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Voici le Zeph lors de sa deuxième escale sur l’île de Πάρος (transcription : Paros), dans la baie de Παροικιά (transcription : Parikia) :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’arrière-plan était constitué par la rive Est de la baie.

Le museau du Zeph regardait le septentrion. La poupe recevait la lumière qui venait du Sud, c’est-à-dire de l’entrée de la baie.

Voici le spectacle qui prenait place du côté Sud :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un va-et-vient incessant de bateaux de toutes sortes se déroulait dans les parages du quai des ferries.

Le balcon du Zeph s’ouvrait tout naturellement dans cette direction. Parmi toutes les coques qui s’y présentaient, le Zeph cherchait celle qui était habillée d’un magnifique bleu cyan.

C’était la couleur signature d’un bateau ami, le Tallulah, que le Zeph avait rencontré il y a deux ans, sur l’île de Κουφονήσι (transcription : Koufonissi).

À force d’espérer, le Zeph a attendri les divinités qui ont alors permis au lien amical de se raviver grâce à une rencontre de visu.

Voici donc le Tallulah qui est arrivé dans la baie de Παροικιά, juste avant que le Zeph ne quitte celle-ci :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fait rarissime : la nourriture périssable n’était ni le fondement, ni le prélude de l’amitié entre le Tallulah et le Zeph.

Chronologiquement, le premier point de convergence entre les deux bateaux était d’ordre culturel. En effet, les deux bateaux se sont rapprochés à cause des livres. Il existe une preuve épigraphique de cela. La voici :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s’agissait de la dédicace de l’album « Les cigares du Pharaon » dans la collection « Les aventures de Tintin », que le Tallulah a offert au Zeph.

Prenons connaissance du texte de la dédicace :

« Koufonissi 4/10/22,

aux esprits indépendants

Anne & Éric »

 

La dédicace, qui était un éloge à l’indépendance d’esprit, appelle deux remarques.

La première remarque concerne les degrés pascaliens. Le premier degré, auquel appartenait la nourriture périssable, n’avait aucunement sa place dans le présent contexte. Par contre, le deuxième degré est intervenu avec le savoir véhiculé par les livres. Et ce deuxième degré s’est vite mué en troisième degré, en abordant l’éthique de la liberté. C’est dire que le comportement du Tallulah était hautement spirituel.

La deuxième remarque concerne la justesse du jugement du Tallulah. En un mot, qui était l’adjectif « indépendants », le Tallulah définissait le Zeph ! Celui-ci, qui ne cessait de brandir le principe de l’autonomie, ne pouvait qu’être ravi quand ce principe recevait un hommage aussi sincère et enthousiaste.

Psychologue par empathie, le Tallulah s’est intéressé à la nature profonde du Zeph.

Fin psychologue, le Tallulah devait la précision de son jugement à sa grande affinité pour tout ce qui concernait l’être intérieur.

Le Zeph est très reconnaissant envers le Tallulah d’avoir donné au trésor cognitif une forme calligraphiée, ornée de surcroît par la solennité du sceau de la Rochelle.

Depuis l’automne de l’année 2022, le Zeph s’est attaché au Tallulah parce que le Tallulah était l’antidote de la vacuité.

À cause du rocher de l’ensorcellement, Le Zeph n’a pas revu le Tallulah l’an dernier.

Les retrouvailles ce printemps n’en étaient que plus émouvantes.

Bien sûr, l’accident avec le rocher meurtrier, qui s’appelait Φονιάς (transcription : Fonias) a occupé le devant de la scène pendant les premiers échanges.

Il a été donné au mousse de raconter son vécu.

Au moment où il a dit qu’au début, il avait entendu une détonation qui lui faisait croire à un attentat, la Muse du Tallulah a ressenti une douleur intense dans les entrailles.

Puis quand le mousse a décrit la tragique vision qu’il avait eue à l’instant d’après, devant la barre à roue esseulée, c’est-à-dire avec un capitaine disparu, la Muse du Tallulah se sentait défaillir.

Une telle empathie, aussi immédiate et profonde, ne pouvait pas être un simulacre.

Seuls des êtres jumeaux connaissent un tel partage émotionnel.

Par sa spiritualité et par sa bonté, le Tallulah était le jumeau du Zeph.

Alors il était tout naturel que le Zeph chouchoute son Tallulah bien-aimé.

Le Zeph s’est proposé de s’occuper des agapes du matin.

Le breuvage des retrouvailles était un Morgon, sorti en 2017 des fûts de la Maison « Grand Cras ».

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour l’accompagner, il y avait des rouleaux de printemps bien croustillants :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce repas, préparé avec soin et dévouement, servait en fait de prélude au festin du soir.

Voici, à Πάρος, dans la baie de Παροικιά, une institution qui se consacrait uniquement au festin du soir :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nom du restaurant, qui était Dionysos, se référait au dieu du vin.

Sur la façade, ce nom apparaissait à deux endroits. D’abord, dans le fronton triangulaire. Puis sur une pancarte rectangulaire, à gauche de la porte d’entrée.

Sous cette pancarte, on pouvait lire ceci :

OPEN EVERY DAY FOR DINNER

FROM 18:30 LAST ORDER 23:30

 

En français :

OUVERT CHAQUE JOUR POUR LE DÎNER

À PARTIR DE 18:30 DERNIÈRE COMMANDE 23:30

 

C’était aussi une table digne de Διόνυσος (transcription : Dionysos) que le Zeph a préparée pour recevoir le Tallulah dans la soirée.

En effet, le breuvage du soir était un Côtes de Duras, sorti en 2008 des fûts du domaine Daguet de Berticot.

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Zeph était convaincu que le cépage Sauvignon et le millésime 2008 auraient plu à Διόνυσος.

Mais il y avait Dionysos et Διόνυσος.

Le premier, qui servait à attirer des clients, promettait seulement des plaisirs du premier degré, comme la beuverie.

Le second est décrit dans cette devise qui apparaît sur le fronton de l’Opéra de Marseille : « L'Art reçoit la Beauté d'Aphrodite, le rythme d'Apollon, L'Équilibre de Palas et doit à Dionysos le Mouvement et la Vie »

Dans cette devise, Διόνυσος est cité en compagnie de trois autres Olympiens : Aphrodite, Apollon, Athéna (Palas) pour participer avec eux à l’engendrement de l’Art.

Leur œuvre commune relève du deuxième degré pascalien, puisqu’il s’agit de l’esthétique.

Le Διόνυσος que le Zeph et le Tallulah honoraient fréquentait, d’après la devise marseillaise, la Beauté et l’Équilibre. Le Mouvement qu’impulse le dieu est donc la danse.

Or, le Tallulah ne cessait d’évoquer, par écrit, puis de vive voix, « le maître de ballet » que lui avait présenté l’article sur l’arrivée à Μύκονος (Le balcon posé sur la mer (10) entre Ερμούπολη et Μύκονoς. Le balcon du Jeudi Saint. Publié le 10 Mai 2024 à 03:06)

Pour reprendre la devise marseillaise, le Tallulah aimait la présence du Διόνυσος de la danse.

Et c’était ce Διόνυσος de la danse qui était le commensal du Zeph et du Tallulah au festin du soir.

La Beauté que Διόνυσος ne boudait pas se voyait dans la grande limpidité du cristal.

L’Équilibre avec lequel Διόνυσος jonglait sans retenue se retrouvait dans le mariage des saveurs. Le goût sucré de la poire rôtie et de la patate douce servait à contrebalancer l’amertume du poivron vert, qui était garni de morceaux de poulet grillés.

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Beauté enchantait encore le regard avec le teint rouge vif des fraises :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Zeph a partagé avec le Tallulah les nougats et les loukoums offerts par les mécaniciens Σταμάτης et Γεώργιος rencontrés à Eρμούπολη (transcription : Ermoupoli).

La Beauté de la générosité des Grecs faisait danser le regard puis les papilles.

Voici la part réservée à la Muse du Tallulah :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maintenant, c’est la part du Capitaine du Tallulah :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s’agissait des mêmes promesses de craquant et de moelleux. Seule la couleur de l’assiette a changé. La Muse du Tallulah avait le bleu clair, qui rappelait la coque. Le Capitaine du Tallulah, avait, quant à lui, le bleu des profondeurs.

Voici la part du Capitaine du Zeph :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Capitaine du Zeph aimait bien la couleur orangée de la robe des capucines tandis que le mousse préférait le teint rouge des piments.

Voici enfin la part du mousse :

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos yeux ont dansé. Nos papilles, aussi.

 

Le balcon posé sur la mer (17) à Πάρος

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le balcon posé sur la mer à Πάρος était le balcon de l’amitié flamboyante.

Tag(s) : #2024 La GRECE, #cyclades
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