La route se poursuit... La météo est clémente. Pas de coup de vent, peu ou pas de houle, mais aussi peu ou pas de vent, même s'il est souvent dans le bons sens (il nous pousse). Alors on fait ronronner le moteur le plus souvent... Comme dit le mousse, entre ça ou la tempête, le choix est vite fait !
On a donc passé Le détroit de MESSINE hier juste à l'étale de pleine mer, afin d'avoir le courant descendant. Et bien, on a pas eu de courant du tout ! A peine un petit truc, un frétillement de l'eau où le ZEF a pris, disons, 2 nœuds de plus pendant 10 secondes ! Pas de gouffre anéantisseur, de marmite bouillonnante, de mascaret démesuré, rien que de l'eau lisse ! Bien sûr, on était à sec de voile, malgré le petit vent ambiant (F4) de peur de se prendre des rafales... De ces rafales qui dégringolent des montagnes et dont les guides nautiques disent qu'elles peuvent atteindre 60 nœuds ! Une paille, quoi !
Avant toutes ces frayeurs, nous étions donc parvenus dans le petit port de SCARIO. Petit port, petite bourgade, petit prix pour le ZEF. Mais faut quand même négocier ! Et avec le temps, ça en devient fatiguant ! Et ce qui énerve parfois, c'est quand tu t'aperçois que t'as d'autres bateaux, plus grands que toi, qui ont réussi à payer moins ! Grrr ! Grrr ! Ceci ayant tendance à prouver que je suis un piètre négociateur !
Mer d'huile pour traverser le golfe de POLICASTRO...
On en profite pour s'faire des p'tites salades agrémentées des herbes du giardinetto du bord !
Le mousse à CETRARO.
CETRARO ne s'est pas arrangé depuis ma dernière visite en avril 2016 ! On voit nettement que le banc de sable a mangé la moitié de la passe d'entrée du port. Maintenant, il faut arrondir franchement le môle extérieur et raser le feu vert ! Heureusement qu'il n'y a pas de grosse houle comme la dernière fois !
53 miles jusqu'à VIBO VALENTIA.
Ambiance à VIBO.
Les chalutiers.
Nous.
Le port.
Ces jours-ci, l'étale de pleine mer dans le détroit de MESSINE se fait soit le matin vers 8h00, soit le soir vers 21h00. Préférant traverser le détroit en y voyant clair, au départ de VIBO, il nous faut faire une étape supplémentaire afin de se positionner pas trop loin de l'entrée du détroit. On choisit GIOIA TAURO. C'est un grand port de commerce pour le transit des containers, mais, cachés dans un renfoncement, y'a un petit port pour quelques barques ! Et bien sûr, vous remarquez assez vite tout mon talent pour assembler des fringues entres-elles : chemise à fleurs et pantalon à carreaux ! C'est la mode du n'importe quoi !!!
On y trouve un bout de ponton privé... On s'couche tôt : départ prévu à 5h30...
Le mousse à l'entrée du détroit.
Ça y est. On est à REGGIO. Encore 4 grandes et longues étapes et on sera en GRÈCE !
Ah oui... Je ne peux pas ne pas remercier Franco, le maitre du port de..., qui nous a offert la nuit, prétextant qu'entre gens de mer, il ne pouvait pas y avoir une question d'argent ! Ah, si toute l'ITALIE pouvait penser ainsi !!!