Et donc, nous revoilà à tailler la route !
On est quasi seul. On s'est bien demandé un peu pourquoi, vu que même s'il ne fait pas chaud, il ne fait pas non plus trop froid, et que comme le site est splendide, et vu le monde qu'il y a dans ROME même, on s'attendait à en avoir un peu aussi ! Mais j'pense en fait qu'ils ont dû regarder la météo du ciel, eux ! Nous, on a regardé la météo, oui, mais la météo marine ! Ils annonçaient ni vent, ni houle... Alors on est parti bravement !
Bravement, avec un zeste d'inquiétude...
Vous vous rendez compte ? Des pavés romains qu'on peut même marcher dessus ! On voit encore nettement les traces des roues des chars des Romains. J'm'attends presque à y croiser le char de Caligula tiré par son cheval qu'il projetait de nommer consul (c'est vrai à ce qu'il paraît !)
Bon... Revenons à notre Histoire ! La voie Appia a donc été construite à partir de 312 avant JC par Appius Claudius CAECUS duquel elle semblerait tenir son nom ! Surnommée la regina viarum, la voie royale, elle a été bâtie avec une largeur qui autorisait 2 chars à se croiser de front sans se mélanger les pinceaux ! (Ce qui devait quand même arriver assez souvent !). Il fallait 5 jours pour relier ROME à CAPOUE et 14 pour atteindre BRINDISI !
C'est joli, hein ?
Une longue ligne droite...
Avec, tout à coup, un virage ! J'pense qu'y devait y avoir quelques sorties de route à cet endroit ! Quoique j'me demande... Si le conducteur s'endort, il y a quand même le cheval devant, non ? Il est sensé suivre la route, lui ? En fait les romains avaient déjà la conduite assistée avec leurs chars !
Et comme j'vous disais... Normalement, quand y'a un arc-en-ciel et que tu n'es pas encore mouillé, ben y'a des chances que tu le sois bientôt ! Et c'est là qu'on va découvrir l'expression de Danielle lorsqu'elle parlait de la beauté des pins parasols qu'elle nommait, espiègle, pins parapluies !
Alors, ce ne fut pas une grosse ondée. Juste ce qu'il faut pour que tout soit mouillé. Pas plus. Mais ça suffit pour que tu es quelque chose à essorer !
Et puis, au final, on a d'la chance ! On a vu, jadis, la Via Appia au soleil, au soleil cuisant, aveuglant, on l'a vu par temps de brouillard, de gris, et maintenant on la voit toute mouillée ! Et ça donne de nouvelles impressions qu'on aurait regretté s'il n'avait pas plu ! Comme quoi !
Les pavés sont noyés !
Heureusement qu'il y a les chemins de traverse pour contourner les flaques. Il y a de la boue, bien sûr, mais si on glisse, ce n'est pas le grand bain !
Le vrai bonus est que si déjà, à l'aller, y'avait pas grand monde, ben au retour, y'a vraiment personne !
Voilà.
C'était beau, hein ?