Musique inévitable des bulles d’allégresse, qui se bousculaient pour remonter la paroi du double cristal.
Musique du flirt avec la transparence et la pureté.
Musique des vibrations chromatiques.
Longueurs d’onde du côté du pourpre.
Ambiance vénitienne. Le Zeph en raffole !
Rouge de la maturité pour accompagner des côtes de porc rissolées avec des poivrons et des carottes.
Musique des graines de coriandre et d’anis, impatientes de répandre leurs arômes.
La musique de la fête n’oubliait pas de recourir à l’art du contrepoint en alternant la couleur de l’empereur et celle du prince.
Longueurs d’onde du côté du bleu.
Ambiance égéenne. Vibrations chromatiques d’une destination mythique.
Couleurs de la mer pour déguster les produits de la mer.
Musique de l’ail qui grésillait pour tenir compagnie à un breuvage aux reflets d’argent.
Le millésime était qualifié d’exceptionnel par les œnologues.
Musique du biscuit qui craquait sous la pelle à gâteaux, puis sous la dent.
Musique du contraste des textures d’un fraisier bien délicieux.
Musique des corolles bien coquettes et ravissantes, qui chantaient leur bonheur d’être invitées à table. Musique d’un printemps précoce grâce au savoir-faire des fleuristes.
Musique des guirlandes d’or et d’argent, qui oscillaient discrètement dans les courants d’air chaud qui s’échappaient du four où étaient gratinées des coquilles Saint-Jacques. Souvenirs éblouissants de la péninsule amalfitaine, qui avait transformé l’itinéraire du Zeph en route des merveilles.
Musique des papilles en fête.
Musique de la gaieté du cœur.
Musique de la passeggiata à Martigues, où les anges montraient qu’ils participaient aussi à la fête.
Quelle musique faisaient retentir les anges de la fontaine bleue ? La musique de l’hédonisme.