’aneth frais.

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le second aliment était l’avocat, arrivé à maturité et parfumé par une sauce au gingembre :

 

Le balcon posé sur la mer (19) entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le moelleux du saumon fumé et la chair fondante de l’avocat unissaient subtilement leurs douceurs pour faire chavirer les papilles.

Le balcon posé sur la mer entre Σίφνος (Bαθύ) et Mήλος était le balcon de la douceur.

Tag(s) : #2024 La GRECE, #cyclades
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