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Dans le vocabulaire particulier à la région Rhône-Alpes, un gone est quelqu’un qui habite dans l’agglomération lyonnaise.

Les gones dont il est question ici ont élu domicile sur les bords de la Saône.

L’un des domiciles est au niveau de l’Île Barbe. C’est là où se trouve le quartier général qui planifie la route du Zeph.

L’autre domicile est dans le quartier Confluence, plus au Sud. C’est là où s’est installé le bureau d’études qui gère dans le moindre détail les ressources de l’Ouvé, le jumeau du Zeph.

Le Zeph est resté à la Marina d’Aktio, l’Ouvé à celle de Gruissan. Cependant les gones qui les ont barrés sont revenus dans le Val de Saône, et c’est avec volupté qu’ils ont fêté leurs retrouvailles hier.

L’esprit de l’Ouvé était si content de ces retrouvailles qu’il avait programmé une effervescence voluptueuse dès l’entrée en matière. En effet, il est venu avec le célèbre breuvage champenois dans sa besace.

 

La volupté des gones

 

Les bulles de l’amitié se bousculaient dans une musique très agréable et s’en donnaient à cœur joie.

 

La volupté des gones

 

Le Vouvray, du domaine Vigneau Chevreau, créait des frissons de volupté à chaque passage dans le gosier. L’exquise sensation, déclarée sur l’instant et décrite à présent, est un témoignage de gratitude à l’égard de l’Ouvé, dont la délicate attention a veillé à ce que l’excellent breuvage soit estampillé « vin biologique ».

Le Zeph aussi, voulait une belle entrée en matière. C’est pourquoi, il a prévu du foie gras, sous forme de chaussons avec de la pâte feuilletée.

 

La volupté des gones

 

Il suffisait d’une douzaine de minutes au four, à 200 degrés. Et l’onctuosité se mettait à suinter sous les chaussons.

 

La volupté des gones

 

Entre fins gourmets, on s’entend très vite sur le tempo à donner à la fête.

Mais que fêtait-on au juste ? Une belle saison de navigation pour l’un et pour l’autre, et de séduisants projets pour 2020, toujours sur l’eau.

L’amitié se nourrit volontiers des points de convergence et des sujets qui favorisent la concorde.

Quand le Zeph a vu l’Ouvé pour la première fois, le capitaine de celui-ci et son équipage venaient de rentrer, éblouis et comblés, d’une grande excursion en Mer de Chine. C’est pourquoi, pour ces retrouvailles-ci, le Zeph a inclus au menu un clin d’œil voluptueux à l’Extrême-Orient. Des raviolis fourrés avec des lamelles de porc et de carotte constituaient ce clin d’œil.

 

La volupté des gones

 

Après un passage de quelques minutes dans de l’huile bouillante, leur texture croustillante a la réputation d’être irrésistible.

À bord de son bateau, un capitaine est toujours prioritaire. Mais pour ces agapes qui se déroulaient sur la terre ferme, c’était la galanterie qui régissait le protocole. La commandante en second de l’Ouvé était donc la première à choisir le décor de son assiette. Sans la moindre hésitation, elle a choisi l’éléphant.

 

La volupté des gones

 

Puis est venu le tour du commandant en chef de l’Ouvé. Il a préféré le cheval.

 

La volupté des gones

 

Des germes de soja frais accompagnaient les raviolis frits.

La volupté utilise la dualité. Il est possible que la dualité opère par contraste : le soja se mange cru tandis que les raviolis se dégustent cuits.

 

La volupté des gones

 

Mais la dualité fonctionne aussi par similitude : le croquant du soja frais s’associe à merveille avec le croustillant des raviolis frits.

La bonne humeur à table était telle que certains ont mangé avec les doigts. Au diable la bienséance ! Vive le naturel, qui procurait tant de volupté et de félicité aux extrémités digitales !

Saisir directement la houppe dorée du baluchon, puis tremper à différentes profondeurs dans la sauce : le plaisir tactile est un merveilleux prélude au plaisir gustatif.

La joie d’être ensemble incite à l’audace.

La volupté de la sauce avait une triple origine. En premier, l’ail, coupé en très fine brunoise, apportait une étreinte passionnée. Puis, le gingembre, taillé en filaments, produisait des élans de fraîcheur. Enfin, le piment, venu de Toscane et laissé entier, proposait le chemin de l’extase par l’embrasement.

 

La volupté des gones

 

Audacieux, le capitaine de l’Ouvé a cherché à faire sienne la volupté du piment.

L’audace de l’Ouvé témoignait du bien-être offert par ces retrouvailles.

L’Ouvé voulait qu’elles soient une fête pour la voûte palatale, mais aussi pour les belles manières. La noblesse d’âme se voit dans l’élégance du geste et dans la délicatesse de l’attention.

C’est pourquoi l’Ouvé a pensé à l’entrée en matière sans oublier la conclusion. Une conclusion très gourmande et parfumée, signée Max Poilâne.

 

La volupté des gones

 

La boîte surprise, parée du vert intense de la chlorophylle, abritait un mystère, qui était lié à son transport depuis le comptoir de la caissière jusqu’à la table dressée par le Zeph. Car le chef d’œuvre du pâtissier a d’abord voyagé avec les secousses des vélos publics de la Ville de Lyon.

 

La volupté des gones

 

Puis il y a eu sans aucun doute d’autres secousses pendant l’escalade à pied de la colline de Saint-Rambert, au moment de la recherche de l’allée 17L, et enfin lors de la montée jusqu’au cinquième étage, sans ascenseur.

L’Ouvé a relevé avec brio le défi de la persévérance.

Avec la magie des coïncidences, sa conscience éco-responsable se reflétait admirablement dans la couleur de la chlorophylle.

À présent, le pari de la pureté écologique avait-il un impact sur celui de l’intégrité structurelle du gâteau ?

Jugez-en par vous-mêmes :

 

La volupté des gones

 

Aucune dislocation, aucune fissure, aucune déformation ne venaient flétrir l’harmonieuse architecture initialement conçue par le pâtissier. Voilà, le mystère de la boîte surprise était levé. Bravo à l’Ouvé pour ses talents d’amortisseur de chocs !

Le cadeau pour la conclusion était donc une belle rosace, aux pétales bien onctueuses.

Une esthétique et une palette qui rappelaient les merveilleuses réalisations de l’Art Nouveau.

Le suspens faisait place à la joie de la dégustation.

L’euphorie n’exclut ni la lucidité ni la gratitude.

Le médaillon ovale, avec la signature voluptueuse du pâtissier, a été offert au mousse par la commandante de l’Ouvé.

Le Zeph n’était pas seul à se délecter de la générosité de l’Ouvé.

La Κόρη – ΚΟΡΗ, qui nous a accompagnés depuis l’île de Rhodes, se réjouissait d’assister à nos agapes.

 

La volupté des gones

 

Son sourire, caractéristique de la période archaïque de l’art grec, est d’une intense volupté, à cause justement de sa retenue.

La manière d’être et la façon de communiquer de la commandante de l’Ouvé faisaient beaucoup penser à la Κόρη – ΚΟΡΗ grecque, car l’une et l’autre avaient une présence joyeuse, dont le raffinement était dans la mesure.

La commandante de l’Ouvé avait toujours le mot pour faire éclore le sourire, mais jamais au détriment de personne. Pas de tristesse en sa compagnie, et pas de trivialité non plus.

La volupté sait jouer à cache-cache en usant du charme de la discrétion, et elle sait aussi se déployer dans un autre registre, en rendant la sensualité de l’instant plus explicite. Quelle belle osmose entre la joie à table et la volupté des silhouettes dansantes à proximité !

 

La volupté des gones

 

Le Louvre est insurpassable dans la transcription des courbures voluptueuses héritées de l’Antiquité.

L’histoire du Zeph continue de s’écrire avec délices, grâce à des amis authentiques, fidèles et généreux.

Dans le Val de Saône, entre l’Île Barbe et Confluence, les gones se saisissent résolument de la vie, avec volupté.

 

La volupté des gones

 

Avec l’Ouvé, c’est la volupté de la simplicité, du naturel et de la vitalité.

Voluptueuse présence qu’apportent un épanouissement édifiant et un équilibre fascinant.

 

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