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Kως – ΚΩΣ (en français : Kos), la Romaine, pose la question du but de l’existence et y répond. Kως – ΚΩΣ, la Romaine, prône que le but de l’existence n’est pas de faire, mais d’être. Être pleinement, intensément, même s’il faut pour cela, ne plus faire, ne rien faire. Faire rien du tout, c’est « fare niente » dans la langue des Romains du XXIè siècle. Kως – ΚΩΣ, la Romaine, fait du farniente une chose digne, raffinée, désirable. Pour réaliser cette finalité, une modalité s’impose : substituer à l’organisation de l’espace par le temps celle du temps par l’espace.

Ainsi, tout le tissu urbain de Kως – ΚΩΣ la Romaine est conçu pour favoriser le temps libre.

Avoir du temps libre pour se consacrer au jeu.

Se réserver du temps libre pour jouer ou contempler le jeu.

Savourer la montée de l’adrénaline, engendrée par le jeu.

Le jeu, la joute, le duel.

Dans la demeure appelée H Οικία του Σειληνού (en français : La Maison du Silène), une mosaïque au sol représente un combat. Voici les deux protagonistes :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Celui de droite est Ύλας – ὙΛΑΣ (en français : Hylas), un compagnon d’Hercule.

Et celui de gauche, vous l’avez sans doute reconnu ! Son nom est Ζέφυρος – ZEΦΥΡΟΣ (en français : Zéphyros) !

Ben, ça alors, on ignorait que le Zeph pouvait être belliqueux.

Le combat, évoqué par l’art ou suivi en direct par la rétine, fait partie de l’univers romain. La mosaïque du duel entre Hylas et Zéphyros rappelle que le combat pouvait être une source d’émotion et de plaisir dans un cadre privé :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Spectacle palpitant pour se délecter du temps libre en compagnie de ses intimes.

Mais le temps libre aime bien aussi s’exporter à l’extérieur de l’espace privé.

À Kως – ΚΩΣ, l’odéon romain reflète une volonté collective d’inscrire la jouissance du temps libre dans le programme officiel de la cité portuaire. Voici ce bijou d’architecture, dédié au spectacle de l’art musical ou dramatique :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La géométrie, héritée des Grecs, y est absolument essentielle.

L’apport romain, lui, est dans le parallélisme entre l’axe du demi-cercle et l’axe du Cardo Maximus, la grande voie qui traverse la cité du Nord au Sud.

Même les anges murmurent d’admiration quand ils survolent le magnifique ouvrage des mortels. Jugez-en par vous-mêmes, comme si vous faisiez partie du cortège des messagers ailés :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais revenons sur terre, sur l’estrade vers laquelle convergent les regards jouissants de sept-cent-cinquante spectateurs assis sur les gradins.

La scène envoûte par les mélodies qui se mêlent aux effluves odorants de la soirée.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle captive aussi par le rythme qui fait onduler tout le corps.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La danse, comme célébration du bonheur d’être, est toujours appréciée par le grand pulic. Mais elle ravit aussi les petits groupes d’amis :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car c’est un délice de spontanéité.

À Kως – ΚΩΣ la Romaine, le temps libre est toujours dansant, car il n’est jamais figé. Il est à la portée de tout un chacun, sur une grande estrade ou sur un bout de trottoir.

Nous sentions cette joyeuse vibration de la vie quand nous flânions au milieu des vestiges romains.

Voici une vue du Cardo Maximus, la grande voie qui traverse Kως – ΚΩΣ la Romaine du Nord au Sud :

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la photo, nous étions en train de nous diriger vers la mer. Autrement dit, nous étions en train d’emprunter le Cardo Maximus en allant du Sud au Nord.

Sur la gauche de la photo, à l’arrière-plan, apparaissent des voûtes, qui appartiennent à un établissement thermal.

Et dans son giron hédoniste, Kως – ΚΩΣ la Romaine a possédé jusqu’à cinq établissements thermaux, répartis dans différents quartiers.

Voici l’entrée du frigidarium, qui propose des bains froids, dans les salles réservées aux femmes.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vêtements sont confiés à un vestiaire, qui est gardé.

On se rend aux thermes pour se prélasser, pour être dorloté, pour se sentir vivre.

Le temps libre est mis à profit pour s’immerger dans la détente, bénéficier des soins ou tisser du lien social.

L’espace privé est aussi pensé pour offrir au temps libre des heures d’or.

Un exemple fascinant est donné par la demeure appelée La Casa Romana (en français : La Maison Romaine). En effet, l’espace de vie de la villa déploie trois atriums, qui sont des cours intérieures, aux fonctions polyvalentes.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le puits de lumière est un stimulus pour la photosynthèse. Le temps libre permet de s’adonner à l’art du jardin.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En recréant un décor végétal à son goût, on savoure les délices de l’harmonie.

La présence d’un péristyle donne le choix entre plusieurs intensités de la lumière. Les gestes de douceur éclosent volontiers dans la pénombre.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les délices de la contemplation sont ineffables quand le temps libre métamorphose la beauté du cosmos en paix intérieure.

Le temps libre rend disponible. Disponible pour mieux apprendre. Apprendre à mieux connaître son prochain est un objectif noble et fécond. Le cadre paisible et enchanteur de l’atrium en facilite la réalisation.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Délices de la conversation sans fard et sans subterfuge.

Délices d’une parole sincère, compréhensive, pleine d’empathie.

Le temps libre encourage la quête de l’excellence. Le partage des joies de l’esprit est une chose excellente.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Goûter la poésie dans le clair-obscur de l’atrium est une activité délicieuse.

Partager ce bonheur avec l’être aimé ne peut qu’exalter ces délices.

Dans le cadre exquis de l’atrium romain, il est fort possible que le temps libre soit tenté de ne rien entreprendre. Ne rien faire. Ne plus rester éveillé. S’abandonner dans les bras de Morphée.

 

Kos, cité de délices de l'Empire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce doux voyage vers le monde de l’inconscience est un délice infini !

Kως – ΚΩΣ la Romaine a pensé son urbanisme pour que celui-ci valorise sans cesse le temps libre.

Le mot employé dans l’Empire romain pour désigner le temps libre est otium.

Le terme latin otium parle du loisir qui permet l’accomplissement de soi.

Le brillant orateur romain Marcus Tullius Cicero (en français : Cicéron), s’exprime ainsi dans son quarante-cinquiième Discours pour Publius Sextius :

Id quod est praestantissimum, maximeque optabile omnibus sanis et bonis et beatis, cum dignitate otium.

Pro Sestio, XLV, 98

 

Ce qui est le premier et le plus désirable de tous les hommes heureux, honnêtes et sains d'esprit, c'est le loisir dans la dignité.

Pour Sestius, XLV, 98

 

Kως – ΚΩΣ, cité des délices de l’Empire, glorifie, avec talent et efficacité, l’otium, qui est le bien le plus précieux dans l’art de vivre romain.

Tag(s) : #2022 CYCLADES & DODECANESE
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