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Le Zeph s'est-il rendu en Bretagne ?

Pas encore. Alors quel est cet accueil dont parle l'article ?

Le titre évoque le savoir-être de deux Français originaires de Saint-Nazaire, qui fréquentaient le rivage égéen.

Lui, c'était Christophe. Elle, c'était Annie.

Le mousse a parlé d'eux dans l'article « Le triomphe du courage », publié le 16/8/2020.

Ils s'en allaient de la Marina Aktio le jour où nous y étions revenus, après notre prospection du côté de Γαλατάς – ΓΑΛΑΤΑΣ.

La mise à l'eau de leur bateau, le Boléro, a eu lieu le matin-même de notre retour.

Sur la photo suivante, on voit Christophe qui faisait une dernière inspection de la coque.

 

L'accueil du Breton

 

Annie, debout devant la voiture qui avait fait la route depuis Saint-Nazaire, attendait, avec confiance, les résultats de l'inspection.

Juste avant, le capitaine du Zeph leur avait proposé un verre d'ouzo. Mais le traîneau de la mise à l'eau a été plus persuasif que nous. On remettait donc le verre d'ouzo à plus tard. Et l'occasion favorable s'est présentée à Σάμη – ΣΑΜΗ, sur l'île Κεφαλλονιά – KΕΦΑΛΛΟΝΙΑ.

Voici le Zeph à Σάμη – ΣΑΜΗ :

 

L'accueil du Breton

 

Il est reconnaissable à l'annexe lisiblement estampillée, qui lui tenait compagnie à la proue.

Il était amarré au quai le plus intérieur, c'est-à-dire au quai où se déployaient les terrasses des tavernes.

À bâbord, se trouvait un bateau de location, occupé par des Italiens, qui avaient écarquillé les yeux quand ils nous avaient vus arriver. C'étaient des personnes d'un certain âge, qui semblaient trouver que nous étions des gamins qui cherchaient à jouer dans la cour des grands.

L'agence de location s'appelait e-sailing, qui avait comme logo un cercle traversé par une double voile, gonflée à gauche, creusée à droite. La partie gauche du dessin était en bleu. Celle de droite était peinte en rouge.

Le bateau des Italiens portait un joli nom : Patroklos. C'était le nom du cousin bien-aimé d'Achille, avec les sonorités de l'original homérique Πάτροκλος – ΠΑΤΡΟΚΛΟΣ.

Au moment où nous avons fini de nous amarrer, il n'y avait personne à tribord du Zeph.

 

L'accueil du Breton

 

La place vacante ne pouvait pas le demeurer jusqu'au lendemain matin. En effet, le coucher du soleil a apporté sa ruée de voiliers demandeurs et quémandeurs. Et malgré l'étroitesse de l'endroit, un autre bateau de location, avec une demi-douzaine de Grecs à bord, s'est glissé dans l'interstice.

 

L'accueil du Breton

 

L'agence de location était encore e-sailing, qui exhibait avec ostentation son nom rectiligne et son logo circulaire.

Le bateau des Grecs s'appelait Marea. Le nom était emprunté à la langue italienne et signifiait « marée ».

Ce soir-là, à tribord du Zeph, c'était la Marea Romantica, car l'un des Grecs a fait chanter sa guitare jusqu'au bout de la nuit.

Devant le mât du Marea, se dressait l'annexe quadrichrome. En regardant l'intérieur de celle-ci, le tour des boudins dans le sens des aiguilles d'une montre présentait les couleurs dans l'ordre suivant : jaune, noir, blanc, rouge.

Voici la même perspective, mais avec un peu plus de recul.

 

L'accueil du Breton

 

Presque au centre de la photo, c'était le Zeph avec son annexe. Il était serré entre les deux bateaux de location appartenant à e-sailing, dont les logos circulaires étaient visibles de loin.

À tribord du Zeph, le Marea des Grecs était facilement identifiable grâce à l'annexe quadrichrome.

Et au premier plan, qu'y avait-il ?

Un voilier avec le pavillon français. Et un manchon jaune au bout de la bôme, côté proue, exactement comme sur la photo de la mise à l'eau, à la Marina Aktio.

C'était donc le bateau d'Annie et de Christophe.

En effet, sous le pavillon français, apparaissait le fameux nom dansant : Boléro !

Le jaune du manchon évoquait l'or du temps.

Le pourpre du bimini et de la serviette sur la filière rappelait l'heureuse fortune des Phéniciens, grands rivaux des Grecs, dans la Mer Intérieure.

Dès qu'il a su où le Zeph était amarré dans le port de Σάμη – ΣΑΜΗ, le Breton est tout de suite venu nous rendre visite.

 

L'accueil du Breton

 

Nous nous sommes souvenus de l'ouzo promis juste avant que le Boléro ne soit mis à l'eau à la Marina Aktio et nous avons tenu à honorer notre promesse.

Voici donc la scène de l'ouzo à bord du Zeph, dans le port de Σάμη – ΣΑΜΗ, avec Annie et Christophe.

 

L'accueil du Breton

 

Un œil aguerri aurait remarqué quelque chose : par exemple, que les verres sur la table n'étaient pas ceux du Zeph.

En effet, le Breton est venu avec ses propres verres, qu'il jugeait plus appropriés à l'ouzo. Il est aussi venu avec des glaçons, pour être sûr de déguster le breuvage grec avec la température canonique.

Le Breton serait-il un puriste ?

Ce soir-là, ce n'était plus nous qui recevions le couple breton, mais c'était les Bretons qui nous recevaient, avec un très grand souci du protocole.

Le protocole, pour se donner le temps de vivre.

Non pas le protocole pour le protocole, dans une sclérose de la codification.

Mais le protocole pour honorer les amis.

Le couple breton ne nous offrait pas leur accueil dans un cadre spatial courant, mais dans le cadre qui leur appartenait en propre et qui était leur cœur.

L'accueil du couple breton était très singulier. La singularité était encore plus éblouissante le lendemain matin.

Le mardi 18 août 2020, le Zeph a voulu quitter le quai pendant que ses deux voisins, le Patroklos et le Marea étaient encore assoupis dans leurs grasses matinées. Mais la manœuvre du Zeph a vite été entravée par la chaîne d'ancre du Marea qui chevauchait celle du Zeph et empêchait cette dernière d'être relevée.

Le bruit de la ferraille et le mécontentement du capitaine du Zeph ont fini par sortir de leur torpeur nos voisins immédiats. Mais seulement de leur torpeur physique. Car ils étaient là, plantés sur leur pont de location, à regarder le spectacle de notre inconfort. Du côté des Italiens, il y aurait même une certaine délectation, comme s'ils assistaient à la commedia dell'arte !

Hélas, le capitaine du Zeph ne jouait pas du tout la comédie à ce moment-là !

Le levier pour débloquer la situation se trouvait du côté grec, ex-tribord du Zeph.

Au Grec, le capitaine du Zeph a demandé de rallonger la chaîne d'ancre du Marea de cinq mètres, pour enlever la pression exercée par celle-ci.

Le Grec s'y est refusé et a lancé la contre-offensive en demandant au Zeph de revenir au quai et d'attendre que le Marea s'en aille d'abord.

Pas question pour le Zeph de retourner au quai et d'y poireauter, en se subordonnant au bon vouloir du Marea !

Il s'en est suivi un échange tonique de propositions et de contre-propositions entre les deux capitaines, qui a résonné dans tout l'espace du port, encore somnolent.

Tout à coup, une voix toute douce s'est élevée du côté de la proue du Zeph, à tribord.

C'était le Breton, qui était venu à notre secours, avec son annexe.

L'extrême discrétion de l'approche nous a frappés.

Comme la veille, le Breton n'était pas venu les mains vides. Cette fois-ci, il a apporté une corde blanche à rayures bleues.

 

L'accueil du Breton

 

Il a dit au capitaine du Zeph d'attacher une extrémité de cette corde à la coque et de soulever avec l'autre extrémité l'ancre du Marea, pour supprimer l'étreinte de celle-ci.

Sur la photo suivante, on voit la fin de l'étreinte indésirable :

 

L'accueil du Breton

 

L'ancre du Zeph, qui était de couleur foncée, était suspendue à une chaîne, de couleur sombre aussi, et dont on voyait distinctement les anneaux métalliques. L'ancre du Zeph était un triangle sphérique, dont la base était coiffée par un anneau en forme de demi-cercle.

Sur la moitié droite du triangle sphérique, l'ancre du Zeph était bloquée par celle du Marea, qui était de couleur plus claire.

L'émergence des deux ancres enchevêtrées a entraîné une remontée de la vase du fond marin.

La stratégie et l'habileté du Breton ont immédiatement apporté un soulagement au capitaine du Zeph.

Pendant toute l'opération de déblocage de l'ancre du Zeph, le Breton se trouvait à tribord. Puis, quand tout était rentré dans l'ordre, il a fait un tour devant la proue pour passer à bâbord, en restant debout sur sa petite embarcation. Il se tenait au liston pendant qu'il changeait de bord.

 

L'accueil du Breton

 

Arrivé sur le flanc gauche du Zeph, il se retrouvait, non pas le bec dans l'eau, mais le museau au-dessus des seaux que nous avions remplis d'eau douce pour approvisionner les réservoirs.

Le Breton connaissait et reconnaissait la matière aqueuse qui était sous son nez. Il n'avait aucun doute sur l'usage prévu. Malgré cela, il a pointé un doigt inquisiteur vers l'un des miroirs circulaires que présentait la surface de l'eau. Pendant que l'index s'approchait du seau inspecté, le Breton a dit, d'une voix enjouée : « C'est quoi, ça ? »

La réponse semblait si évidente que nous nous sommes abstenus de la formuler à voix haute. Le Breton ne nous en a pas tenu rigueur. Lui aussi, connaissait la réponse.

Dans un silence comique, l'index de l'inspection a traversé la surface de l'eau pour immerger une phalange, puis s'est retiré, non sans secouer les gouttelettes qui voulaient s'accrocher à l'épiderme.

Le sketch improvisé du Breton évoquait un geste de l'enfance, quand le petit garçon trempait son doigt dans le pot de confiture.

En nous donnant à voir cette scène de l'innocence, le Breton nous a accueillis dans son jardin secret, rempli de candeur et de pureté.

Ce dévoilement du jardin secret du Breton était un très beau moment de grâce !

Autre perspective : celle qui s'ouvrait quand l'index mouillé cherchait à se débarrasser des gouttelettes accrochées à lui. Celles-ci semblaient provenir d'un bénitier et y retourner. Autrement dit, consciemment ou inconsciemment, le Breton était en train de bénir le Zeph.

La bénédiction du Breton, nous l'avons acceptée sans hésiter, et nous l'en remercions vivement, même maintenant.

Voici le Breton, juste après avoir béni le Zeph :

 

L'accueil du Breton

 

Contemplez la douce satisfaction de l'homme qui nous a si admirablement accueillis dans son savoir-faire de marin chevronné.

Au premier plan de la photo, il y avait l'eau douce, initialement prévue pour un usage laïc et banal, mais que le Breton a sublimée dans un message d'amitié, à teneur spirituelle.

Malgré sa très haute valeur symbolique, le geste final du Breton était fait de simplicité ludique. Quelle élégance dans l'au revoir du Breton !

Là encore, le Breton nous a réservé un accueil magnifique. Mais dans quel espace a eu lieu cet accueil ? Celui-ci s'est déroulé dans un « no man's land ». Et comme l'on était sur l'eau, ne devrait-on pas plutôt parler de « no man's sea » ou « no man's water » ? Enfin, peu importe la nature du substrat, le Breton nous a accueillis dans un espace inhabituel, qui n'appartenait à personne, qui n'avait aucune délimitation matérielle précise, et qui était seulement circonscrit par le désir de venir en aide à un ami.

La singularité de l'accueil du Breton était dans le fait que cet accueil était sans frontières et pouvait prendre place n'importe où, à tout moment, dès que son cœur le lui disait.

La disponibilité, à tout moment, de n'importe quel lieu, pour que le Breton nous y accueille avec dévouement, témoignait de l'impressionnante liberté dont l'homme jouissait, et aussi de sa grandeur d'âme.

Jusqu'à maintenant, le récit du dépannage ne parlait que de Christophe, le capitaine du Boléro. Où était Annie, la fée du logis flottant ?

Elle a suivi l'opération de sauvetage de loin.

Annie, qui avait l’œil vigilant, compréhensif et raisonnable, ne cherchait nullement à occuper le devant de la scène par une présence vaine et illusoire. Les feux de la rampe ne l'intéressaient guère. Ce qu'elle recherchait assidûment, c'était le doux parfum de la véracité. Les récits qu'elle faisait de ses aventures en mer avaient le charme irrésistible des scénarios viscontiens.

De surcroît, Annie avait une noblesse d'âme qui faisait que ses contes, extrêmement édifiants et drôles en même temps, n'étaient jamais entachés par l'aigreur, ni par l'amertume. Toujours dans la bonne humeur, elle disait les leçons de prudence que les flots lui avaient enseignées, et l'évocation de chacune de ces leçons de prudence donnait lieu à des éclats de rire spontanés, si libérateurs et vivifiants, qui subjuguaient le capitaine du Zeph.

Oui, le capitaine du Zeph était très fan de la bonne humeur resplendissante du copilote du Boléro !

Annie avait l'intelligence et le talent de ne jamais rire de qui que ce soit, mais seulement d'une situation.

Le couple breton à bord du Boléro incarnait le mariage de l'efficacité avec la véracité. Avec générosité, ils nous ont accueillis dans leur osmose féerique.

La pratique du vrai, qui guidait tous les choix d'Annie, était une forme d'efficacité. Une efficacité d'ordre ontologique. Pratiquer le vrai pour ne pas leurrer soi-même et autrui. Un courage qui faisait gagner du temps et réduisait les fausses pistes.

Efficacité pragmatique chez l'un, efficacité ontologique chez l'autre.

Union des deux formes de l'efficacité.

À la proue du Boléro, côté tribord, deux chats exécutaient un pas de danse.

 

L'accueil du Breton

 

L'un avait le pelage clair, l'autre était plus bronzé. Qui menait la danse ? Difficile à dire, du moins, à première vue. La nature et l'intensité du lien entre les deux partenaires pourraient-elles se lire dans l'expression des visages ou dans la position des membres ?

Qui donnait le bras à l'autre ? Qui portait l'autre, impulsait le temps, réglait la cadence, contrôlait la marche ?

Le visage du chat au pelage clair semblait moins gai que l'autre visage. Le chat de la clarté serait plus enclin à la modération.

Le croissant de lune faisait écho à la courbure de la commissure des lèvres de l'autre chat. La satisfaction y était plus explicite.

À droite, le contentement n'était pas absent. Mais il y avait aussi de la dignité.

Le pas de danse s'exécutait au sommet d'une palissade, à côté d'une poubelle, qui a raté le squelette d'un poisson, dont il ne restait plus que la tête, l'arête centrale et la nageoire caudale.

Le pas de deux esquissé par les deux amoureux avait donc lieu après un festin nocturne.

Les deux corps se rejoignaient vers le bas pour former un « V », qui accueillait dans son ouverture les rayons de la lune.

Le « V » des deux chats était en correspondance avec un autre « V », qui, lui, se trouvait à bâbord. Il s'agissait du « V » qui enveloppait le nom « Boléro ».

 

L'accueil du Breton

 

Aucune des six lettres n'était rigoureusement verticale. Toutes chaviraient, de bonheur, très certainement. Un bonheur individuel, pour chaque lettre. Et un bonheur collectif pour l'ensemble du mot. Un bonheur dansant qui faisait la cohésion du groupe, illustrée par le fait que le « B » du début et le « o » de la fin inclinaient l'une vers l'autre leurs têtes.

Le bien-être du Boléro rejaillissait sur son environnement, comme le montrait l'ombre qui apparaissait à l'arrière-plan. Bien sûr, l'ombre respectait la jonction sommitale suggérée par les inclinaisons des lettres initiale et finale.

Le graphisme a pensé à une ombre, pour donner de la profondeur. L'univers du Breton n'était pas un univers superficiel. Son accueil, fait d'empressement et d'efficacité, laissait un sillage inoubliable.

Très, très peu de bateaux ont pensé à la profondeur de champ en écrivant leur nom. Le Zeph n'a pas eu l'initiative du Boléro !

Toujours, à la proue, mais à bâbord, apparaissait un autre personnage dansant, qui portait une coiffe emblématique.

 

L'accueil du Breton

 

Que dansait ce personnage ? Les deux pieds semblaient décoller du sol. S'agirait-il de la figure du grand saut, dans la phase de l’atterrissage ?

L'ornement au-dessus de la tête était une coiffe bretonne.

Le dessin montrait que la hauteur de la coiffe était deux fois et demie celle du visage. Autrement dit, l'ornement pour la tête, vu par le portraitiste, ferait une cinquantaine de centimètres dans la réalité. L'usage traditionnel en Bretagne préconise une trentaine de centimètres. Que signifierait le surdimensionnement affiché par le peintre ? L'explication se trouverait-elle dans l'inscription qui figurait en bas ?

L'écriture formait le corps du personnage. Elle était disposée sur trois lignes. Les deux lignes supérieures, rédigées en français courant, se lisaient facilement :

À

L'AISE

Le ton était donné dès le début. Il n'y avait pas à se méprendre sur l'état d'esprit !

Être à l'aise, se sentir bien ! Dans sa tête, dans son mental, dans son univers.

Le Breton se sentait à l'aise avec sa nef, car il disposait d'innombrables ressources, techniques et psychologiques.

Ne pas connaître la terrible étreinte de l'angoisse, c'est un avantage considérable en mer.

Le Breton pouvait, tout naturellement, avoir la tête « haute », au sens figuré comme au sens propre.

Que disait la troisième ligne de l'inscription ?

BREIZH est l'écriture en breton de BRETAGNE.

En français courant, on aurait lu :

À

L'AISE

BRETAGNE

Mais dans cette version, la rime n'était pas du tout respectée, tandis qu'avec l'emploi du nom propre de la Bretagne dans la langue bretonne, on aurait entendu quelque chose comme :

À

L'AISE

« BRAISE »

Sur le plan sonore, BREIZH respectait parfaitement la rime.

L'aisance donnait au Breton du sang-froid, et même une magnifique légèreté dans la manière d'être.

Ce serait le souffle de l'aisance qui aurait gonflé, un peu trop, la coiffe représentée sur le dessin.

Mais la coiffe, joliment exubérante, et les deux mèches de cheveux bouclés, qui volaient au vent, ne désignaient-elles pas ce qui était au féminin ? Effectivement. Cependant, sur le plan philologique, « BRETAGNE » et son équivalent « BREIZH » sont tous les deux des substantifs féminins. C'est donc normal que des caractéristiques de la féminité soient apparentes dans le dessin du personnage dansant. Indépendamment de la grammaire, celui-ci représentait tous les Bretons, dont faisait partie le capitaine du Boléro.

Ainsi, le personnage dansant rendait hommage à toute la Bretagne, mais aussi, et surtout, à la personne qui assurait le confort intérieur du Boléro en lui apportant un supplément d'âme et qui avait pour prénom Annie.

Le couple breton nous a réservé un accueil fabuleux dans l'aisance de leur demeure mentale. C'était du grand art !

 

L'accueil du Breton

 

La beauté de l'accueil du Breton se voyait dans son regard perspicace, son cœur généreux, ses bras dévoués, ses mains habiles.

Le Breton était un grand amoureux de la mer, de toutes les mers.

L'homme nous accueillait avec joie dans son immense savoir, fondé sur l'expérience, longue et riche. Il nous prodiguait maints conseils pratiques, qui étaient d'une grande utilité et arrivaient toujours au bon moment.

Le copilote, qui était une femme lucide et dévouée, veillait à la permanence du bon sens et à l'équilibre de l'intendance.

Le merveilleux accueil que le couple breton nous a offert était exempt de vacuité.

Ni vacuité par incompétence, ni vacuité par vanité, du premier instant jusqu'au dernier !

 

Tag(s) : #BREIZH, #Breton, #Le Boléro de Christophe & Annie, #Σάμη
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