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Nous voici prêts à rejoindre la rive Est du Détroit des Dardanelles :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ferry qui nous y mènerait se préparait à larguer les amarres.

Notre carrosse se trouvait juste derrière la moto dont la plaque d’immatriculation portait les initiales TR du pays qui administrait le Détroit.

L’Asie, qui s’étirait à l’horizon nous tendait les bras.

Le vent du Détroit augmentait l’ivresse du départ.

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous savourions pleinement le privilège de marcher dans les pas d’Alexandre le Grand.

Stimulés intellectuellement, nous étions confiants au sujet de l’hospitalité que nous offrirait la rive asiatique du Détroit. Néanmoins, nous avions hâte d’en découvrir les particularités.

La première caractéristique de cette hospitalité était son ancrage dans l’Histoire, non pas comme justification, mais comme expression.

Nous avons eu tout de suite le coup de foudre pour notre premier pied à terre en Asie car il arborait la pourpre impériale. Le voici avec la lumière de l’après-midi, quand nous l’avons vu pour la première fois :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On se serait cru chez Hadrien, l’empereur philhellène !

L’ocre rouge, qui était relevé à mi-hauteur pour faire rentrer la clarté diurne sans trop de chaleur, était rehaussé par l’ocre jaune des festons. La suspension des étoffes montrait un subtil équilibre entre l’ordre et la souplesse. La fascination était autant dans l’univers des formes que dans la palette des couleurs.

Le même éclat habitait les sièges, grâce l’or des volutes fleuries qui se répandaient sur l’ocre rouge de l’assise, du dossier et des accoudoirs :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous embrassions immédiatement la splendeur dédiée à notre lieu de quiétude et nous la chérissions à tous les moments de la journée.

L’arrivée du soir apportait un nouveau visage à notre lieu de repos.

Voici la demeure qui nous offrait l’hospitalité avec l’élégance de la Rome antique :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un balcon inspiré par l’art urbain de Constantinople coiffait l’entrée principale.

Les deux fenêtres qui avaient contribué au coup de foudre se trouvaient à droite de la photo, au premier étage, juste derrière l’inscription phosphorescente.

En raison de notre discrétion, aucune lumière n’était perceptible à ce moment-là à travers ces deux fenêtres. Mais le regard de l’intérieur suscitait toujours l’émerveillement :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette fois-ci, l’ocre rouge descendait jusqu’en bas des fenêtres.

Le sommeil, enveloppé par la pourpre impériale, était extrêmement délicieux :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rideau qui apparaissait sur la gauche de la photo était le troisième qui protégeait notre intimité. Il était situé à l’Ouest tandis que les deux autres se trouvaient au Nord.

Voici, dans son intégralité, le trio séducteur :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La photo a été faite au lever du jour. Les rideaux ont été un peu relevés pour faire entrer la douce lumière du jour naissant, Des reflets bleutés se sont infiltrés pour taquiner l’ocre.

Cette immersion en continu dans la beauté de l’Antiquité servait de prélude aux visites archéologiques et entretenait l’émerveillement suscité par l’exploration des sites, même lorsque nous les avons quittés.

L’hôte a donné à sa demeure le nom de Kervansaray.

C’est l’écriture anatolienne pour « Caravansérail ».

Le mot évoque l’échange, le voyage, l’hospitalité.

Il était rappelé sur la porte vitrée qui donnait accès à la cour intérieure :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Kervansaray offrait au voyageur l’opportunité d’acquérir des forces nouvelles grâce à l’agréable cadre de vie dont la fraîcheur était l’élément primordial.

La cour intérieure, très ombragée, était une ravissante oasis de fraîcheur.

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On la traversait avec plaisir pour accéder au lieu qui charmait l’estomac.

L’hospitalité de la rive Est n’était pas un copier/coller de l’hospitalité de la rive Ouest.

En effet, la rive Est a ajouté à la fraîcheur du persil celle de la roquette :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La roquette de la rive Est possédait une étonnante tonicité et parfumait tout l’espace quand elle craquait sous la dent.

L’hospitalité ne pouvait pas être un simple mimétisme car elle requérait de l’inventivité.

Autre exemple du talent novateur de l’hospitalité de la rive Est : la présence habituelle de la pastèque était enrichie par le goût plus subtil du melon.

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le recours à la nuance témoignait que l’hospitalité était loin d’être un exercice de routine. Car le geste de l’hospitalité était une manifestation du libre arbitre et de l’engagement de soi.

Le doux confort que nous offrait le Kervansaray nous a procuré les forces physiques et mentales pour explorer le Détroit jusqu’à son ouverture sur la mer Égée.

Nous voici solidement équipés au début de chaque journée :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit des Dardanelles ne s’intéressait pas seulement à l’aspect matériel du confort. Elle prenait grand soin aussi des joies de l’esprit.

Un exemple de ceci était fourni par la belle expérience que le mousse a vécue devant le bas-relief de la Route de la Soie.

En effet, la rive asiatique du Détroit se sentait tout naturellement concernée par la route des échanges avec l’Empire du Milieu. Le mousse s’est appliqué à photographier chaque étape de la Route de la Soie quand une douce voix surgissait de derrière son dos pour lui demander s’il voulait une photo de lui devant cet important bas-relief.

La personne qui a proposé ce service était une jeune fille, qui aurait l’âge d’être en classe de Seconde ou de Première.

Les mots de la jeune Anatolienne étaient : « May I take a photo ? »

Littéralement : « Ai-je la permission de prendre une photo ? »

D’autres auraient dit, sans sourciller : « Can I take a photo ? »

Littéralement « Ai-je la capacité physique de prendre une photo ? »

La précision de la formulation de la jeune Anatolienne montrait non seulement qu’elle maîtrisait la langue de Shakespeare, mais qu’en plus, elle avait plein d’égards pour le visiteur.

L’offre était sincère. La hardiesse de la proposition était émouvante. L’émergence d’un intérêt intellectuel commun était enchanteresse.

La jeune Anatolienne était un esprit émancipé.

Elle a donné libre cours à la bonté de son cœur, sans craindre le qu'en-dira-t-on.

Voici le portrait que la jeune Anatolienne a fait du mousse devant le bas-relief de la Route de la Soie :

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’hospitalité de la rive Est du Détroit des Dardanelles était une glorification de l’amour du prochain.

Tag(s) : #2023 La TURQUIE, #Région de MARMARA
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