On avait décalé d'un jour notre départ de PAROS... Normal, la veille, on venait de retrouver TALLULAH ! Le lendemain, on ne pouvait pas s'esquiver, comme ça, sans venir leur faire un p'tit coucou...
Alors au matin, je suis venu avec le ZEF leur tourner autour pour leur dire au revoir ! On se reverra. C'est sûr ! C'est incroyable comme la mer EGEE est petite... Mer EGEE, DODECANESE, SPORADES, on finit toujours par retrouver un bateau ami !
On a une petite trentaine de miles à faire... Et même si le vent n'est pas en grande forme, on se contente du génois pour nous déhaler dans la mêlasse, aucun port, à l'arrivée, ne justifiant qu'on se dépêche !
C'est ça qui est bien quand tu sais qu'à l'arrivée, c'est un mouillage qui t'attend... Tu peux prendre ton temps et mieux profiter de ta nav...
Alors on en profite. On glisse mollement sur l'eau lisse. Je n'ai même pas hissé la grand-voile. La flemme. Et puis quand le vent flirte le vent arrière, la grand-voile a tendance à déventer le génois...
Le temps est bof. Bof ciel bleu et bof vent. Et bof clarté de l'eau !
Et bof mouillage aussi...
Ce n'est pas que c'est pas beau... Même si, avec ce ciel, ce n'est pas extraordinaire... Mais on a été obligé de mouiller loin du village pour cause d'affluence ! Et puis dans la zone où on est, l'ancre ne tient pas des masses !!! Je le sens plus que je ne le vois... Je n'ai pas trop forcé sur la marche arrière pour tester la résistance de l'ancre. La première fois que je l'ai fait, l'ancre a drainé le fond sans trouver prise... Alors au second essai, je n'ai pas trop tiré dessus... Normalement, cette nuit, ça devrait le faire !
Ca ne nous empêche pas de nous prélasser dans le luxe !!! Comme le dit Minh au gré de ses articles, le ZEF est devenu notre balcon sur la mer !
Au matin, le ZEF n'a pas bougé.
Il y a un truc bizarre dans le ciel et dans l'eau aujourd'hui...
Le ciel est toujours aussi bof qu'hier, et l'eau a ce petit truc de changé... Une eau un peu noire par moment !
En annexe, j'ai entrepris d'aller rendre visite à la chapelle...
J'ai déposé le MINH à terre et, ...
Et moi, ben je continue en annexe... Doucement, en surveillant l'attitude du ZEF. Parce que, je ne sais trop pourquoi, j'imagine (trop fort, sûrement) qu'il peut se passer quelque chose avec le vent... Comme une grosse rafale subite qui viendrait nous faire sauter l'ancre... Et je veux pouvoir rentrer vite au bateau. C'est pour ça que je reste dans l'annexe !